Histoire de la décadence et de la chute de l’Empire romain
jeune convient dans la suite que cette opinion avait été un peu
prématurée.
[3329] Voyez Eunape, dans la Vie du sophiste Ædesius. Dans
celle d’Eustathe, il prédit la ruine du paganisme.
[3330] Caïus (ap Eusèbe, Hist. ecclés ., l. II, c.
25), prêtre romain qui vivait du temps de Zephirinus (A. D. 202-219), rend
témoignage de cette pratique superstitieuse.
[3331] Saint Chrysostome, quod Christus sit Deus , t.
I, nov. édit., n° 9. La lettre pastorale de Benoît XIV, sur le jubilé de
l’année 1750, m’a fourni cette citation. Voyez les Lettres curieuses et
intéressantes de M. Chais, t. III.
[3332] Male facit ergo romanus episcopus ? qui super
mortuorum hominum, Petri et Pauli secundum nos, ossa veneranda ..... offert
Domino sacrificia, et tumulos eorum, Christi arbitratur altaria .
Saint-Jérôme, t. II, advers. Vigilant ., p. 153.
[3333] Saint Jérôme (t. II, p. 122) atteste ces translations
négligées par les écrivains ecclésiastiques. On trouve la passion de saint
André à Patræ, détaillée dans une épître du clergé de l’Achaïe, que Baronius
voudrait admettre ( Annal.. ecclés ., 60, n° 34), et que Tillemont se
trouve forcé de rejeter. Saint André fut adopté comme le fondateur spirituel de
Constantinople. Mém. ecclés ., t. I, p. 317-323, 588-594.
[3334] Saint Jérôme (t. II, p. 122) décrit pompeusement la
translation de Samuel, qui se trouve citée dans toutes les chroniques de ce
temps.
[3335] Le prêtre Vigilantius, le protestant de son siècle,
rejeta toujours avec fermeté, mais inutilement, les superstitions des moines,
les reliques, les saints, les jeûnes, etc. ; en raison de quoi saint Jérôme le
compare à l’hydre, à Cerbère, aux centaures, etc., et ne voit en lui que
l’organe des démons (t. II, p. 120-126). Quiconque lira la controverse de saint
Jérôme et de Vigilantius et le récit que fait saint Augustin des miracles de
saint Étienne, se formera une idée juste de l’esprit des pères.
[3336] M. de Beausobre ( Hist. du Manichéisme , t. II,
p. 648) a attribué un sens profane à la pieuse observation du clergé de Smyrne,
qui conservait précieusement les reliques du martyr saint Polycarpe.
[3337] Saint Martin de Tours (voyez sa Vie , par
Sulpice Sévère, c. 8) arracha cet aveu de la bouche d’un mort. On convient que
l’erreur fut occasionnée par des causes naturelles, et la découverte est
attribuée à un miracle. Laquelle des deux doit avoir lieu le plus fréquemment ?
[3338] Lucien composa en grec son récit, Avitus le
traduisit, et Baronius le publia ( Annal. ecclés ., A. D. 415, n° 7-16)
Les éditeurs bénédictins de saint Augustin ont donné, à la fin de l’ouvrage de
Civitate Dei , deux différents textes, accompagnés de nombreuses variantes.
C’est le caractère du mensonge que d’être vague et inconséquent. Tillemont ( Mém.
ecclés ., t. II, p. 9, etc.) a adouci les parties de la légende qui choquent
le bon sens.
[3339] Une fiole du sang de saint Étienne se liquéfia tous
les ans à Naples, jusqu’au moment où il fût remplacé par saint Janvier.
Ruinart, Hist. persecut. Vandal ., p. 529.
[3340] Saint Augustin composa les vingt-deux livres de
Civitate Dei , en treize ans de travail, A. D. 413-426. (Tillemont, Mém.
ecclés ., t. XIV, p. 608, etc.) Il emprunte trop souvent son érudition, et
raisonne trop souvent d’après lui-même ; mais la totalité de l’ouvrage a le
mérite d’un magnifique dessin, exécuté avec vigueur, et non sans talent.
[3341] Voyez saint Augustin, de Civitate Dei , l.
XXII, c. 22 ; et l’ Appendix , qui contient deux livres de miracles de
saint Étienne, par Evodius, évêque d’Uzalis. Freculphus (apud Basnage, Histoire
des Juifs , t. VIII, p. 249) a conservé un proverbe gaulois ou espagnol : Quiconque
prétend avoir lu tous les miracles de saint Étienne mentira .
[3342] Burnet ( de Statu mortuorum , p. 56-,84)
recueille les opinions des pères, qui affirment le sommeil où le repos des âmes
jusqu’au jour du jugement. Il expose ensuite les inconvénients qui pourraient
arriver, si elles conservaient une existence sensible et active.
[3343] Vigilantius plaçait les âmes des prophètes et des
martyrs dans le sein d’Abraham, in loco refrigerii , ou sous l’autel de
Dieu. Nec posse suis tumulis, et ubi voluerunt, adesse prœsentes . Mais
saint Jérôme (t. II, p. 122) réfute sévèrement ce blasphème. Tu Deo leges
pones ? Tu apostolis vincula injicies, ut usque ad diem
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