Histoire de la décadence et de la chute de l’Empire romain
été condamné que par trente-six évêques, dont vingt-neuf étaient
Égyptiens. Quarante-cinq évêques souscrivirent à la sentence. Voyez Tillemont, Mém.
ecclés ., t. XI, p. 595.
[3774] Palladius avoue (p. 30) que si les habitants de
Constantinople avaient rencontré Théophile, ils l’auraient jeta ; dans la mer.
Socrate fait le récit (l. VI, c. 17) d’un combat entre la populace et les
matelots d’Alexandrie, où il y eut beaucoup de gents blessés et quelques-uns de
tués. Le païen Zozime est le seul qui parle du massacre des moines (l. IV, p.
34). Il convient de l’habileté de saint Chrysostome à conduire une multitude
ignorante et grossière.
[3775] Voyez Socrate, l. VI, c. 18 ; Sozomène, l. VIII, p.
20 ; Zozime (l. V, p. 324-327) parle en termes généraux de ses invectives
contre l’impératrice Eudoxie. L’homélie qui commence par ces expressions
fameuses est rejetée comme controuvée. Montfaucon, tome XIII, p. 151 ;
Tillemont, Mém. ecclés ., t. XI, p. 603.
[3776] Nous devions, naturellement attendre de Zozime une
pareille accusation (l. V, p. 327) ; mais il est remarquable qu’elle soit
confirmée par Socrate (l. VI, p. 18) et par la Chronique de Paschal (p.
307).
[3777] Il développe ces motifs spécieux ( Post reditum ,
c. 13, 14) dans le style d’un orateur et d’un politique.
[3778] Deux cent quarante-deux épîtres de saint Chrysostome
existent encore ( Opera , t. III p. 528-736). Elles sont adressées à un
grand nombre de personnes différentes, et déploient une fermeté d’âme fort
supérieure à celle de Cicéron dans son exil. La quatorzième épître contient un
détail curieux des dangers de sa route.
[3779] Après l’exil de saint Chrysostome, Théophile publia
contre lui, un volume énorme et horrible, dans lequel il répète souvent les
douces expressions de hostem humanitalis, sacrilegorum principem, immundum
dæmonem. Il assure que saint Jean Chrysostome a prostitué son âme au diable, et
il souhaite qu’on lui inflige quelque nouveau châtiment, qui égale, s’il est
possible, l’horreur de ses crimes. Saint Jérôme, à la requête de son ami
Théophile, traduisit du grec en latin cet ouvrage édifiant. Voyez Facundus
Hermian., Defens. pro 3 Capitul ., l. VI, c. 5, publié par Sirmond, Opera ,
t. II, p. 595, 596, 597.
[3780] Son nom fut inséré par son successeur Atticus dans
les diptyques de l’église de Constantinople, A. D. 418. Dix ans après on le
révéra comme un saint Cyrille, qui avait hérité de la place et de la haine de
son oncle Théophile, céda avec beaucoup de répugnance. Voyez Facund. Herm .,
l. IV, c. 1 ; Tillemont, Mém. ecclés ., t. XIV, p. 277-283.
[3781] Socrate, l. VII, c. 45 ; Théodoret, l. V, c. 36. Cet
événement opéra la réunion des johannites qui avaient refusé de reconnaître ses
successeurs. Durant sa vie les johannites étaient respectés des catholiques
comme la congrégation orthodoxe de Constantinople ; leur obstination les
conduisit presque jusqu’au schisme.
[3782] Selon quelques auteurs (Baronius, Annal. ecclés., A.
D. 418, n° 9, 10), pour que le corps de ce saint formaliste pût être transporté
de Comana à la Capitale, il fallut que l’empereur écrivît une lettre d’excuse
et d’invitation.
[3783] Zozime, l. V, p. 315. On ne peut attaquer la chasteté
d’une impératrice sans citer un témoin ; mais il est bien étonnant que ce
témoin ait osé vivre et écrire dans les États d’un prince dont il révoquait en
doute la légitimité. Cette histoire était probablement le libelle de quelque
faction, que les païens lisaient et se communiquaient secrètement. Tillemont ( Hist.
des Emper ., t. V, p. 782) semble disposé à inculper Eudoxie.
[3784] Porphyre de Gaza, zélé prélat, fut transporté de joie
lorsqu’il obtint l’ordre de détruire huit temples païens de cette ville. Voyez
les détails curieux de sa vie. (Baronius, A. D. 415, n° 17-51). L’original a
été écrit en grec ou peut-être en syriaque, par un moine, un de ses diacres
favoris.
[3785] Philostorgius, l. XI, c. 8 ; et Godefroy, Dissert .,
p. 457.
[3786] Saint Jérôme (t. VI, p. 73-76) fait un tableau
frappant de la marche destructive des sauterelles, qui étendirent un nuage
épais entre le soleil et la terre, et couvrirent les champs de la Palestine.
Heureusement des vents qui s’élevèrent alors en poussèrent une partie dans la
mer Morte, et l’autre dans la Méditerranée.
[3787] Procope, de Bell.
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