Histoire de la décadence et de la chute de l’Empire romain
après, Ammonius récita un poème sur le même sujet en présence de
l’empereur Théodose. Voyez Socrate, l. VI, c. 6.
[3765] Le sixième livre de Socrate, le huitième de Sozomène
et le cinquième de Théodoret, offrent des matériaux curieux et authentiques
pour la vie de saint Jean Chrysostome. En outre de ces historiens, j’ai pris
pour guides les quatre principaux biographes de ce saint. 1° L’auteur de la
Défense partiale de l’archevêque de Constantinople, composée en forme de
dialogue, et sous le nom de son partisan zélé, Palladius, évêque d’Hélénopolis
(Tillemont, Mém. ecclés ., t. XI, p. 500-533). Elle est insérée dans les
ouvrages de saint Chrysostome, t. XIII, p. 1-90, éd. Montfaucon. 2° Le sage
Érasme, t. III, epist . 1150, p. 1331-1347, éd. de Leyde. Sa vivacité et
la justesse de son jugement sont des qualités qui lui appartiennent ; et, vu
l’état d’ignorance où l’on était alors sur les antiquités ecclésiastiques, les
erreurs qu’il a commises étaient presque inévitables. 3° Le savant Tillemont, Mém.
ecclés ., t. XI, p. 1-405 ; 547-626, etc. Il compile la vie des saints avec
une patience incroyable et la plus religieuse attention. Il a scrupuleusement
examiné les volumineux ouvrages de saint Chrysostome lui-même. 4° Le père
Montfaucon, qui a lu ces ouvrages avec la soigneuse exactitude d’un éditeur, a
découvert plusieurs nouvelles homélies, et a revu et composé une seconde vie de
Saint Chrysostome. Opera Chrysostom ., t. XIII, p. 91-177.
[3766] N’ayant qu’une connaissance fort légère des
volumineux ouvrages de saint Chrysostome, j’ai donné ma confiance aux critiques
ecclésiastiques dans lesquels j’ai trouvé le plus d’impartialité et de
modération. (Érasme, tome III, p. 1344 ; et Dupin, Bibl. ecclés ., t.
III, p. 38.) Cependant le bon goût du premier est corrompu quelquefois par
l’excès de son attachement pour l’antiquité ; et le bon sens du second est
toujours retenu par des considérations de prudente.
[3767] Les femmes de Constantinople se distinguaient par
leur haine ou par leur attachement pour saint Chrysostome. Trois veuves nobles
et opulentes, Marse, Castricie et Eugraphie, étaient à la tête de la
persécution. ( Pallad. Dialog ., tome XIII, p. 14. Elles ne pouvaient
pardonner au prédicateur, qui leur reprochait de chercher à masquer leur âge et
leur laideur par la parure et la multiplicité des ornements. ( Pallad .,
p. 27.) Le même zèle, déployé pour une cause plus pieuse, valut à Olympias le
titre de sainte. Voyez Tillemont, Mém. ecclés., t. XI, p. 416-440.
[3768] Sozomène et plus particulièrement Socrate ont peint
le caractère de saint Chrysostome avec une liberté impartiale et modérée qui a
offensé ses aveugles admirateurs. Ces historiens tenaient à la génération lui
succéda aux contemporains du saint archevêque ; la violence des partis ne
subsistait plus, et, ils eurent occasion de converser familièrement avec
différentes personnes qui avaient été témoins de ses vertus et de ses
imperfections.
[3769] Palladius (t. XIII, p. 40, etc.) défend très
sérieusement l’archevêque : 1° il ne buvait jamais de vin ; 2° la faiblesse de
son estomac exigeait un régime particulier ; 3° les affaires, l’étude ou la
dévotion, le faisaient souvent jeûner jusqu’au coucher du soleil ; 4° il
détestait le bruit et les conversations oiseuses des grands repas ; 5° il
épargnait sur la dépense de sa table pour secourir les pauvres ; 6° il
craignait, dans une ville comme Constantinople, d’accepter des invitations qui
pouvaient le rendre suspect à quelque faction.
[3770] Saint Chrysostome (t. IX, hom . III,; in Act.
apostol ., p. 29) déclare que le nombre des évêques qui seront sauvés est
très petit, en comparaison de ceux qu’attend la damnation éternelle.
[3771] Voyez Tillemont, Mém. ecclés ., t. XI, p. 441-500.
[3772] J’ai cru devoir omettre la controverse qui s’éleva
parmi les moines de l’Égypte concernant les opinions d’Origène et
l’anthropomorphisme ; la dissimulation et la violence de Théophile, son adresse
à séduire saint Épiphane, la persécution et la fuite des frères dits les Longs
ou les Grands, le secours douteux qu’ils reçurent de saint Chrysostome à
Constantinople, etc.
[3773] Photius (p. 53-60) à conservé les actes originaux du
synode du Chêne ; et ils prouvent qu’on a mal à propos prétendu que saint Chrysostome
n’avait
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