Histoire de la décadence et de la chute de l’Empire romain
d’apparitions, etc., rêveries du paganisme platonicien.
[4069] Dans les œuvres poétiques de Sidonius, qu’il condamna
dans la suite (l. IX, epist . 16, p. 285), les principaux acteurs sont
des divinités fabuleuses. Si les anges fustigèrent sévèrement saint Jérôme pour
avoir lu Virgile, cette imitation servile devait valoir de plus à l’évêque de
Clermont, une correction semblable de la part des Muses.
[4070] Ovide ( Fastes , v. 267-452) a donné une
description piquante des folies de l’antiquité, qui inspiraient alors encore un
si grand respect, qu’un grave magistrat qui courait tout nu par les rues,
n’inspirait ni le mépris ni la surprise.
[4071] Voyez Denys d’Halicarnasse, l. I, p. 25-65, éd.
Hudson ; les antiquaires romains Donat (l. II, c. 18, p. 173-174) et Nardini
(p. 386, 387) ont travaillé à découvrir la position exacte du Lupercal.
[4072] Baronius publia, d’après les manuscrits du Vatican,
l’épître du pape Gélase (A. D. 496, n° 28-45), qui a pour titre : Adversus
Andromachum senatorem, cœterosque Romanos, qui Lupercalia, secundum morem
pristinum, colenda constituebant . Gélase suppose toujours que ses
adversaires ont au moins le nom de chrétiens, et, pour ne pas leur céder en
préjugés et en absurdité, il impute toutes les calamités du temps à la
célébration de cette fête innocente.
[4073] Itaque nos quibus totius mundi regimen commisit
superna provisio ..... Pius et triumphator semper Augustus filius noster
Anthemius, licet divina majestas et nostra creatio pietati ejus plenam imperii
commiserit potestatem , etc. Tel est le ton de dignité que prend Léon ; et
Anthemius le nomme respectueusement dominus et pater meus princeps
sacratissimus Leo . Voyez Novell. Anthem ., tit. 2, 3, p. 38, ad
calcem Cod. Theod .
[4074] L’expédition d’Héraclius est obscurcie d’un grand
nombre de difficultés (Tillemont, Hist. des Empereurs , t. VI, p. 640) ;
et il faut user avec circonspection des circonstances fournies par Théophane,
pour ne pas contrarier l’autorité plus respectable de Procope.
[4075] La marche de Caton depuis Bérénice, dans la province
de Cyrène, était beaucoup plus longue que celle d’Héraclius depuis Tripoli. Il
traversa les sables du désert en trente jours de marché, et il fallut
s’approvisionner en outre des munitions ordinaires, d’un grand nombre d’outres
pleines d’eau, et de plusieurs psylli , à qui on supposait l’art de
guérir en les suçant, les blessures des serpents de leur pays. Voyez Plutarque, in Caton. uticens , t. IV, p. 275 ; Strabon, Géogr ., l. XVII, p.
1193.
[4076] La somme totale est clairement énoncée par Procope, de
Bell. vandal ., l. I, c. 6, p. 91. Les parties séparées dont elle était
formée, et que Tillemont ( Hist. des Empereurs , t. VI, p. 396) a
péniblement extraites des écrivains de l’histoire byzantine, sont moins authentiques
et moins intéressantes. L’historien Malchus déplore la misère publique ( Excerpt.
ex Suida in corp. Hist. byzant ., p. 58) ; mais c’est sûrement à tord qu’il
accuse Léon d’avoir entassé dans son trésor les sommes qu’il avait arrachées au
peuple.
[4077] Ce promontoire est à quarante milles de Carthage
(Procope, l. I, c. 6, p. 192), et à vingt lieues de la Sicile ( Voyages de
Shaw , p. 89). Scipion aborda plus avant dans la baie au promontoire Blanc.
Voyez la Description de Tite-Live , XXIX, 26, 27.
[4078] Théophane (p. 100) affirme que plusieurs vaisseaux
des Vandales coulèrent bas. On doit entendre dans un sens très modifié le
témoignage de Jornandès lorsqu’il assure que Basiliscus attaqua Carthage.
Jornandès, de Success. regn .
[4079] Damascius, in Vit. Isidor . apud Phot., p.
1048. En comparant les trois courtes chroniques de ces temps, il semble en
résulter que Marcellin combattit prés à Carthage, et qu’il fut tué en Sicile.
[4080] Pour la guerre d’Afrique, voyez, Procope, de Bell.
vandal ., l. 1, c. 6, p. 191, 192, 193 ; Théophane, p. 99, 100, 101 ;
Cedrenus, p. 349, 350 ; et Zonare, t. II, l. XIV, p. 50. Montesquieu ( Considération
sur la grandeur , etc., c. 20) a fait une observation judicieuse sur le
mauvais succès de ces grandes expéditions maritimes.
[4081] Jornandès est notre meilleur guide pour les règnes de
Théodoric II et d’Euric ( de Reb. getic ., c. 44, 45, 46, 47 p. 675-681).
Idatius finit trop tôt, et Isidore ne s’étend pas assez sur les affaires
d’Espagne, dont il aurait pu rendre
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