Histoire de la décadence et de la chute de l’Empire romain
dans l’arsenal de Carthage cet hôte dont il était
loin de soupçonner le rang, les armes résonnèrent sans qu’on les touchât.
Majorien avait teint en noir ses cheveux blonds.
[4041] Spoliisque potitus
Immensis, robur luxu jam perdiditi omne,
Quo valuit dum pauper erat .
Panegyr. Major .,
330.
Il charge ensuite Genséric, assez injustement, à ce
qu’il paraît, de tous les vices de ses sujets.
[4042] Il brûla les villages, et empoisonna les eaux.
(Priscus, page 4). Dubos ( Hist. critique , tome I, page 75) observe que
les magasins des Maures, que ceux-ci ont coutume d’enterrer, purent échapper à
ses recherches. Ils creusent deux ou trois cents trous dans le même champ, et
chaque trou contient au moins quatre cents boisseaux de blé. Voyages de Shaw ,
p. 39.
[4043] Idatius, qui était dans la Galice, à l’abri du
pouvoir de Ricimer, déclare avec franchise et hardiesse, Vandali per
proditores adomoniti , etc. Il ne nomme cependant pas l’auteur de la
trahison.
[4044] Procope, de Bell. vandal ., l. I, c. 8, p. 194.
Le témoignage d’Idatius parait impartial, Majorianum de Galliis Romam
redeuntem, et romano imperio, vel nomini, res necessarias ordinantem, Ricimer
livore percitus, et invidorum consilio fultus, fraude interficit circumventum .
Quelques-uns lisent Suevorum ; et je voudrais n’effacer ni l’un ni
l’autre de ces mots, parce qu’ils font connaître les différents auteurs de la
conspiration qui précipita Majorien du trône.
[4045] Voyez les Épigrammes d’Ennodius, n° 135, inter
Sirmondi opera , t. I, p. 1903. Elle est plate et obscure ; mais Ennodius
fut fait évêque de Pavie cinquante ans après la mort de Majorien, et ses
louanges méritent quelque confiance.
[4046] Sidonius fait longuement le récit (l. I, ep . II,
p. 25-31) d’un souper à Arles où il fut invité par Majorien peu de temps avant
sa mort. Il n’avait point l’intention de louer un empereur qui n’existait plus
; mais une observation accidentelle : Subrisit Augustus, ut erat,
auctoritate servata, cum se communioni dedisset, joci pleans , prouve, plus
en faveur de l’empereur que les six cents vers de son vénal panégyrique.
[4047] Sidon. ( Paneg. Anthem ., p. 317) l’envoie, dans
le ciel.
Auxerat Augustus, naturæ lege ; Severus,
Divorum, numerum . . . . . . . . . .
On trouve dans une ancienne liste des empereurs,
composée du temps de Justinien, les louanges de la piété de Sévère ; cette
blême autorité fixe sa résidence à Rome. Sirmond, Not. ad Sidon ., p.
111-112.
[4048] Tillemont, que les vertus des infidèles scandalisent
toujours, attribue ce portrait avantageux de Marcellin, conservé par Suidas, au
zèle partial des auteurs païens, Hist. des Empereurs , t. VI, p. 330.
[4049] Procope, de Bell. vandal ., l. I, c. 6, p. 191.
Dans plusieurs circonstances de la vie de Marcellin, n’est pas aisé de
concilier les historiens grecs avec les chroniques latines de ces temps.
[4050] Je crois devoir appliquer à Ægidius, les louanges que
Sidonius ( Panég. de Majorien , p. 553) donne à un maître général qu’il ne
nomme pas, mais qui commandait l’arrière-garde de Majorien. Idatius loue sa
piété d’après l’opinion publique ; et Priscus parle de ses talents militaires,
p. 42.
[4051] Saint Grégoire de Tours, l. II, c. 12, dans le tome
II, page 168. Le père Daniel, dont les connaissances historiques sont
superficielles et remontent peu aux sources, a fait quelques objections contre
l’histoire de Childéric ( Hist. de France , t. I, Préface histor .,
p. 78., etc.) ; mais Dubos, y a répondu d’une manière victorieuse ( Hist.
crit ., t. I, p. 460-510) ainsi que deux pisteurs qui ont disputé le prix de
l’Académie de Soissons (p. 131-177 ; 310-339 ). Relativement à la durée de
l’exil de Childéric il est indispensable ou de prolonger la vie d’Ægidius
au-delà de la date fixée par la Chronique d’Idatius, ou de corriger, le texte
de saisit Grégoire, en lisant quarto anno au lieu d’ octavo .
[4052] La guerre navale de Genséric se trouve détaillée par
Priscus ( Excerpt. legat ., p. 42) ; Procope ( de Bell. vand ., l. I,
c. 5, p. 189, 190, et c. 22, p. 228) ; Victor Vitensis ( de Persecut. Vandal .,
l. I, c. 17) ; Ruinart (p. 467-481), et dans trois panégyriques de Sidonius,
dont l’ordre chronologique a été ridiculement transposé dans les éditions de
Savaron et de Sirmond. ( Avit. carm ., VII, 441- 451 ; Major. carm .,
v. 327-350, 385-440 ;
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