Histoire de la décadence et de la chute de l’Empire romain
qu’un sur le côté toscan du Tibre, et c’était le Janicule ; mais, dans le
cinquième siècle, le faubourg du Vatican formait une partie considérable de la
ville ; et dans la distribution ecclésiastique nouvellement faite par
Simplicius, le pape régnant, deux des sept paroisses de Rome dépendirent de
l’église de Saint-Pierre. (Voyez Nardini, Roma antica , p. 67.) Je serais
forcé de faire une dissertation aussi fastidieuse que longue si je voulais
indiquer les points sur lesquels je suis disposé à m’écarter de la topographie
de ce savant romain.
[4098] Nuper Anthemu et Ricimeris civili furore subversa
est . Gelas, in epist. ad Andromach ., apud Baron , A. D. 496 ;
n° 42. Sigonius (t. I, l. XIV, de occidentali Imperio , p. 542, 543) et
Muratori ( Annali d’Italia , t. IV, p. 308, 309) ont éclairci cette scène
sanglante et obscure avec le secours d’un manuscrit moins imparfait de l’ Historia
Miscella .
[4099] Telle avait été la sæva ac deformis urbe totâ
facies , lorsque Rome fut assaillie et emportée par les soldats de Vespasien
(voyez Tacite, Hist ., III, 82, 83) ; et toutes les espèces de désordres
avaient acquis depuis beaucoup d’activité. Tous les siècles présentent à peu
près les mêmes calamités, mais ils s’écoulent sans produire un Tacite pour les
décrire.
[4100] Voyez Ducange, Fam. byzant ., p. 74, 75.
Aréobinde, qui paraît avoir épousé la nièce de l’empereur Justinien, était le
huitième descendant de Théodose Ier.
[4101] Les dernières révolutions de l’empire d’Occident sont
faiblement indiquées par Théophane (p. 102), ainsi que par Jornandès (c. 45, p.
679) ; la Chronique de Marcellin et les Fragments d’un auteur
anonyme, publiés par Valois à la fin d’Ammien (p. 716, 717). Sans la
malheureuse concision de Photius, nous aurions pu tirer de grands secours des
histoires contemporaines de Malchus et de Candidus.
[4102] Voyez saint Grégoire de Tours, l. II, t. II, p. 75 ;
Dubos, Hist. critique , t. I, p. 613. Par la mort ou par le meurtre de
ses deux frères, Gundobald acquit la possession entière du royaume de
Bourgogne, dont leurs discordes avaient préparé la ruine.
[4103] Julius Nepos armis pariter summus Augustus ac
moribus . Sidonius, l. V, epist . 16, p. 146. Nepos donna à Ecdicius
le titre de patrice qu’Anthemius lui avait promis. Decessoris Anthemii fidem
absolvit . Voyez l. VIII, epist . 7, p. 224.
[4104] Nepos envoya, saint Épiphane comme ambassadeur chez
les Visigoths, pour fixer fines imperii italici . (Ennodius in Sirmond,
t. I, p. 1665-1669.) Son discours pathétique déguisa le secret honteux qui
excita depuis les justes et amers reproches de l’évêque de Clermont.
[4105] Malchus, apud Phot., p. 172 ; Ennodius, epigram .
82, in Sirmond opera , t. I, p. 1879. Il n’est pourtant pas absolument
certain que l’empereur et l’archevêque fussent la même personne.
[4106] Relativement aux mercenaires qui renversèrent
l’empire d’Occident, nous suivons Procope ( de Bell. Goth ., l. I, c. 1,
p. 308). L’opinion générale et quelques écrivains très modernes représentés mal
à propos Odoacre comme un monarque, et un monarque étranger, qui envahit
l’Italie avec une armée de ses sujets naturels.
[4107] Orestes, qui eo tempore, quandô Attila ad Italiam
venit, se illi junxit, et ejus notarius factur fuerat . (Anonyme Val., p.
716.) Il se trompe sur la date ; mais son opinion paraît fondée lorsqu’il
assure que le secrétaire d’Attila fut le père d’Augustule.
[4108] Voyez Ennodius, in Vit. Epiph . Sirmond, t. I,
p. 1669, 1670. Il confirme le récit de Procope ; cependant on peut douter que
le diable ait suscité le siège de Pavie pour affliger l’évêque et son troupeau.
[4109] Jornandès, c. 53, 54, p. 692-655, M. du Buat ( Hist.
des Peuples de l’Europe , t. VIII, p. 221-228) a expliqué clairement
l’origine et les aventures d’Odoacre. Je suis porté à croire que ce fut lui qui
pilla Angers, et qui commandait la flotte des pirates saxons sur l’Océan. Saint
Grégoire de Tours, l. II, c. 18, t. II, p. 170.
[4110] Vade ad Italiam, vade vilissimis nunc pellibus
coopertus : sed multis, cito plurima largiturus . (Anon. Val., p. 717.) Il
cite la Vie de saint Séverin, qui existe encore, et contient des particularités
inconnues et très curieuses de l’histoire d’alors. Elle fut composée par son
disciple Eugippe (A. D. 511), trente ans après sa mort. Voyez Tillemont, Mém.
ecclés .,
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