Histoire de la décadence et de la chute de l’Empire romain
d’une certaine espèce de raisin ( vitis picita , vinum picatum )
qui croît naturellement dans le district de Vienne, et qui, dit-il, a été
transportée depuis peu dans le pays des Arvernes (l’Auvergne), des Helviens (le
Vivarais), et des Séquaniens (la Bourgogne et la Franche-Comté). Pline écrivait
cela l’an de J.-C. 77. Histoire nat. , XIV, c. 3 ( Note de l’Éditeur ).
[208] Dans le commencement du quatrième siècle, l’orateur
Eumène ( Panegyr. veter. , VIII, édit., Delph.) parle des vignes à Autun,
qui avaient perdu de leur qualité par la vétusté ; et l’on ignorait alors
entièrement le temps de leur première plantation dans le territoire de cette
ville. D’Anville place le pagus Arebrignus dans le district de Beaune,
célèbre, même à présent, pour la bonté de ses vins.
[209] Pline, Hist. nat ., XV.
[210] Ibid ., XIX.
[211] Voyez les agréables Essais sur l’agriculture ,
de M. Harte, qui a rassemblé dans cet ouvrage tout ce que les anciens et les
modernes ont dit de la luzerne.
[212] Tacite, Mœurs des Germains , c. 45 ; Pline, Hist.
nat. , XXXVIII, II. Celui-ci observe assez plaisamment que même la mode
n’avait pu trouver à l’ambre un usage quelconque. Néron envoya un chevalier
romain sur les côtes de la mer Baltique, pour acheter une grande quantité de
cette denrée précieuse.
[213] Appelée Taprobane par les Romains, et Serendib par
les Arabes. Cette île fut découverte sous le règne de Claude, et devint
insensiblement le principal lieu de commerce de l’Orient.
[214] Pline, Hist. nat. , VI ; Strabon, XVII.
[215] Histoire Auguste , p. 224. Une robe de soie
était regardée comme un ornement pour une femme, et comme indigne d’un homme.
[216] Les deux grandes pêches de perles étaient les mêmes
qu’à présent ; Ormuz et le cap Comorin. Autant que nous pouvons comparer la
géographie ancienne avec la moderne, Rome tirait ses diamants de la mine de
Jumelpur, dans le Bengale, dont on trouve une description au tome II des Voyages de Tavernier, p. 281
[217] Les Indiens n’étaient pas si peu curieux des denrées
européennes : Arrien fait une longue énumérations de celles qu’on leur donnait
en échange contre les leurs ; comme des vins d’Italie, du plomb, de l’étain,
du corail, des vêtements, etc. Voyez le Peripl. maris Erythrœi , dans les Géogr. minor . de Hudson , t. I, p. 27, sqq. ( Note de l’Éditeur ).
[218] Tacite, Annales , III, 52, dans un discours de
Tibère.
[219] Pline, Hist. nat. , XII, 18. Dans un autre
endroit il calcule la moitié de cette somme ; quingenties H. S. pour
l’Inde, sans comprendre l’Arabie.
[220] La proportion, qui était de un à dix et à douze et
demi, s’éleva jusqu’à quatorze et deux cinquièmes, par une loi de Constantin.
Voyez les Tables d’Arbuthnot, sur les anciennes monnaies, c. 5.
[221] Parmi plusieurs autres passages, voyez Pline, Hist.
nat. , III, 5 ; Aristides, de Urbe Româ , et Tertull., de Animâ ,
c. 30.
[222] Hérode Atticus donna au sophiste Polémon plus de huit
mille livres sterling pour trois déclamations. Voy. Philostrate, l. I, p. 558.
Les Antonins fondèrent à Athènes une école dans laquelle on entretenait des
professeurs pour apprendre aux jeunes gens la grammaire, la rhétorique, la
politique et les principes des quatre grandes sectes de philosophie. Les
appointements que l’on donnait à un philosophe étaient de dix mille drachmes
(entre trois et quatre cents livres sterling) par an. On forma de semblables
établissements dans les autres grandes villes de l’empire. Voy. Lucien, dans l’ Eunuque ,
tome II, p. 353 , édit. Reitz ; Philostrate, l. II, p. 566 ; Hist. Auguste ,
p. 21 ; Dion-Cassius, l. LXXI, p. 1195. Juvénal lui-même dans une de ses plus
mordantes satires, où l’envie et l’humeur d’une espérance trompée se trahissent
à chaque ligne, est cependant obligé de dire :
O juvenes, circumspicit et stimulat vos ,
Materiamque sibi ducis indulgentia quœrit. — Satires , VII, 20.
[223] Ce fut Vespasien qui commença à donner un traitement
aux professeurs : il donna à chaque professeur d’éloquence, grec ou romain, centena
sestertia . Il récompensait aussi les artistes et les poètes (Suétone, Vie
de Vespasien , c. 18). Adrien et les Antonins furent moins, prodigues,
quoique très libéraux encore ( Note de l’Éditeur ).
[224] Ce jugement est un eu sévère ; outre les médecins,
les astronomes, les
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