Histoire de la décadence et de la chute de l’Empire romain
grammairiens, parmi les quels étaient des hommes fort
distingués, on voyait encore, sous Adrien, Suétone, Florus, Plutarque ; sous
les Antonins, Arrien, Pausanias, Appien, Marc-Aurèle lui-même,
Sextus-Empiricus, etc. La jurisprudence gagna beaucoup par les travaux de
Salvius Julianus, de Julius-Celsus, de Sex-Pomponius, de Caïus et autres ( Note
de l’Éditeur ).
[225] Longin, Traité du Sublime , c. 45, p. 229,
édit. Toll. Ne pouvons-nous pas dire de Longin qu’il appuie ses allégations par
son propre exemple ? Au lieu de proposer ses sentiments avec hardiesse, il les
insinue avec la plus grande réserve ; il les met dans la bouche d’un ami ; et,
autant que nous en pouvons juger d’après un texte corrompu, il veut paraître
lui-même chercher à les réfuter.
[226] Orose, VI, 18.
[227] Dion dit vingt-cinq (l. LV, c. 20) les triumvirs
réunis, selon Appien, n’en avaient que quarante-trois. Le témoignage d’Orose,
est de peu de valeur quand il en existe de plus sûrs ( Note de l’Éditeur ).
[228] Jules César introduisît dans le sénat des soldats,
des étrangers et des hommes encore à demi barbares (Suétone, Vie de César ,
c. 77, 80). Après sa mort, cet abus devint encore plus scandaleux.
[229] Dion-Cassius, l. III, p. 693 ; Suétone, Vie
d’Auguste , c. 55.
[230] Auguste, qui alors se nommait encore Octave, était
censeur ; et, comme tel, il avait le droit de réformer le sénat, d’en bannir
les membres indignes, de nommer le princeps senatus , etc. : c’était là
ce qu’on appelait senatum legere . Il n’était pas rare non plus, du
temps de la république, de voir un censeur nommé lui-même prince du sénat (Tite-Live, XXVII, c. 11 ; et XL, c. 51). Dion affirme que cela fut fait
conformément à l’ancien usage (p. 496). Quant à l’admission d’un certain nombre
de familles dans les rangs des patriciens, il y fut autorisé par un
sénatus-consulte exprès : Βουλης
επιτρεψχσης , dit
Dion ( Note de l’Éditeur ).
[231] Dion-Cassius, LIII, p, 698, met à cette occasion dans
la bouche d’Auguste un discours prolixe et enflé. J’ai emprunté de Tacite et de
Suétone les expressions qui pouvaient convenir à ce prince.
[232] Imperator , d’où nous avons tiré le mot empereur ,
ne signifiait, sous la république, que général ; et les soldats
donnaient solennellement ce titre sur le champ de bataille à leur chef
victorieux lorsqu’ils l’en jugeaient digne. Lorsque les empereurs romains le
prenaient dans ce sens, ils le plaçaient après leur nom, et ils désignaient
combien de fois ils en avaient été revêtus.
[233] Dion, III, p. 703, etc.
[234] Tite-Live, Épit. , XIV ; Valère-Maxime, VI, 3.
[235] Voyez dans le huitième livre de Tite-Live la conduite
de Manlius-Torquatus et de Papirius-Cursor : ils violèrent les lois de la
nature et de l’humanité, mais ils assurèrent celles de la discipline militaire
; et le peuple, qui abhorrait l’action, fut obligé de respecter le principe.
[236] Pompée obtint, par les suffrages inconsidérés, mais
libres du peuple, un commandement militaire à peine inférieur à celui
d’Auguste. Parmi plusieurs actes extraordinaires de l’autorité exercée par le
vainqueur de l’Asie, on peut remarquer la fondation de vingt-neuf villes, et
l’emploi de trois ou quatre millions sterling, qu’il distribua à ses troupes :
la ratification de ces actes souffrit des délais et quelques oppositions dans
le sénat. Voyez Plutarque, Appien, Dion-Cassius, et le premier livre des Lettres
à Atticus .
[237] Sous la république, le triomphe n’était accordé qu’au
général autorisé à prendre les auspices au nom du peuple. Par une conséquence
juste, tirés de ce principe de religion et de politique, le triomphe fut
réservé à l’empereur ; et ses lieutenants, au milieu des emplois les plus
éclatants, se contentèrent, de quelques marques de distinction, qui, sous le
titre de dignités triomphales, furent imaginées en leur faveur.
[238] Cette distinction est sans fondement. Les lieutenants
de l’empereur, qui se nommaient pro-préteurs , soit qu’ils eussent été
préteurs où consuls, étaient accompagnés de six licteurs : ceux qui avaient le
droit de l’épée portaient aussi un habit militaire ( paludamentum ) et une
épée. Les intendants envoyés par le sénat, qui s’appelaient tous proconsuls ,
soit qu’ils eussent ou non été consuls auparavant avaient douze licteurs quand
ils
Weitere Kostenlose Bücher