Histoire de la décadence et de la chute de l’Empire romain
Juste-Lipse, Saturnalia , II, 12. Ce
savant a heureusement corrigé un passage de Suétone, in Nerone , c. 12.
[338] Juste-Lipse, II, 7-8 ; Juvénal, dans la huitième
satire, donne une description pittoresque de ce combat.
[339] Hist. Auguste , p. 50 ; Dion, LXXII. L’empereur
reçut pour chaque fois cent decies , H. S., environ huit mille livres
sterling.
[340] Victor rapporte que Commode ne donnait à ses
antagonistes qu’une lame de plomb, redoutant, selon toutes les apparences, les
suites de leur désespoir.
[341] Les sénateurs furent obligés de répéter six cent
vingt-six fois : Paulus, premier des sécuteurs , etc.
[342] Dion , LXXII : il parle de sa propre bassesse, et du
danger qu’il courut.
[343] L’intrépide Pompéianus usa cependant de quelque
prudence, et il passa la plus grande partie de son temps à la campagne, donnant
pour motif de sa retraite son âge avancé et la faiblesse de ses yeux. Je ne
l’ai jamais vu dans le sénat , dit Dion , excepté pendant le peu de temps
que régna Pertinax . Toutes ses infirmités disparurent alors subitement, et
elles revinrent soudain dès que cet excellent prince eût été massacré. Dion,
LXXIII.
[344] Les préfets étaient changés tous les jours, et même
presque à toute heure. Le caprice de Commode devint souvent fatal à ceux des
officiers de sa maison qu’il chérissait le plus. Hist. Auguste , p. 46,
51.
[345] Dion, LXXII ; Hérodien, I, p. 43 ; Hist.
Auguste , p. 52.
[346] Pertinax était fils d’un charpentier : il naquit à
Alba-Pompeia, dans le Piémont. L’ordre de ses emplois, que Capitolin nous a
conservé, mérite d’être rapporté ; il nous donnera une idée des mœurs et de la
forme du gouvernement dans ce siècle. Pertinax fut : 1° centurion ; 20 préfet
d’une cohorte en Syrie et en Bretagne ; 3° il obtint un escadron de cavalerie
dans la Mœsie ; 4° il fut commissaire pour les provisions sur la voie Émilienne
; 5° il commanda la flotte du Rhin ; 6° il fut intendant de la Dacie, avec des
appointements d’environ 1600 liv. st. par an ; 7° il commanda les vétérans
d’une légion ; 8° il obtint le rang de sénateur ; 9° de préteur ; 10° il y
joignit le commandement de la première légion dans la Rhétie et la Norique ;
11° il fut consul vers l’année 175 ; 12° il accompagna Marc-Aurèle en Orient ; 13°
il commanda une armée sur le Danube ; 14° il fut légat consulaire de Mœsie ;
15° de Dacie ; 16° de Syrie ; 17° de Bretagne ; 18° il fut chargé des
provisions publiques à Rome ; 19° il fut proconsul d’Afrique ; 20° préfet de la
cité. Hérodien (I, p. 48) rend justice à son désintéressement ; mais Capitolin,
qui rassemblait tous les bruits populaires, l’accuse d’avoir amassé une grande
fortune en se laissant corrompre.
[347] Selon Julien (dans les Césars ), il fut
complice de la mort de Commode.
[348] Le sénat se rassemblait toujours au commencement de
l’année, dans la nuit du 1er janvier (voyez Savaron, sur Sidoine Apollinaire,
VIII, epit. 6) ; et cela arriva, sans aucun ordre particulier, cette année
comme à l’ordinaire ( Note de l’Éditeur ).
[349] Ce que Gibbon appelle improprement, ici et dans la
note, des décrets tumultuaires, n’était autre chose que les applaudissements
ou acclamations qui reviennent si souvent dans l’histoire des empereurs. L’sage
en passa du théâtre dans le Forum, et du Forum dans le sénat. On commença sous
Trajan à introduire les applaudissements dans l’adoption des décrets impériaux
(Pline le Jeune, Panégyrique, c. 75). Un sénateur lisait la formule du décret,
et tous les autres répondaient par des acclamations accompagnées d’un certain
chant ou rythme. Voici quelques-unes, des acclamations adressées à Pertinax, et
contre la mémoire de Commode : Hosti patrice honores detrahantur. — Parriculœ
honores detrahantur. — Ut salvi simus, Jupiter, optime, maxime, serva
nobis Pertinacem. — Cet usage existait non seulement dans les conseils
d’État proprement dits, mais dans les assemblées quelconques du sénat. Quelque
peu conforme qu’il nous paraisse à la majesté d’une réunion sainte, les
premiers chrétiens l’adoptèrent, et l’introduisirent même dans leurs synodes ;
malgré l’opposition de quelques pères de l’Église, entre autres de saint Jean
Chrysostome. Voyez la Collection, de Franc. Bern. Ferratrius, de veterum
Acclamatione, et Plausu, in Grœvii Thesaur. antiquit. roman. , t. 6 (
Weitere Kostenlose Bücher