Histoire de la décadence et de la chute de l’Empire romain
étaient
prisonniers à Rome.
[1603] Le savant docteur Lardner ( Témoignages juifs et
païens , vol. II, 102-103) a prouvé que le nom de galiléens fut donné très
anciennement aux chrétiens, et que ce fût peut-être leur dénomination
primitive.
[1604] Josèphe, Antiquités , XVIII, 1 , 2 ; Tillemont, Ruine des Juifs , p. 742. Les fils de Judas furent crucifiés du temps de
Claude. Après la prise de Jérusalem, Éléazar, son petit-fils, défendit un
château très fort avec neuf cent soixante de ses compagnons les plus
désespérés. Lorsque le bélier eut fait une brèche, ils massacrèrent leurs
femmes et leurs enfants, et ils se percèrent enfin eux-mêmes. Ils périrent
tous jusqu’au dernier.
[1605] Cette conjecture est entièrement dénuée de
vraisemblance, et même de possibilité. Tacite n’a pu se tromper en rapportant aux chrétiens de Rome un crime et une punition qu’il aurait put attribuer,
avec bien plus de vérité , aux partisans de Judas le Gaulonite, car ces
derniers n’allèrent jamais jusqu’à Rome. Leur révolte, leurs tentatives, leurs
opinions, leurs guerres, leur châtiment, n’ont eu pour théâtre que la Judée
(Basnage, Hist. des Juifs , t. I, p. 491). D’ailleurs, le nom de chrétiens était donné depuis longtemps à Rome, aux disciples de Jésus ; et Tacite
l’affirme trop positivement, en rapporte trop clairement l’étymologie, pour
qu’on puisse soupçonner une méprise de sa part ( Note de l’Éditeur ).
[1606] Cette assertion est loin d’être évidente.
Sulpice-Sévère parle d’édits rendus par Néron contre les chrétiens,
postérieurement à l’incendie de Rome : Post etiam, datis legibus religio vetabatur palamque edictis
propositis christianum esse non licebat (lib. II, c. 37). Nous n’avons aucune autorité qui prouve que ces persécutions
ne s’étendirent pas au-delà de l’enceinte de Rome ; et rien n’affaiblit l’autorité
d’Orose, qui dit expressément que Néron fit persécuter les chrétiens dans les
provinces. Nero
christianos suppliciis ac mortibus affecit, ac per omnés provincias pari
persecutione excruciari imperavit . L.
VIII, Hist., c. 5 ( Note de l’Éditeur ).
[1607] Voyez Dodwell, Paucitat. mart ., l. XIII.
L’inscription espagnole dans Gruter (p. 238, n° 9) est évidemment fausse et
reconnue telle. Elle est de l’invention de l’insigne imposteur Cyriaque
d’Ancône, qui voulait flatter l’orgueil et les préjugés des Espagnols. Voyez
Ferreras, Hist. d’Espagne , tome I, p. 192.
[1608] Le Capitole fut brûlé durant la guerre civile entre
Vitellius et Vespasien, le 19 décembre de l’année 69 ; le 10 août 70, le temple
de Jérusalem fut détruit par les mains des Juifs eux-mêmes, plutôt que par
celles des Romains.
[1609] Le nouveau Capitole fut dédié par Domitien. Suétone, Vie
de Domitien , c. 5 ; Plutarque, Vie de Publicola , tome I, p. 230,
édit. Bryan. Il en coûta, seulement pour le dorer, douze mille talents, environ
deux millions et demi sterling. Martial prétendait (l. IX, Épigram . 3)
que, si l’empereur eût voulu retirer son argent, Jupiter lui-même, quand il
aurait mis tout l’Olympe en vente, n’aurait pas été en état de payer deux
schellings par livre.
[1610] Au sujet du tribut, voyez Dion Cassius, LXVI, p.
1082, avec les notes de Reimar. Spanheim, de Usu numism ., t. II, p. 571
; et Basnage, Hist. des Juifs , VII, 2.
[1611] Suétone ( Vie de Domitien , c. 12) avait vu un
vieillard de quatre-vingt-dix ans, examiné publiquement devant le tribunal du
procurateur. C’est ce que Martial appelle mentula tributi damnata .
[1612] Cette dénomination fut d’abord prise dans le sens le
plus ordinaire, et l’on supposa que les frères de Jésus Christ étaient les
enfants légitimes de Joseph et de Marie. Un respect religieux pour la virginité
de la mère de Dieu, suggéra aux gnostiques, et dans la suite aux Grecs
orthodoxes, l’expédient de donner une seconde femme à saint Joseph. Les latins
(depuis le temps de saint Jérôme) ont encore été plus loin prétendant que saint
Joseph garda toujours le célibat, ils ont avancé que saint Jude, aussi bien que
saint Simon et saint Jacques, qui étaient appelés les frères de Jésus-Christ,
étaient seulement ses cousins germains ; et ils ont justifié cette nouvelle
interprétation par plusieurs exemples semblables. Voyez Tillemont, Mémoir.
ecclésiast ., t. I, part. 3 ; et Beausobre, Histoire critique du
Manichéisme , II,
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