Histoire de la décadence et de la chute de l’Empire romain
2.
[1613] Trente-neuf πλεθρα ,
carrés de cent pieds chacun, ce qui serait à peine neuf acres, en prenant cette
mesure à la rigueur. Mais la probabilité des circonstances, la pratique des
autres écrivains grecs et l’autorité de M. de Valois, me portent à croire qu’il
faut entendre ici par πλεθρον le jugerum des Romains.
[1614] Eusèbe, III, 20. Cette histoire est prise
d’Hégésippe.
[1615] Voyez la mort et le caractère de Sabinus dans Tacite
( Hist. , III, 74-75). Sabinus était le frère aîné, et jusqu’à l’avènement
de Vespasien, on l’avait regardé, comme le principal appui de la famille
Flavienne.
[1616] Flavium Clementem patruelem suum, contemptissimæ
inertiæ… ex tenuissimâ suspitione interemit . Suétone, Vie de Domitien ,
c. 15.
[1617] L’île de Pandataria, selon Dion. Bruttius-Prœsens ( ap.
Eusèbe , III, 18) exile cette princesse dans celle de Pontia, qui n’en était
pas très éloignée. Cette différence, et une méprise ou d’Eusèbe ou de ses
copistes, ont fait imaginer qu’il avait existé deux Domitilla, l’une femme,
l’autre nièce de Clemens. Voyez Tillemont, Mém. ecclés ., t. II, p. 224.
[1618] Dion, LXVII, p. 1112. Si le Bruttius Prœsens ,
dont il a vraisemblablement tiré cette relation, est celui auquel Pline a écrit
( Épist . VII, 3), on peut le regarder comme un auteur contemporain.
[1619] Suétone, Vie de Domitien , c. 17 ; Philostrate, Vie d’Apollonius , l. VIII.
[1620] Dion, LXVIII, p. 1118 ; Pline, Lettres , IV,
22.
[1621] Pline, Lettres , X, 97. Le savant Mosheim, en
parlant de Pline (p. 147, 232) donne les plus grands éloges à sa modération et
à son impartialité. Malgré les soupçons du docteur Lardner (voyez Témoignages,
vol. II, p. 46), je ne puis découvrir aucun fanatisme dans le langage ou dans
la conduite de Pline.
[1622] Pline, Lettres , V, 8. Il plaida sa première
cause en 81, l’année d’agrès la fameuse éruption du mont Vésuve, dans laquelle
son oncle perdit la vie.
[1623] Pline, Lettres , X, 98 ; Tertullien ( Apolog. ,
c. 5) regarde ce rescrit comme un adoucissement des anciennes lois pénales : Quas
Trajanus ex parte frustratus est ; et cependant Tertullien, dans un autre
endroit de son Apologétique , montre l’inconséquence qu’il y avait à
défendre les recherches et à prescrire des punitions.
[1624] Eusèbe ( Hist. ecclésiastique , IV, c. 9) a
conservé l’édit d’Adrien. Il nous en a donné aussi un (c. 13) qui est encore
plus favorable, sous le nom d’Antonin ; l’authenticité de ce second édit n’est
pas si universellement reconnue (*). La seconde apologie, de saint Justin
renferme quelques particularités curieuses relatives aux accusations du
christianisme.
(*) M. le professeur Hegelmayer a prouvé
l’authenticité de l’édit d’Antonin dans ses Comm. hist. theol. in edictum
imp. Antonini . P. Tubing, 1777, in-4° ( Note de l’Éditeur ).
[1625] Voyez Tertullien ( Apolog ., c. 40). On trouve
dans les actes du martyre de saint Polycarpe une vive peinture de ces tumultes
qui étaient ordinairement fomentés par la méchanceté des Juifs.
[1626] Ces règlements sont insérés dans les édits d’Adrien
et d’Antonin le Pieux dont nous avons parlé ci-dessus. Voyez l’ Apologie de Méliton ap. Eusèbe , IV, c. 26.
[1627] Voyez le rescrit de Trajan et la conduite de Pline.
Les actes les plus authentiques des martyrs sont remplis de ces exhortations.
[1628] En particulier, voyez Tertullien ( Apolog ., c.
2-3), et Lactance ( Inst. div ., v. 9). Leurs raisonnements sont presque
les mêmes ; mais il est facile d’apercevoir que l’un de ces apologistes avait
été jurisconsulte, et l’autre rhéteur.
[1629] Les Mémoires les plus anciens et les plus
authentiques de l’Église rapportent plusieurs exemples de ce fait que rien ne
contredit d’ailleurs. Tertullien dit entre autres : Nam proxime ad lenonem damnando
christianam, potiusquam ad leonem, confessi estis labem pudicitiœ apud nos
atrociorem omni pœnâ et omni morte reputari ( Apolog ., cap. ult ., p. 40). Eusèbe dit aussi : D’autres vierges traînées dans des
lieux infâmes, ont perdu la vie plutôt que de souiller leur vertu . Eusèbe, Hist. ecclés ., VIII, c. 14, p. 235 ( Note
de l’Éditeur ).
[1630] Voyez deux exemples de cette espèce de torture dans
les Acta sincera martyrum , publiés par Ruinart, p. 160, 399. Saint
Jérôme, dans sa légende de saint Paul l’ermite, rapporte une étrange
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