Histoire de la décadence et de la chute de l’Empire romain
au milieu des tortures, soit de faim, dans les cachots : Jussus sumus , dit-il, secundum prœceptum imperatoris, fame et siti necari, et
reclusi sumus in duabus cellis ita ut nos afficerent fame et siti et ignis
vapore . Cæc. Cypr ., epist .
XXII ( Note de l’Éditeur ).
[1768] Lorsque la Palestine fut divisée en trois provinces
la préfecture de l’Orient en contenait quarante-huit. Comme les anciennes
distinctions de nations, étaient depuis longtemps abolies, les Romains
partagèrent les provinces selon une proportion générale relative à leur
étendue et à leur opulence.
[1769] Ut gloriari possint nullum se innocentium
peremisse, nam et ipse audivi aliquos gloriantes, quia administratio sua, in
hâc parte, fuerit incruenta . Lactance, Instit. divin ., v. II.
[1770] Grotius, Annal., de. Rebus belgicis , l. I, p.
12, édit. fol.
[1771] Fra Paolo ( Hist. du concile de Trente , III)
réduit le nombre des martyrs des Pays-Bas à cinquante mille. En savoir et en
modération Fra Paolo ne le cédait pas à Grotius ; la priorité de temps
donne au témoignage du premier quelque avantage qu’il perd, d’un autre côté,
par la distance qui sépare Venise des Pays-Bas.
[1772] Polybe, IV, p. 423, édit. de Casaubon. Il obscure que
les incursions des sauvages habitants de la Thrace troublèrent souvent le repos
des Byzantins, et resserrèrent quelquefois l’étendue de leurs domaines.
[1773] Le navigateur Byzas, qu’on appelait le fils de
Neptune, fonda la ville de Byzance six cent cinquante-six ans avant l’ère
chrétienne. Ses compagnons avaient été tirés d’Argos et de Mégare. Byzance fut
ensuite rebâtie et fortifiée par le général lacédémonien Pausanias (Voyez Scaliger, Animadvers. ad Euseb . p. 81 ; Ducange, Constantinopolis , I, part.
1, c. 15-16). Quant aux guerres des Byzantins contre Philippe, les Gaulois et
les rois de Bithynie, on ne peut accorder de confiance qu’aux anciens
écrivains, qui vécurent avant que la grandeur de la ville impériale eût éveillé
l’esprit de fiction et de flatterie.
[1774] Le Bosphore a été décrit fort en détail par Denys de
Byzance, qui vécut au temps de Domitien (Hudson, Geog. min ., t. III), et
par Gylles ou Gyllius , voyageur français du seizième siècle.
Tournefort ( lettre XV ) paraît s’être servi et de ce qu’il a vu et de
l’érudition de Gyllius.
[1775] De Clerc ( Biblioth. univ. , I, p. 248) suppose
que les harpies n’étaient que des sauterelles, et il n’y a guère de conjecture
plus heureuse. Le nom de ces insectes, dans la langue syriaque et phénicienne,
leur vol bruyant, l’infection et la dévastation qui les accompagnent, et le
vent du nord qui les chasse dans la mer, rendent sa supposition très
vraisemblable.
[1776] Amycus régnait dans la Bébrycie, depuis appelée
Bithynie ; il était l’inventeur des cestes dont on se servait au pugilat.
Clément d’Alexandrie, Stromates , I, p. 363.
Quand les Argonautes abordèrent à son royaume, il se
présenta au vaisseau pour demander si quelqu’un voulait se mesurer avec lui.
Pollux accepta le défis, et le tua en le frappant sur le cou ( Bibliothèque
d’Apollodore , I, § 20, version de M. Clavier). Epicharme et Pisandre
disaient que Pollux n’avait point tué Amycus, mais s’était contenté de le lier
; et c’est ainsi qu’il est représenté sur un vase funéraire publié par
Winckelmann ( Hist. de l’Art , pl. 18, édit. de 1789, in-8°). Théocrite,
qui raconte ce combat dans le plus grand détail, ( id. 22 ) dit que Pollux
ne le tua point, mais lui prêter le serment de ne plus maltraiter les étrangers
qui passeraient dans ses États. Nicéphore Calliste ( Hist. eccl. , VII, c.
50) rapporte une ancienne tradition qui n’est point à dédaigner. Les
Argonautes ayant abordé au pays des Bébryces, se mirent à le ravager ; mais
Amycus leur fondit dessus avec ses sujets, et les mit en fuite. Ils se
réfugièrent dans une forêt très épaisse, d’où ils n’osaient plus sortir,
lorsqu’une des puissances célestes, sous la forme d’un homme, avec des ailes
d’aigle, leur apparut et leur promit la victoire. Ils marchèrent alors contre
Amycus, défirent ses troupes, et le tuèrent lui-même. Ils bâtirent dans cet
endroit, en mémoire de cet événement, un temple qu’ils nommèrent Sosthenium,
parce qu’ils y avaient recouvré leur valeur, et y érigèrent une statue pareille
à la divinité qui leur avait apparu. Constantin en fit par la
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