Histoire de la décadence et de la chute de l’Empire romain
son
élévation qu’il apprit à lire.
[2049] La conduite incertaine et variable de Vetranio est
racontée par Julien dans son premier discours, et exposée avec exactitude par
Spanheim, qui discute la position et la conduite de Constantina.
[2050] Voyez Pierre Patrice dans les Excerpta legationum ,
page 27.
[2051] Zonare, t. II, XIII, p. 16. La position de Sardica,
près de la ville moderne de Sophia, paraît plus propre à cette entrevue, que
Naissus et Sirmium, où elle est placée par saint Jérôme, Socrate et Sozomène.
[2052] Voyez les deux premiers discours de Julien, surtout
p. 31 ; et Zozime, II, p. 122. La narration de l’historien, qui est nette,
éclaircit les descriptions étendues, mais vagues, de l’orateur.
[2053] Victor le jeune, en parlant de l’exil de Vetranio,
emploie cette expression remarquable : voluptarium otium . Socrate (II,
c. 18) atteste la correspondance avec l’empereur, et qui semble prouver que
Vetranio était en effet prope ad sultitiam simplicissimus .
[2054] Eum Constantius.... facundiæ vi dejectum imperio
in privatum otium removit. Quæ gloria, post natum imperium, soli processit
eloquio, clementiaque , etc. Aurelius-Victor, Julien et Themistius ( Orat .,
3 et 4) chargent cet exploit de toute l’enluminure de leur rhétorique.
[2055] Busbequius (p. 112) traversa la Basse Hongrie et
l’Esclavonie dans un temps où les hostilités réciproques des Turcs et des
chrétiens avaient rendu ces deux contrées presque désertes. Toutefois il parle
avec admiration de l’indomptable fertilité du sol, il observe que l’herbe y
était assez haute pour soustraire à la vue un chariot chargé. Voyez aussi les Voyages
de Browne , dans la Collection de Harris, vol. II, p. 762 etc.
[2056] Zozime raconte longuement la guerre et les
négociations (II, p. 123-130) ; mais comme il n’annonce pas des connaissances
bien sures touchant l’art militaire ni la politique, il faut examiner son récit
avec soin, et ne l’admettre qu’avec précaution.
[2057] Ce pont remarquable, qui est flanqué de tours, et qui
repose sur de grandes piles de bois, fut construit A. D. 1566 par le sultan
Soliman, pour faciliter la marche de ses troupes en Hongrie. Voyez les Voyages
de Browne , et le Système de Géographie de Busching , vol. II, p. 90.
[2058] Julien ( Orat. 1 , p. 36) décrit nettement, mais
en peu de mots, cette position et les évolutions subséquentes.
[2059] Sulpice-Sévère, liv. II, p. 405. L’empereur passa la
journée en prières avec l’arien Valens, évêque de Mursa, qui gagna sa confiance
en prédisant le succès de la bataille. M. de Tillemont ( Hist. des Empereurs ,
t. IV, p 1110) remarque avec raison le silence de Julien sur les exploits
personnels de Constance à la bataille de Mursa. Le silence de la flatterie
équivaut quelquefois au témoignage le plus authentique et le plus positif.
[2060] Julien, Orat. 1 , p, 36, 37 ; et Orat. 2 ,
p. 59, 60 ; Zonare, t. II, XIII, p. 17 ; Zozime, II, p. 130-133. Le dernier, de
ces écrivains vante la dextérité de l’archer Ménélas, qui lançait trois flèches
en même temps, avantage qui, selon ses idées sur l’art militaire, aurait
beaucoup contribué à la victoire de Constance.
[2061] Zonare dit que Constance perdit trente mille hommes,
sur les quatre-vingts qui composaient son armée, et que Magnence en perdit
vingt quatre mille sur trente-six. Les autres détails de sa narration
paraissent probables et authentiques ; mais l’auteur où les copistes doivent
s’être trompés sur le nombre des troupes du tyran. Magnence avait rassemblé
toutes les forces de l’Occident, les Romains et les Barbares et il en avait
formé une armée redoutable, qu’on ne petit estimer à moins de cent mille
hommes. Julien, Orat. 1 , p. 34-35.
[2062] Ingentes R. I. vires ea dimicatione consumptæ
sunt, ad quœlibet bella externa idoneœ, quæ multum triumphorum possent,
securitatisque conferre . Eutrope, X, 13. Victor le jeune parle dans le même
sens.
[2063] On doit préférer ici le témoignage non suspect de
Zozime et de Zonare aux assertions flatteuses de Julien. Magnence a un
caractère singulier sous la plume de Victor le jeune : Sermonis acer, animi
tumidi, et immodice timidus ; artifex tamen ad occultandam audaciœ specie
formidinem . Mais lors de la bataille de Mursa se laissa-t-il conduire par
la nature ou l’art ? Je pencherais pour le dernier.
[2064] Julien, Orat. 1 , p. 38, 39. En cet
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