Histoire de la décadence et de la chute de l’Empire romain
mais la rétractation de ces deux orateurs, après la mort de
Constance, avilit leur caractère et celui de l’empereur ; en même temps qu’elle
rétablit la vérité. Spanheim a été prodigue d’érudition dans son Commentaire sur le premier discours de Julien. Voyez aussi les observations judicieuses de
Tillemont, Hist. des Empereurs , t. IV, p. 656.
[2036] Acerrima nocturna concertatione pugnatum est,
nostrorum copiis ingenti strage confossis . Ammien, XVIII, 5. Voyez aussi
Eutrope, X, 10 ; et Sextus-Rufus, c. 27.
[2037] Libanius, Orat. 3 , p. 133 ; Julien, Orat. 1 ,
p. 24, et le Commentaire de Spanheim, p. 179.
[2038] Voyez Julien, Orat. 1 , p. 27 ; Orat. 2 ,
p. 62, et le Commentaire Spanheim, p. 188-202 ; qui éclaircit les
détails et fixe l’époque des trois siéges de Nisibis. Tillemont ( Hist. des
Empereurs , t. IV, p. 668, 671, 674) examine aussi les dates de ces sièges.
Zozime (III, p. 151) et la Chron. d’Alexandrie (p. 290) ajoutent
quelques détails sur ces différents points.
[2039] Salluste, fragment 84, édit. du président de Brosses,
et Plutarque, in Lucullus , t. III, p. 184. Nisibis n’a plus aujourd’hui
que cent cinquante maisons. Ses terres marécageuses produisent du riz, et ses
fertiles prairies jusqu’à Mosul et jusqu’au Tigre, sont couvertes de ruines de
villes et de villages. Voyez Niebuhr, Voyages , t. II, p. 300-309.
[2040] Les miracles que Théodoret (II, c. 30) attribue à
Saint-Jacques, évêque d’Édesse, se firent du moins pour une digne cause, pour
la défense de son pays. Il parut sur les murs sous la figure d’un empereur
romain, et lâcha des millions de cousins, qui piquèrent les éléphants et mirent
en déroute l’armée du nouveau Sennachérib.
[2041] Julien, Orat. 1 , p. 27. Quoique Niebuhr (t.
II, p. 307), donne un accroissement considérable au Mygdonius, sur lequel il a
vu un pont de douze arches, il est difficile cependant d’imaginer qu’il ait eu
quelque raison de comparer cette petite rivière à un grand fleuve. Il y a
plusieurs détails obscurs et presque inintelligibles dans ces immenses travaux
sur le lit du Mygdonius.
[2042] C’est Zonare (t. II, XIII, p. 11) qui raconte cette
invasion des Massagètes, bien d’accord avec la série générale des événements
que l’histoire interrompue d’Ammien fait entrevoir d’une manière obscure.
[2043] Les historiens racontent avec beaucoup d’embarras et
de contradictions les causes et les effets de cette guerre civile : j’ai suivi
principalement Zonare et Victor le jeune. La monodie ( ad calcem Eutrop .,
édit. Havercamp) prononcée à la mort de Constantin, aurait pu être instructive
; mais sa prudence et le mauvais goût ont jeté l’orateur dans de vagues
déclamations.
[2044] Quarum (GENTIUM) obsides pretio quœsitos pueros
venustiores, quod cultius habucrat, libidine hujusmodi arcisse, PRO CERTO
habetur ! Si les goûts dépravés de Constans n’avaient pas été publics,
Victor l’ancien qui exerçait un emploi considérable sous le règne de son frère,
ne se serait pas exprimé d’une manière si positive.
[2045] Julien, Orat . 1, et 2 ; Zozime, II, p. 134 ;
Victor, in Épitomé. Il y a lieu de croire que Magnence avait reçu le jour au
milieu d’une de ces colonies de Barbares établies par Constance-Chlore dans la
Gaule (voyez son histoire, chapitre XIII de cet ouvrage) : sa conduite nous
rappelle le patriote comte de Leicester, le fameux Simon de Montfort, qui vint
à bout de persuader au peuple d’Angleterre que lui, Français de naissance,
avait pris les armes pour le délivrer des favoris étrangers.
[2046] Cette ancienne ville avait été florissante sous le
nom d’Illiberis (Pomponius Mela, II, 5) ; Constantin lui rendit de l’éclat, et
lui donna le nom de sa mère. Helena (elle est encore appelée Elne) devint le
siège d’un évêque, qui, longtemps après, transféra sa résidence à Perpignan,
capitale actuelle du Roussillon. Voyez d’Anville, Notice de l’ancienne Gaule ,
p. 380 ; Longuerue, Description de la France , p. 223 ; et la Marca
hispanica , I, c. 2.
[2047] Zozime, II, p. 19-120 ; Zonare, tome II, XIII, p. 13
; et les abréviateurs.
[2048] Eutrope (X, 10) fait le portrait de Vetranio avec
plus de modération, et, vraisemblablement avec plus de justesse que les deux
Victor. Vetranio était né d’une famille obscure, dans les cantons sauvages de
la Mœsie, et son éducation avait été si négligée, que ce fut après
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