Histoire de la décadence et de la chute de l’Empire romain
historiques appartenant à une seule nation : elle se
fait sentir ici ; elle a forcé Gibbon à supposer, sans autre raison que la
nécessité de se tirer d’embarras, que les Sarmates avaient pris un roi parmi
les Vandales, supposition entièrement contraire aux moeurs des Barbares. La
Dacie, à cette époque, était occupée, non par des Sarmates, qui n’ont jamais
formé une race distincte, mais par des Vandales, que les anciens ont souvent
confondus sous l’acceptation générique de Sarmates. Voyez Gatterers
Weltgeschichte , p. 464. ( Note de l’Éditeur ).
[2018] Je dois me justifier d’avoir employé sans scrupule le
témoignage de Constantin Porphyrogénète, dans tout ce qui a rapport aux guerres
et aux négociations des Chersonites. Je sais que c’était un Grec du dixième
siècle, et que ce qu’il dit des anciens événements est souvent confus et
fabuleux ; mais sa narration est ici bien liée et vraisemblable, et il n’est
pas difficile de concevoir qu’un empereur ait pu consulter des monuments
secrets qui ont échappé aux recherches des autres historiens. Quant à la
position et à l’histoire de Cherson, voyez Peyssonel, des Peuples barbares
qui ont habité les bords du Danube , c. 16, p. 84-90.
[2019] Les guerres des Goths et des Sarmates sont racontées
d’une manière si, imparfaite et avec tant de lacunes, que j’ai été obligé de
comparer les écrivains cités à la fin de cette note, qui s’appuient, se
corrigent et s’éclairent mutuellement. Ceux qui prendront la même peine auront
le droit de critiquer mon récit. Voyez Ammien, XVII, c. 12 ; Anonyme de Valois,
p. 715 ; Eutrope, X, 7 ; Sextus-Rufus, de Provinciis , c. 26 ; Julien, Orat.
I , p. 9, et le Commentaire de Spanheim, p. 94 ; saint Jérôme, in
Chron . ; Eusèbe, in Vit. Constant ., IV, c. 6 ; Socrate, I, c. 18 ;
Sozomène, I, c. 8 ; Zozime, II, p. 108 ; Jornandès, de Rebus geticis , c.
22 ; Isidore, in Chron. , p. 709, in Hist. Gothorum Grotii ;
Constantin Porphyrogénète, de Administratione imperii , p. 208, éd. de
Meursius.
[2020] Eusèbe ( in vita Const ., IV, c. 50) fait trois
remarques sur ces Indiens : 1° ils venaient des côtes de l’océan Oriental, ce
qui peut s’appliquer à la côte de la Chine et à celle de Coromandel ; 2° ils offrirent
à Constantin des pierres précieuses et des animaux inconnus ; 3° ils assurèrent
que leurs rois avaient élevé des statues en l’honneur de la majesté suprême de
Constantin.
[2021] Funus relatum in urbem sui nominis ; quode sane P.
R., œgerrime tulit . (Aurelius-Victor). Constantin avait préparé un
magnifique tombeau pour lui dans l’Église des Saints Apôtres. (Eusèbe, IV, c.
60). Le meilleur récit, et presque le seul que nous ayons de la maladie, de la
mort et des funérailles de Constantin, se trouve dans le quatrième livre de sa
vie par Eusèbe.
[2022] Eusèbe (IV, c. 6) termine son récit, par ce
témoignage de la fidélité des troupes, et il a soin de taire les circonstances
odieuses du massacré qui suivit.
[2023] Eutrope (X, 9) a fait un portrait avantageux, mais en
peu de mots, de Dalmatius : Dalmatius Cœsar, prosperrima indole, neque
patruo absimilis, HAUD MULTO POST oppressus est factione militari . Comme
saint Jérôme et la Chronique d’Alexandrie parlent de la troisième année
du César, qui ne commença qu’au 18 où au 24 septembre A. D. 337, il est certain
que ces factions militaires durèrent plus de quatre mois.
[2024] J’ai rapporté cette singulière anecdote d’après
Philostorgius, II, c. 16 ( * ) ; mais si Constantin et ses adhérents
firent jamais valoir un pareil prétexte, ils y renoncèrent avec mépris dès
qu’il eut rempli leur dessein immédiat. Saint Athanase (t. I, p. 856) parle du
serment qu’avait fait Constance pour garantir la sûreté de ses parents.
( * ) L’autorité de Philostorgius est si
suspecte, qu’elle ne suffit pas pour établir un fait pareil, que Gibbon a
inséré dans son histoire comme certain, tandis que dans la note même il paraît
en douter ( Note de l’Éditeur .)
[2025] Conjugia sobrinarum diu ignorata, tempore addito
percrebuisse ( Longtemps aussi les mariages entre cousins germains furent
inconnus ; ils ont fini par devenir fréquents ). (Tacite, Annal .,
XII, 6 ; et Lipse, ad loc.). La révocation de l’ancienne loi, et un usage de
cinq cents ans, ne suffirent pas pour détruire les préjugés des Romains, qui
regardaient, toujours un mariage entre des cousins
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