Histoire de la décadence et de la chute de l’Empire romain
Antiquités de Bingham (II, 9) et dans
Valois ( ad Théodoret , IV, c. 6) les honneurs accordés aux évêques. Voyez
l’étiquette hautaine à laquelle Léonce, évêque de Tripoli, soumit
l’impératrice. Tillemont, Histoire des Empereurs , t. IV, p. 754 ; Patres
apostolos , t. II, p. 79.
[2254] Plutarque nous apprend, dans son Traité d’Isis et
d’Osiris , qu’on initiait les rois d’Égypte, aussitôt après leur élection,
dans l’ordre sacerdotal, lorsqu’ils n’étaient pas déjà prêtres.
[2255] Aucun catalogue original, aucun ancien écrivain, ne
fixent leur nombre, et les listes partielles des Églises de l’Orient sont
relativement très modernes. La patiente activité de Charles de Saint-Paul, de
Lucas Holsténius et de Bingham, a laborieusement recherché tous les siéges
épiscopaux de l’Église catholique, qui comprenait presque tout l’empire romain.
Le IXe livre des Antiquités chrétiennes est une carte très exacte de la Géographie
ecclésiastique .
[2256] Au sujet des évêques de campagne ou chorepiscopi ,
qui votaient dans les synodes et conféraient les ordres inférieurs, voyez
Thomassin, Discipline de l’Église , tome I, p. 447, etc. ; et Chardon, Hist.
des Sacrements , t. V, p. 395, etc. On n’en entend point parler avant le
quatrième siècle ; et ce caractère équivoque, qui avait excité la jalousie des
prélats, fut aboli avant la fin du dixième siècle dans l’Orient et l’Occident.
[2257] Cette liberté était très bornée et fut bientôt
anéantie : déjà, depuis le troisième siècle, les diacres n’étaient plus nommés
par les membres de la communauté, mais par les évêques ; bien qu’il paraisse,
d’après les lettres de saint Cyprien, que de son temps encore, aucun prêtre
n’était élu sans le consentement de la communauté ( ép . 68), cette
élection était loin d’être entièrement libre. L’évêque proposa à ses
paroissiens le candidat qu’il avait choisi, et ils étaient admis à faire les
objections que sa conduite et ses mœurs pouvaient leur inspirer. (Saint
Cyprien, ép . 33.) Ils perdirent ce dernier droit vers le milieu du
quatrième siècle. ( Note de l’Éditeur .)
[2258] Thomassin ( Discipline de l’Église , t. II, l.
II, c. 1-8, p. 673-721) a amplement traité des élections des évêques, durant
les cinq premiers siècles, dans l’Orient et dans l’Occident ; mais il se montre
très partial en faveur de l’aristocratie épiscopale. Bingham (IV, c. 2) fait
preuve de modération, et Chardon ( Hist. des Sacrements , t. V, p.
108-128) est très clair et très concis.
[2259] Incredibilis multitudo, non solum ex eo oppido (Tours) , sed etiam ex vicinis urbibus ad suffragia, ferenda convenerat ;
etc. Sulpice Sévère, in Vit. S. Martin ., c. 7. Le concile de Laodicée
(canon 13) défend le tumulte et les attroupements ; et Justinien réserve le
droit d’élection à la seule noblesse ( Novelle CXXIII, 1).
[2260] Les Épîtres de Sidodius Apollinaris (IV, 25 ;
VII, 5-9) détaillent quelques scandales de l’Église de la Gaule ; et la Gaule
était moins policée et beaucoup moins corrompue que les Provinces de l’Orient.
[2261] Un compromis avait lieu quelquefois, soit au moyen
d’une loi ou par le consentement des évêques et du peuple : l’un des deux
partis choisissait trois candidats, et l’autre avait le droit de nommer celui des
trois auquel il donnait la préférence.
[2262] Tous les exemples cités par Thomassin ( Discipline
de l’Église , t. II, l. II, c. 6, p t 704-714) paraissent des actes
d’autorité extraordinaires, ou plutôt d’oppression. La nomination de l’évêque
d’Alexandrie est citée, par Philostorgius ( Hist. ecclés . II, II) comme
faite plus régulièrement que les autres.
[2263] Le célibat du clergé, durant les cinq ou six premiers
siècles, est un objet de discipline, et en même temps de controverse, qui a été
examiné soigneusement. Voyez Thomassin, Discipline de l’Église , t. I, l.
II, c. 60, 61, p. 886-902 ; et les Antiquités de Bingham. Chacun de ces
critiques savants, mais atteints de partialité, expose une moitié de la vérité
et cache l’autre.
[2264] Diodore de Sicile atteste et, approuve la succession
héréditaire de la prêtrise chez les Égyptiens, les Chaldéens et les Indiens (I,
p. 84, II, p. 142-153, éd. Wesseling). Ammien parle des mages comme d’une
famille très nombreuse : Per sœcula multa ad prœsens una eademque prosapia
multitudo
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