Histoire de la décadence et de la chute de l’Empire romain
des
anciens philosophes, relativement à la nature des dieux ; mais Cicéron avoue
naïvement que, quoiqu’il ait traduit le Timée , il n’a jamais pu
comprendre ce dialogue mystérieux. Voyez saint Jérôme ; Préf. ad l. XII, in Isaïam , t. V, p. 154.
[2339] Tertullien, in Apolog ., c. 46. Voyez Bayle,
son Dictionnaire au mot Simonide ; ses remarques sur la
présomption de Tertullien sont profondes et intéressantes.
[2340] Lactance, IV, 8. Cependant la probole ou prolatio que les ecclésiastiques les plus orthodoxes empruntaient sans scrupule des
valentiniens, et qu’ils expliquaient par la comparaison d’une fontaine ou d’une
source, du soleil et de ses rayons, etc., ou ne signifiait rien, ou favorisait
l’idée matérielle de la génération divine. Voyez Beausobré, t. I, l. III, c 7,
p. 548.
[2341] Plusieurs des premiers écrivains ont avoué
franchement que le fils devait son existence à la volonté du père. (Voyez
Clarke, Trinité de l’Écriture , p.280-287.) D’un autre côté, saint
Athanase et ses disciples ne semblent point disposés à accorder ce qu’ils
craignent de nier. Les théologiens se tirèrent de cette difficulté par la
distinction de deux volontés, l’une précédente et l’autre concomitante. (Pétau, Dogm. théolog ., t. II, l. VI, c. 8, p587-603).
[2342] Voyez Pétau, Dogm. théolog ., t. II, l. II, c.
10, p. 159.
[2343] Carmenque Christo, quasi Deo dicere secum invicem .
Pline, Lettres , X, 97. Le sens de Deus , Θεος , Elohim dans les langues plus anciennes, est soigneusement examiné par Le
Clerc ( Ars critica , p. 150-156) ; et le socinien Emlyn soutient avec
force la pratique d’adorer une créature douée de toute excellence. Voyez son Trinité ,
p. 29-36, 51-145.
[2344] Voyez Daillé, de Usu patrum ; et Le Clerc, Biblioth.
univer ., t. X, p. 409. L’immense, ouvrage du père Pétau sur la Trinité ( Dogm. théolog ., t. II) à été composé dans l’intention de décrier la foi
des pères opposés au concile de Nicée C’est du moins l’effet qu’il produit, et
la savante défense de l’évêque Bull a pu en effacer l’impression.
[2345] La rédaction des symboles les plus anciens laissait
une grande latitude. Voyez Bull ( Judicium Eccles. cathol .) qui tâche
d’empêcher Episcopius de tirer parti de cette observation.
[2346] Mosheim (p. 425, 680-714) explique clairement les
hérésies de Praxeas, Sabellius, etc. Praxeas, qui vint à Rome à la fin du
second siècle, abusa quelque temps de la bonhomie de l’évêque ; et fut réfuté
par Tertullien.
[2347] Socrate reconnaît que le désir de soutenir une
opinion absolument opposée au sentiment de Sabellius, donna naissance à
l’hérésie d’Arius.
[2348] Saint Épiphane (tome I, Hæres ., l. XIX, 3, p.
729) donne une peinture très intéressante de la personne et des mœurs d’Arius,
du nombre et du caractère de ses premiers disciples ; l’on ne peut que
regretter qu’il ait si promptement abandonné le personnage d’historien pour
celui de controversiste.
[2349] Voyez Philostorgius, l. I, c. 3, et le Commentaire de Godefroy. Cependant l’autorité de Philostorgius est affaiblie aux yeux des
orthodoxes par ses opinions ariennes, et à ceux des critiques judicieux par sa
partialité, ses préjugés et son innocence.
[2350] Sozomène (l. I, c. 15) prétend qu’Alexandre ne prit
aucune part au commencement de la controverse, dont il n’avait pas mérite connaissance
; et Socrate (l. I, c. 5) assure au contraire que la vaine subtilité de ses
spéculations théologiques fut ce qui donna naissance à cette dispute. Le
docteur Jortin, dans ses remarques sur l’histoire ecclésiastique, a blâmé la
conduite d’Alexandre avec sa liberté ordinaire.
[2351] Le feu de l’arianisme a pu couver quelque temps en
secret ; mais il y a lieu de croire qu’il fit explosion dès l’année 319.
Tillemont, Mém. ecclés ., t. VII, p. 774-780.
[2352] Quid credidit ? Certè, aut tria nomina audiens
ires Deos esse credidit, et idolatra effectus est ; aut in tribus vocabulis
trinominem eredens Deum ; in Sabellii hœresim incurrit : aut edoctus ab
arianis, unum esse verum Deum patrem, filium et spiritum sanctum credidit
creaturas. Aut extra hœc quid credere potuerit nescio (Saint Jérôme, advers.
Luciferianos .) Saint Jérôme réserve pour le dernier le système orthodoxe,
qui est plus compliqué et plus difficile.
[2353] Comme la doctrine absolue d’une création faite de
rien
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