Histoire de la décadence et de la chute de l’Empire romain
composer les annales de sa vie, et à justifier
ses sentiments et sa conduite.
[2370] Absque episcopo Eleusio et paucis cum eo, ex
majore parte Asianæ decem provinciæ, inter quas consisto vere Deum nesciunt.
Atque utinam penitus nescirent ! cum procliviore enim venia ignorarent, quam
obtrectarent . (S. Hilaire, de Synodis, sive de fine Orientalium , c.
63, p. 1186, édit. benedict .) Dans le célèbre Parallèle entre
l’Athéisme et la Superstition , on surprend, quelquefois l’évêque de Poitiers
en conformité d’opinions philosophiques avec Bayle et Plutarque.
[2371] Hilarius ad Constantium , l. II, c. 4, 5, p.
1227-1228. Ce passage remarquable a mérité l’attention de Locke, qui l’a
transcrit (vol. III, p. 470) dans son nouveau modèle de Souvenirs .
[2372] Dans Philostorgius (l. III, c. 15) le caractère et
les aventures d’Ætius paraissent fort singuliers, quoique adoucis par une main
amie. L’éditeur Godefroy (p. 153), qui était plus attaché à son sentiment qu’à
son auteur, à rassemblé toutes les circonstances odieuses conservées ou
inventées par ses ennemis.
[2373] Au jugement d’un homme qui faisait cas de ces deux
sectaires, Ætius avait une tête plus forte, et Eunome plus d’art et d’érudition
(Philostorgius, l. VIII, c. 18). La Confession et l’Apologie d’Eunome est du
très petit nombre des ouvrages hérétiques qui ont échappé. (Fabricius, Bibliothèque
græc ., t. VIII, p. 258-305.)
[2374] Cependant selon Estius et Bull, il y a un pouvoir,
celui de la création, que Dieu ne peut communiquer à une créature. Estius, qui
fixe si hardiment les limites de la toute-puissance, était Hollandais de
naissance et théologien de son métier. (Dupin, Bibl. ecclés ., t. t.
XVII, p. 45.)
[2375] Sabinus ( ap. Socrat ., l. II, c. 39) a rapporté
les actes de ce synode arien ; saint Athanase et saint Hilaire en ont expliqué
les divisions, Baronius et Tillemont ont soigneusement rassemblé toutes les
autres circonstances qui y sont relatives.
[2376] Fideli et pia intelligentia ... De Synod .,
c. 77, p. 1193. Dans ses courtes remarques apologétiques (publiées pour la
première fois par les bénédictins, d’après un manuscrit de Chartres), il
observe qu’il se servait de cette expression mesurée, qui intelligerem et
impiam (p. 1206 ; voyez p. 1146). Philostorgius, qui voyait les mêmes
objets sous un autre jour, incline à oublier la différence de l’importante
diphtongue. (Voyez VIII, 17 ; et Godefroy, p. 352.)
[2377] Testor Deum cœli atque terræ mecum neutrum
audissem, semper tamen utrunque sensisse :.. Regeneratus pridem et in
episcopatu aliquantis per manens, fidem Nicenam nunquam nisi exulaturus audivi .
(Saint Hilaire, de Synodis , c. 96, p. 1205.) Les bénédictins sont
persuadés qu’il gouverna le diocèse de Poitiers plusieurs années avant son
exil.
[2378] Sénèque ( epist . 58) se plaint de ce que le το
ον des platoniciens (le ens des scolastiques plus hardis)
ne pouvait s’exprimer par un mot latin.
[2379] La préférence que le quatrième concile de Latran
donna à la fin à une unité numérique sur l’unité générique, fut favorisée par
l’idiome latin. Voyez Pétau, t. II, l. IV, c. 13 ; p. 424. Τρίας semble donner l’idée de substance, et trinitas celle de qualité.
[2380] Ingemuit totus orbis, et arianum se esse miratus
est . Saint Jérôme, advers. Lucifer ., t. I, p. 145.
[2381] Sulpice-Sévère ( Hist. sacra , l. II, p.
419-430, éd. Lugd. Bat ., 1647) raconte en style éloquent l’histoire du
concile de Rimini. On la trouve aussi dans le Dialogue de saint Jérôme contre
les lucifériens. Le dessein de ce dernier est d’excuser la conduite des évêques
latins, qui se laissèrent tromper et s’en repentirent.
[2382] Eusèbe, in Vit. Constant ., l. II, c. 64-72.
Baronius est fort offensé des principes de tolérance et d’indifférence
religieuse contenus dans cette épître ; Tillemont n’en est pas moins
scandalisé. Ils supposent que l’empereur avait autour de lui quelque conseiller
pervers, ou Satan ou Eusèbe. Voyez les Remarques de Jortin, t. II, p.
183.
[2383] Eusèbe, in Vit. Constant ., l. III, c. 13.
[2384] Théodoret (l. I, c. 20) a conservé une lettre de
Constantin au peuple de Nicomédie, dans laquelle le monarque se déclare
publiquement l’accusateur d’un de ses sujets. Il appelle Eusèbe ο
τής τυραννιxης
ωμοτητος
συμμυστης , et se plaint de sa
conduite hostile
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