Histoire de la décadence et de la chute de l’Empire romain
parcendo in Deum delinquentibus .
[2400] Sulpice Sévère, Histor. Sacra , l. II, p.
418-430. Les historiens grecs étaient fort mal instruits des affaires de
l’Occident.
[2401] Nous pouvons, regretter que saint Grégoire de
Nazianze ait composé le panégyrique et non pas la vie de saint Athanase ; mais
nous pouvons tirer des matériaux authentiques de ses propres épures et de ses
apologies, t. I, p. 670-951. Je n’imiterai pas l’exemple de Socrate (l. II, c.
1) qui publia la première édition de son Histoire sans consulter les écrits le
saint Athanase. Cependant Socrate même, Sozomène, écrivain beaucoup plus actif
dans ses recherches, et le savant Théodoret, lient la vie de saint Athanase à
l’histoire ecclésiastique. Par les soins de Tillemont (t. VIII), et les
éditeurs bénédictains, les faits ont été recueillis, et toutes les difficultés examinées.
[2402] Sulpice Sévère ( Hist. sacra , l. II, p. 396) le
traite de chicaneur, de jurisconsulte. On ne découvre ce caractère ni dans la
vie ni dans les écrits de saint Athanase.
[2403] Dicebatur enim fatidicarum sortium fidem quœve
augurales portenderent alites scientissime callens aliquoties prœdixisse
futural . (Ammien, XV, 7.) Sozomène raconte une prophétie, ou plutôt une
plaisanterie (l. IV, c. 10), qui prouve évidemment, si les corbeaux parlent
latin, que saint Athanase comprenait le langage des corbeaux.
[2404] Dans les conciles tenus contre saint Athanase, on
relève légèrement l’irrégularité de son ordination. Voyez Philostorgius, l. II,
c. 11 ; et Godefroy, p. 71. Mais on ne peut guère supposer que l’assemblée des
évêques de l’Égypte ait attesté solennellement une fausseté reconnue. Saint
Athanase, t. I, p. 726.
[2405] Voyez l’ Histoire des Pères du Désert , publiée
par Rosweide ; et Tillemont ( Mém. ecclés ., t. VII), dans les vies de
saint Antoine, saint Pachôme, etc. Saint Athanase, lui-même, qui ne dédaigna
pas d’écrire la vie de son ami saint Antoine, a soigneusement observé que ce
saint moine avait souvent annoncé et déploré les désordres de l’hérésie
arienne.
[2406] Constantin, dans les commencements, menaça de paroles
; mais dans ses lettres, il avait recours à la prière. Insensiblement elles
prirent le ton menaçant. Mais en même temps qu’il exigeait que l’Église fût
ouverte à tous, il évitait de spécifier le nom odieux d’Arius. Saint Athanase,
en politique habile, indique soigneusement ces nuances (t. I, p. 788), qui lui
fournirent quelques moyens d’excuse et de délai.
[2407] Les mélétieins d’Égypte, de même que les donatistes
d’Afrique, prirent naissance dans une querelle épiscopale, produite par
l’esprit de persécution. Je n’ai pas le loisir de suivre une controverse obscure
qui semble avoir été défigurée par la partialité de saint Athanase et
l’ignorance de saint Épiphane. Voyez l’ Histoire générale de l’Église ,
par Mosheim, vol. I, p. 201 (trad. angl.).
[2408] Sozomène (l. II, c. 25) détaille la manière dont les
six évêques furent traités. Mais saint Athanase, si abondant sur le sujet
d’Arsène et du calice, ne fait pas la moindre réponse à cette grave accusation.
[2409] Saint Athanase, t. I, p. 788 ; Socrate, l. I, c. 28 ;
Sozomène, l. II, c. 25. L’empereur, dans sa lettre de convocation (Eusèbe, in
Vit. Constant ., l. IV, c. 42), semble juger d’avance quelques membres du
clergé ; et il était plus que probable que les évêques du synode appliqueraient
ces reproches à saint Athanase.
[2410] Voyez particulièrement la seconde apologie de saint Athanase,
tome I, p. 763-808 ; et ses Épîtres aux moines , p. 808-866. Elles sont
appuyées sur des documents originaux et authentiques. Elles inspireraient
cependant plus de confiance s’il s’y montrait moins innocent, et ses ennemis
moins absurdes.
[2411] Eusèbe, in Vit. Constant ., l. IV, c. 41-47.
[2412] Saint Athanase, t. I, p. 804. Dans une église dédiée
à saint Athanase, le tableau de cette circonstance de sa vie aurait été plus
intéressant que la plupart des miracles et des martyres.
[2413] Saint Athanase, t. I, p. 729. Eunape ( in Vit.
Sophist ., p. 36-37, édit. Çommelin) a raconté un singulier trait de la
crédulité et de la cruauté de Constantin dans une circonstance semblable.
L’éloquent Sopater, philosophe syrien, était aimé de l’empereur ; mais il eut,
le malheur de déplaire à Ablavius, préfet du prétoire. La flotte
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