Histoire de la décadence et de la chute de l’Empire romain
affirme que
Paul fut assassiné, et en appelle non seulement à l’opinion publique, mais au
témoignage irrécusable de Philagre, un des persécuteurs ariens. Cependant il
avoue que les hérétiques prétendirent que l’évêque de Constantinople était mort
de maladie. Socrate (l. II, c. 26) copie servilement saint Athanase ; mais
Sozomène, d’un esprit plus indépendant (l. IV, c. 2), ose laisser percer
quelques doutes.
[2457] Ammien (XIV, 10) nous renvoie à son propre récit de
cet événement tragique ; mais nous n’avons plus cette partie de son histoire.
[2458] Voyez Socrate, l. II, c. 6, 7, 12, 13, 15, 16, 26,
27, 38 ; et Sozomène, l. III, c. 3, 4, 7, 9 ; l. IV, c. 11, 21. Les actes de
saint Paul de Constantinople, dont Photius a fait un extrait (Phot., Biblioth .,
p. 1419-1430), sont une assez mauvaise copie de ces historiens. Mais un Grec
moderne, qui a pu écrire la vie d’un saint sans y ajouter des fables et des
miracles, mérite quelques éloges.
[2459] Socrate, l. II, c. 27, 38 ; Sozomène, l. IV, c. 21.
Macedonius eut pour principaux aides, dans les travaux de la persécution, les
deux évêques de Nicomédie et de Cyzique, dont on estimait généralement les
vertus, et surtout la charité. Je ne puis m’empêcher de rappeler au lecteur que
la différence de l’ homoousion à l’ homoiousion est presque
imperceptible, même aux yeux de la plus fine théologie.
[2460] Nous ignorons la position exacte de Mantinium. En
parlant de ces quatre troupes de légionnaires, Socrate, Sozomène et l’auteur
des Actes de saint Paul, se servent des termes vagues de αριθμοι , φαλαγγες , ταγματα ,
que Nicéphore traduit, avec beaucoup de raison, par milliers . Valois, ad
Socrat ., l. II, c. 38.
[2461] Julien, Epist ., l. II, p. 436, édit. Spanheim.
[2462] Voyez Optat de Milève, III, 4 et l’ Hist. des
Donatistes par Dupin, avec les pièces originales à la fin de l’édition. Les
détails que saint Augustin donne sur la fureur des circoncellions contre les
autres et contre eux-mêmes ont été recueillis par Tillemont. ( Mém. ecclés .,
t. VI, p. 147-165) ; et il a souvent rapporté sans dessein les insultes qui
enflammaient la colère de ces fanatiques.
[2463] Il est assez amusant de comparer le langage des
différentes factions, quand elles parlent du même homme ou des mêmes
événements. Gratus, évêque de Carthage, commence ainsi les acclamations d’un
synode orthodoxe : Gratias Deo omnipotenti et Christo Jesu .... qui
imeravit religiosissimo Constanti imperatori, ut votum gereret unitatis, et
mitteret ministros sancti operis, famulos Dei, Paulum et Macarium . Monument.
Vet. ad calcem Optati , p. 313. Ecce subito (dit l’auteur donatiste
de la passion Marculus) de Constantis regis tyrannica domo.... pollutum
macarianæ, persecutionis murmur increpuit ; et duabus bestiis ad Africam
missis, eodem scilicet Macario et Paulo, execrandum prorsus ac dirum Ecclesiœ
certamen indictum est ; ut populus christianus ad unionem cum traditoribus
faciendam ; nudatis militum gladiis et draconum prœsentibus signis, et tubarum
vocibus cogeretur . Monument ., p. 304.
[2464] L’ Histoire des Camisards (en trois volumes
in-12, Villefranche, 1750) est exacte et impartiale. On a quelque peine à
découvrir la religion de l’auteur.
[2465] Les donatistes alléguaient pour justifier leurs
suicides, l’exempte de Razias, qui est rapporté dans le quatorzième chapitre du
deuxième livre des Macchabées.
[2466] Nullas infestas hominibus bestias, ut sunt sibi
ferales plerique christianorum expertus . Ammien, XXII, 5.
[2467] Saint Grégoire de Nazianze, orat . I, p. 33.
Voyez Tillemont, t. VI, p. 501, édit. in-4°.
[2468] Histoire politique et philosophique des
établissements des Européens dans les Deux Indes , t. I, p. 9.
[2469] Selon Eusèbe ( in Vit. Const ., l. II, c. 45),
l’empereur défendit dans les villes et dans les campagnes les pratiques
abominables de l’idolâtrie. Socrate (l. I, c. 17) et Sozomène (l. II, c. 4, 5)
ont représenté la conduite de Constantin avec la vérité qui convient à
l’histoire ; mais elle a été fort négligée par Théodoret., l. V, c. 21, et par
Orose, VIII, 28. Tum deinde , dit le dernier, primus Constantinus
justo ordine et pio vicem vertit edicto ; siquidem statuit citra ullam hominum
cœdem, paganorum templa claudi .
[2470] Voyez Eusèbe, in Vit. Constant , l. II, c.
56-60. Dans le sermon que l’empereur prononça devant
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