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Histoire du Japon

Titel: Histoire du Japon Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Georges Sansom
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hatamoto et des go-kenin . Le Trésor aurait pu réunir de quoi satisfaire les plus pauvres des partisans héréditaires des Tokugawa s’il n’avait en même temps dû payer les dettes contractées par le shôgun Tsunayoshi et ses successeurs pour des articles de toute sorte destinés au Château. Les fournisseurs étaient si inquiets d’être remboursés qu’ils acceptèrent de réduire leurs factures d’un tiers, mais la somme globale qu’elles représentaient était l’équivalent de ce qu’il aurait fallu pour payer les pensions de tous les partisans en question durant une année. Par ailleurs, les frais occasionnés par la construction de la digue d’öigawa et autres travaux de développement s’avéraient extrêmement lourds.
    C’est alors que Yoshimune lui-même s’en mêla. Il supprima la rotation mensuelle d’usage parmi les rôjû et nomma un commissaire des finances spécial pour s’occuper de la politique financière en la personne de Mizuno Tadayuki. Il créa ainsi un ministère des Finances efficace (le kanjô-kata), qui, en 1735, s’était à ce point développé qu’il était devenu le service gouvernemental le plus important.
    Tel était le système de l’administration financière. Il reste maintenant à étudier son fonctionnement pratique. Nous avons vu que la contribution (agemai ) de 100 koku sur 10000, versée par les daimyô, permit un répit de six mois (1722). Ensuite, il s’agit de trouver de nouvelles sources permanentes de revenus.
    Le revenu des nouvelles terres mises en culture dans les domaines du bakufu n’étaient évidemment pas disponible dans l’immédiat, en sorte que les ressources supplémentaires devaient provenir soit d’un accroissement de l’impôt sur la production agricole, soit de méthodes plus efficaces de recouvrement 262 . C’est ce dernier choix qui fut fait, sur la base d’une révision détaillée des relevés cadastraux. Ce travail aboutit bien sûr à l’enregistrement d’importantes quantités nouvelles de terres cultivées. Cependant, le gouvernement de Yoshimune fut suffisamment avisé pour permettre aux collecteurs de se montrer généreux en cas de mauvaises récoltes dues aux intempéries et autres catastrophes. Mais en 1727, le bakufu fut contraint de relever le taux des impôts de 40 à 50 % de la récolte. Toutefois, les représentants (daikan) du bakufu dans ses domaines reçurent ici encore l’ordre d’adapter leurs exigences aux conditions locales.
    Outre qu’il augmenta la production de riz, le gouvernement de Yoshimune prit des mesures pour encourager la production industrielle des cotonnades, huiles végétales et autres articles de consommation. Ceux-ci ne produisirent que peu de revenus supplémentaires directs, mais ils contribuèrent à la prospérité en général et permirent également un léger accroissement du commerce extérieur. Ainsi, en exportant en Chine en plus du cuivre des articles tels que les limaces de mer, les ailerons de requin et autres délicatesses, en même temps que des laques et produits similaires de l’artisanat japonais, on ouvrait la voie à de nouvelles importations de Chine. Il faut toutefois noter qu’alors le cuivre était l’exportation la plus précieuse. Les marchands hollandais de Nagasaki en réclamaient de grandes quantités à transporter dans leurs propres bateaux, mais les autorités japonaises en limitèrent la quantité après le rapport d’Arai Hakuseki sur le commerce extérieur de 1714. Au Japon, la doctrine orthodoxe s’opposait aux importations, qui se limitaient à des articles indispensables comme les médicaments et les livres – à des produits comme le sucre, alors luxe rare. Ajoutons enfin qu’on ne peut faire confiance aux statistiques concernant les importations de Nagasaki, du fait que la contrebande à grande échelle se pratiquait de façon permanente et régulière.
    Les efforts pour limiter le déficit dans les finances du bakufu commencèrent à porter leurs fruits avant 1730, où un excédent d’environ 120000 ryôe n or fut déposé dans les coffres du château d’Edo. Montrant par là qu’il y avait à nouveau quelque argent à dépenser, en 1728 Yoshimune fit une procession rituelle au mausolée de Ieyasu, à Nikkô, acte de piété coûteux auquel, par manque de fonds, on avait renoncé depuis soixante-cinq ans, c’est-à-dire depuis l’époque de Tsunayoshi. Peu après, Yoshimune annula l’obligation des daimyô de verser une

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