Inaccessible Étoile
24).
Rachel veut me transmettre la connaissance, chose primordiale dans sa famille, la connaissance, celle de la Tora.
Je sais que sa famille passe des heures et des heures à étudier la Tora, l’Ancien Testament, tenter de la connaître par coeur, ajouter à cela les écrits rabbiniques, commentaires des rabbins.
Christ, il ne faut pas en parler dans sa famille, pour eux, il n’est pas le Messie annoncé ! (ils l’attendent encore, tout au moins ceux qui vivent sous l’Ancien Testament).
C’est par le chantage affectif qu’ils réussissent à convaincre Rachel, à nous séparer, menaçant de la renier. Pour Rachel cela serait dramatique, d’autant que, en rencontrant son frère par hasard des années plus tard, j’apprendrai que Rachel s’est aperçue qu’elle était tombée enceinte.
Elle me l’a caché sur ordre de son père.
Rachel avait eu une petite fille, Miriâm, que je n’ai jamais vue étant donné que dès que la nouvelle fut connue dans la famille, son père l'envoya accoucher dans la famille, en Israël, où elle fera sa vie. Ses parents la mariant à un des leurs, un Juif orthodoxe.
Bien plus tard, Sam, son frère, m’avouera que non seulement Rachel était, en secret, devenue Juive messianique, une Juive chrétienne, mais qu’elle l’avait lui-même convaincu, et qu'elle était sur le point de convaincre son propre mari.
Les parents de Rachel avaient mis, non pas le loup, mais l’agneau dans la bergerie. (l’agneau de Dieu qui ôte le péché du monde). Comme je l’ai dit, bien que je l’aimais au point de me convertir, entre moi et sa famille Rachel choisit sa famille et je ne suis pas en droit de lui demander un tel sacrifice, ignorant qu’elle porte ma fille, mais de toutes façons, un sacrifice qu’elle n’aurait jamais fait, pour des questions religieuses principalement.
Par la suite, je parvins à comprendre ce que je lisais dans la Tora, mais aussi dans les Évangiles, j’ai même fini un jour par comprendre son histoire d’oliviers.
Comme nous sommes restés en contact avec Brad et Juju, n'avons pas renoncé à notre expédition en Amazonie, y avons même travaillé, il nous faut peu de temps pour être fin prêt, tout étant en ordre, prévu, calculé, y compris les vaccins obligatoires.
Nous nous retrouvons à Paris avec nos passeports, nos carnets de vaccinations et assez d'argent pour passer une bonne quinzaine de jours sans inquiétude sur place.
Nous passerons dix-huit jours au Pérou, dont huit dans une tribu d'Amazonie, les Mashas (raconté dans La cushma). C'est une expérience qui vous change un homme, qui change vraiment sa perception des choses et des valeurs !
Une expérience inoubliable.
Avant de rentrer à Paris, nous passerons par Yaoundé, au Cameroun, la ville natale de Brad, je vais y demeurer trois mois.
Il faut dire que les finances sont assez basses et nous ne voulons pas rentrer à Paris sans un sou, bien que nous ayons une bonne quantité de photos à y vendre, ce dont se chargera Juju, vu que c'est son métier. Pendant ces trois mois, nous logeons chez les parents de Brad. Je trouve vite un travail chez une amie de la famille qui tient un bar près de l'école des infirmières.
Ce n'est pas un travail épuisant, loin de là, je ne travaille que le matin de 7 h jusqu'à 13 h, puis j'ai mes journées de libre.
Nous passons nos journées à la plage, à nous promener, à nous débattre aussi avec toutes ces jeunes filles qui voudraient bien nous épouser, vu que nous sommes français, donc une occasion pour elle de quitter le Cameroun qui, il faut bien l'avouer, n'est pas bien riche. Répondre à leurs numéros de charme, en profiter allègrement pour entretenir notre libido est une chose, faire un mariage blanc en est une autre !
Enfin quand je dis nous, je parle de Juju et moi, Brad ayant des vues sur la patronne du bar, une lointaine cousine à lui, France (qu'il finira par épouser en août 1982).
Quand à Juju et moi, nous quitterons le Cameroun trois mois plus tard, mais toujours célibataires et en ayant réussi à ne faire aucune promesse de mariage.
Brad nous accompagnera à Paris, mais lui est maintenant fiancé à France. Je retrouve alors mon appartement, avenue Mozart dont j'avais payé le loyer à l'avance, avant mon départ pour le Pérou. Le ménage a été fait avant le départ, tout est en ordre et je le retrouve avec une grande joie, Paris commençait à me manquer sérieusement.
J’ai toujours gardé contact, avec d'autres
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