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Indomptable

Indomptable

Titel: Indomptable Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Elizabeth Lowell
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célérité plutôt que de la force pour
    atteindre le but recherché.
    « Sacrebleu, pourquoi n’est-ce pas une jeune paysanne
    consentante qui me tiraille les reins ? »
    Mais ce n’était pas le cas. Pas encore.
    En maudissant mentalement le fait d’être obligé de pro-
    longer les formalités de la séduction physique avec une
    simple paysanne, Dominic releva le menton raide de Meg
    au creux de sa main. Si elle était aussi froide que sa voix,
    aucune séduction ne serait possible, et cela aussi devait être
    déterminé.
    — Petit faucon, dit Dominic, le mariage n’a rien à voir
    avec ça .
    La douce sensualité de la langue de Dominic, qui par-
    courut la lèvre inférieure de Meg, était une chose complète-
    ment inattendue pour elle. Elle s’immobilisa tandis que
    d’étranges sensations parcouraient son corps, la faisant se
    sentir aussi fragile qu’une flamme, aussi précieuse qu’un
    rêve qui devient réalité.
    « Comment un homme aussi impitoyable peut-il

    être aussi doux avec moi ? » se demanda Meg avec
    émerveillement.
    35
    ELIZABETH LOWELL
    Au sein de Meg, tout aussi profondément enfoui que le
    cri de douleur de Dominic, l’espoir des Druides de la Vallée
    dissipa les soucis qui emplissaient sa tête. Peut-être qu’à
    présent, après un millénaire, peut-être qu’à présent, l’attente
    rencontrerait finalement une fin…
    C’est alors que Meg vit la froide patience dans les yeux
    de Dominic et se souvint de ce qu’il avait dit au sujet du
    faucon : si la morsure lui avait appris la confiance, il l’aurait
    mordu.
    « Il utilise la douceur avec moi aussi sûrement qu’il l’a
    utilisée avec le faucon pèlerin. Mais les yeux d’une Druide
    de la Vallée sont encore plus perçants que ceux d’un
    faucon ! »
    Meg se libéra brusquement de l’étreinte de Dominic, si
    rapidement que le faucon déploya les ailes et lâcha un cri de
    détresse perçant.
    — Restez tranquille, dit Dominic. Vous effrayez mon
    faucon.
    Bien qu’émis sur un ton doux, l’ordre glacial était aussi
    perceptible dans sa voix que le tintement des clochettes le
    long des liens du faucon.
    — Calmez-la, dit Dominic.
    — Calmez-la vous-même, rétorqua doucement Meg.
    Elle est votre prisonnière. Moi, monsieur, je ne le suis pas .
    36
    c 3
    Se tenant dans l’embrasure de la porte de la salle de bain
    au quatrième étage du château, Simon observait son
    frère aîné avec circonspection. Dominic était d’humeur ins-
    table depuis qu’il était allé visiter les fauconneries ce matin.
    Découvrir que sa future épouse ne partagerait pas de repas
    en sa compagnie avant les festivités de la noce du lende-
    main, n’avait pas arrangé les choses.
    — L’antre des femmes, dit Dominic avec dégoût.
    Il rejeta sa cape noire, les poings sur les hanches ; le
    regard de Dominic fit le tour de la pièce aux murs de pierre
    nus. L’ébauche de gouttière qui se déversait dans les douves
    était grossière. Les tentures et les parois de bois, qui auraient
    pu tempérer le froid ambiant, étaient absentes. La baignoire
    était plus adaptée à la taille d’une femme qu’à celle d’un
    homme.
    L’eau, au moins, était chaude. Elle distillait des effluves
    de brume chaude dans la pièce glaciale.
    — Pourquoi, au nom de tous les anges du jugement der-
    nier, un homme placerait-il l’unique baignoire, comme c’est
    le cas ici, dans les appartements des femmes ? demanda
    Dominic.
    — John ne s’est jamais rendu au-delà de Cumbriland, dit
    Simon calmement. Il n’a jamais eu la chance d’apprendre —
    et d’apprécier — les manières des Sarrasins. Il pense proba-
    blement que prendre un bain pourrait mettre sa virilité en
    danger.
    ELIZABETH LOWELL
    — Bon sang, l’homme n’était-il bon qu’à ensemencer et
    à engendrer des bâtards dans toute la campagne pendant
    que sa femme était encore en vie ?
    Avec sagesse, Simon ne répondit rien.
    — Le mur d’enceinte est davantage composé de bois
    que de pierre, grogna Dominic, l’armurerie est un cagibi
    plein de rouille, les champs sont à peine labourés, les
    citernes ressemblent à des passoires, les pâturages sont cou-
    verts de cailloux, les étangs à poissons sont davantage rem-
    plis de mauvaises herbes que d’eau, les pigeonniers sont de
    véritables dépotoirs, et il n’y a même pas de lapin de garenne
    à mettre sur la table en hiver.
    — Les jardins sont très bien tenus, releva Simon.
    Dominic grogna.
    —

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