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Indomptable

Indomptable

Titel: Indomptable Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Elizabeth Lowell
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protéger de cette pluie d’après-
    midi, le bureau parvenait d’une manière ou d’une autre à
    être davantage aéré et agréable que toute autre pièce du
    château.
    ELIZABETH LOWELL
    — Tu ressembles à un chien trempé, dit calmement
    Dominic au moment où Simon entra dans la pièce, laissant
    traîner des ruisselets de pluie derrière lui.
    — J’ai l’impression d’en être un.
    — Réchauffe-toi. Nous parlerons dans un moment.
    Pendant que Simon ôtait ses gants et son manteau
    mouillé et s’approchait du feu, Dominic se tourna vers le
    domestique qui se tenait devant la porte pour répondre aux
    besoins du seigneur.
    — De la bière pour mon frère, dit Dominic. Du pain et
    du fromage également. Quelque chose de chaud… De la
    soupe ?
    — Oui, accepta Simon.
    — Et par la même occasion, voyez donc ce qui retient
    Gwyn. J’ai envoyé quelqu’un la chercher il y a déjà un bon
    moment.
    — Oui, monsieur.
    Assis, Dominic patientait, à l’écoute des pas qui s’éloi-
    gnaient. Alors qu’il attendait que le domestique soit assez

éloigné pour ne pas pouvoir entendre ce qui serait dit,
    Dominic tendit la main vers la table d’appoint toute proche
    sur laquelle reposait un petit tas scintillant de bijoux en or.
    D’un air absent, il tripota les babioles.
    Un doux et pur tintement de clochettes s’éleva dans l’air,
    identique au chant d’oiseaux en captivité à la gorge tapissée
    d’or.
    La délicate mélodie provenait de chaînes faites de petites
    clochettes en or qui avaient, un jour, décoré les poignets, les
    chevilles, les hanches et la taille de la concubine privilégiée
    du sultan. Après que Dominic eut pris la ville, la femme
    avait été rendue indemne à son sultan. Sans ses bijoux.
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    INDOMPTABLE
    — Comment se porte le faucon pèlerin ? demanda
    Simon, le son des clochettes lui faisant penser au faucon.
    Simon n’avait aucunement envie d’aborder le thème de
    Meg.
    — Le faucon progresse à une rapidité étonnante, dit
    Dominic négligemment. Je lui ai enlevé le chaperon des
    yeux à mon retour de la forêt. L’oiseau n’a pas montré de
    signe de peur et n’a pas battu des ailes. Elle est venue sur
    mon bras et mon poignet comme si elle était née pour cela.
    Demain soir, je l’emmènerai quelques instants dans la cour.
    Bientôt, je ferai le tour du château avec le faucon sur mon
    poignet. Ensuite, nous irons chasser dans les cieux
    ensemble.
    — Excellent, dit Simon, soulagé qu’une chose au moins
    se passe bien.
    — Oui…
    Dominic ferma les yeux comme pour mieux entendre
    les mélodieuses clochettes d’or.
    — On pourrait presque croire qu’elle a déjà été
    entraînée, dit-il au bout d’un moment.
    — Est-ce le cas ? demanda Simon.
    — C’est possible. J’ai entendu dire qu’elle a été capturée
    dans un filet plutôt que dans un nid. Mais le fauconnier m’a
    assuré qu’une telle intelligence est fréquente chez les
    oiseaux de Blackthorne… si Meg la sorcière s’occupe d’eux.
    Simon émit un bruit neutre.
    — Qu’as-tu trouvé en retournant sur ses pas ? demanda
    Dominic, le son de sa voix presque immuable.
    Presque mais pas complètement. Le changement fut
    suffisant pour rappeler à Simon combien son frère se sou-
    ciait profondément de son épouse réticente avec laquelle il
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    ELIZABETH LOWELL
    était déterminé à fonder une famille qui survivrait à la fois
    à la cruauté passagère de la nature et aux plans machia-
    véliques de l’homme.
    — Je n’ai rien trouvé, dit franchement Simon. Leaper a
    perdu la trace de l’odeur.
    Le tintement des clochettes s’interrompit. Dominic
    regarda intensément Simon.
    — Perdu la trace ? demanda Dominic. Comme c’est
    curieux. Leaper a le meilleur nez de tous les chiens que j’ai
    emmenés à la chasse.
    — Oui, dit Simon.
    — Y avait-il d’autres empreintes dans les alentours ?
    — Il y a un grand cerf qui vit derrière le ruisseau qui
    descend vers la rivière de Blackthorne. Un renard avait
    attrapé un lièvre. Un aigle et cinq corbeaux se disputaient
    une proie.
    Dominic grogna.
    — Des traces de chevaux ?
    — Pas la moindre, même pas de traces de chevaux sau-
    vages des landes.
    — Des traces de bœufs ? De carrioles ? D’empreintes de
    bottes ? persista Dominic.
    — Non.
    — Où as-tu perdu sa trace ?
    — Précisément là où Lady Margaret a dit que je la per-
    drais, à l’endroit où se trouvent les dolmens qui entourent
    un

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