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La chance du diable

La chance du diable

Titel: La chance du diable Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Ian Kershaw
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Führer que Stauffenberg avait été convié au briefing, et le Führer l’a salué. Après quoi, Stauffenberg est allé à la table des cartes, glissant sa serviette sous la table, à la droite du colonel Brandt. Après un court instant, il a quitté la salle de briefing ainsi que la Zone réservée A.
    Stauffenberg, qui aurait dû donner des renseignements lors du briefing, s’était éclipsé dès avant l’explosion. Le général Buhle l’a recherché. Après la détonation, l’opérateur du téléphone, le sergent Adam, a rapporté qu’il avait vu Stauffenberg se retirer peu après le début du briefing. Probablement est-il l’auteur de l’explosion, a dit le sergent.
    Des autres enquêtes et interrogatoires sont apparus les éléments suivants   : vers midi, le général Fellgiebel, commissaire général pour le système des transmissions, s’est présenté au bureau de l’officier de transmission des forces armées au QG du Führer (lieutenant-colonel Sander) afin de discuter avec lui de plusieurs affaires officielles. Fellgiebel et Sander ont commencé par se rendre ensemble chez le lieutenant-colonel Waizenegger de l’état-major du général Jodl, en raison de diverses questions de radio. Puis Fellgiebel et Sander ont regagné le bureau du second au bunker 88.
    Vers 14   h   30, ils ont remarqué que le feld-maréchal Keitel, accompagné de Stauffenberg et d’autres, se rendait au briefing.
    Pour s’assurer que Stauffenberg se rendrait chez le général Fellgiebel après le briefing, Sander a téléphoné au sergent Adam de prier Stauffenberg de se rendre au bunker 88 après le briefing.
    Peu après, le lieutenant Haeften s’est présenté au bureau de Sander et a demandé à Fellgiebel de l’aider à obtenir une voiture, car le colonel Stauffenberg devait repartir immédiatement. Aussi Sander a-t-il appelé le poste de commandement pour demander un véhicule. À ce moment-là, le poste a demandé de rappeler à Stauffenberg qu’il était attendu à déjeuner par le commandant, le lieutenant-colonel Streve, en présence également du général von Thadden.
    Tandis que cette conversation téléphonique se poursuivait, Stauffenberg avait jeté un coup d’œil dans la pièce et s’était présenté au général Fellgiebel, se déclarant d’ores et déjà disponible pour leur discussion. Fellgiebel et Stauffenberg sont alors sortis devant le bunker et ont discuté des fortifications à l’est. Sander les a rejoints pour dire qu’une voiture arrivait, ajoutant que Stauffenberg était attendu à déjeuner chez le commandant. Sur ce, Stauffenberg a dit au lieutenant-colonel Sander qu’il devait retourner une fois de plus au briefing, puis se rendrait au déjeuner. Il a aussi fait observer qu’il avait une voiture à sa disposition. Sander en avait informé le QG en conséquence et était retourné devant le bunker quand la détonation s’est produite. À ce moment-là, Sander a observé une très grande nervosité chez Stauffenberg. Alors que Fellgiebel, perplexe, demandait de quoi il retournait, Sander a déclaré, sans vraiment réfléchir, qu’il arrivait que quelqu’un tire un coup de fusil ou qu’une mine saute.
    Sur ce, Stauffenberg a dit qu’il ne retournait pas au briefing, mais qu’il allait plutôt déjeuner avec le lieutenant-colonel Streve. Il est parti en voiture avec von Haeften, en fait en direction de l’aéroport.
    Le poste de garde n° 1 a partiellement remarqué ce qui se passait dans les baraquements des visiteurs, si bien que le lieutenant de service a ordonné la fermeture des barrières. En conséquence, Stauffenberg a été arrêté par la garde. Il a déclaré au commandant de la garde qu’il devait se rendre d’urgence à l’aéroport. Comme son laissez-passer était en ordre et qu’il était de plus connu du commandant de la garde, ce dernier l’a laissé partir   ; d’autant que l’alarme générale n’avait pas encore été sonnée   ; elle ne l’a été qu’une minute trente plus tard. Au poste de garde extérieur sud, Stauffenberg a été de nouveau arrêté. Il s’est rendu chez le chef de la garde, le sergent Kolbe, auquel il a déclaré qu’il devait à tout prix se rendre tout de suite à l’aéroport. Loin d’être convaincu, Kolbe a indiqué les barrières fermées. Puis Kolbe a téléphoné au QG, à la demande de Stauffenberg, et s’est mis en contact avec l’officier adjoint, le capitaine de cavalerie von Môllendorf, en

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