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La chevauchée vers l'empire

La chevauchée vers l'empire

Titel: La chevauchée vers l'empire Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Conn Iggulden
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lança son cheval au galop dans le
sentier le plus proche en direction de la partie du camp où la fumée était la
plus épaisse.
    Les cavaliers de Mohammed avaient massacré des centaines de
Mongoles mais il en venait encore pour les attaquer et mourir. Elles étaient de
moins en moins nombreuses à parvenir à blesser des soldats maintenant sur leurs
gardes. Le shah était étonné de la férocité de ces femmes, égale à celle des
hommes qui avaient ravagé ses armées. Malgré la fumée qui le faisait suffoquer,
il regardait avec ravissement le feu passer d’une tente à l’autre. Le centre du
camp était en flammes et ses gardes avaient adopté une nouvelle tactique. Dès
qu’une yourte commençait à brûler, ils attendaient devant l’entrée que ses
occupants en sortent. Parfois, les femmes et les enfants s’échappaient par les
côtés en tailladant les parois de feutre mais un grand nombre se faisaient
massacrer en passant devant des hommes armés et à cheval. Certains étaient déjà
la proie des flammes et choisissaient de tomber sous un sabre plutôt que de
brûler vifs.
    Chakahai courait pieds nus vers un soldat qui lui tournait
le dos. Le cheval arabe paraissait immense à la jeune femme et l’homme juché si
haut au-dessus d’elle qu’elle ne voyait pas comment l’atteindre. Le craquement
des flammes couvrait le bruit de ses pieds frappant l’herbe. Le cavalier ne se
retournait toujours pas et quand il se pencha pour crier quelque chose à un
autre ennemi elle vit qu’il portait une cuirasse décorée de plaques de métal
sombre. Le monde ralentit quand elle parvint à la croupe du cheval et que l’homme
sentit sa présence. Il commença à se retourner, lentement, comme dans un rêve. Chakahai
aperçut une bande de chair en bas de la poitrine du cavalier, entre la ceinture
et la cuirasse. Sans hésiter, elle s’élança, enfonça la lame vers le haut comme
Börte le lui avait expliqué. Le choc se répercuta dans son bras. L’homme ouvrit
la bouche, renversa la tête en arrière comme pour regarder le ciel. Chakahai
voulut retirer sa dague mais elle était coincée dans la chair. La femme de
Gengis tirait frénétiquement, sans oser lever les yeux vers le Khwarezmien qui
abattait son sabre pour la tuer.
    La dague se libéra soudain et Chakahai tomba en arrière, le
bras couvert de sang. Le garde s’affala, quasiment à côté d’elle. Un instant, leurs
regards se croisèrent. Prise de panique, la princesse xixia frappa de nouveau
mais l’homme était déjà mort.
    Elle se leva, pantelante, emplie cependant d’un sombre
plaisir. Qu’ils meurent tous ainsi, pensa-t-elle, les entrailles ouvertes, le
contenu de leur vessie noircissant le sol. Entendant un bruit de sabots, elle
se retourna, étourdie, au moment où un autre étalon se ruait sur elle. L’exaltation
d’avoir tué un ennemi fit place en elle à une immense fatigue.
    Faisant face au cavalier ennemi, elle vit Yao Shu avant lui.
Le moine bouddhiste passa devant le cheval, frappa une jambe antérieure avec
son bâton. Chakahai entendit un craquement et l’animal s’écroula. Il se
retourna devant elle, écrasant l’homme qui le montait, ruant furieusement de
ses trois jambes indemnes. Elle sentit Yao Shu l’entraîner entre deux yourtes, reprit
brusquement contact avec la réalité et se mit à vomir.
    Le petit moine tournait la tête de tous côtés tel un moineau
guettant le danger suivant. Quand il vit Chakahai le regarder fixement, il leva
son bâton pour la saluer.
    — Merci, murmura-t-elle en inclinant la tête.
    Elle se promit de le récompenser s’ils en réchappaient. Gengis
lui rendrait hommage devant tous.
    — Suis-moi, dit-il.
    Il posa brièvement la main sur l’épaule de Chakahai avant de
la guider entre les yourtes. Elle baissa les yeux vers le sang qui tachait la
bande de soie entourant sa main droite et n’éprouva que de la satisfaction au
souvenir de son acte. Gengis serait fier d’elle… s’il vivait encore.
     
     
    Le shah du Khwarezm tourna la tête en entendant une série de
sons durs et brefs. Il ne comprit pas ce qu’ils signifiaient mais sut que des
hommes approchaient. Son estomac se tordit à l’idée que le khan avait déjà
retrouvé sa trace. Il ordonna à ses hommes en braillant de sortir des yourtes
pour affronter l’ennemi. Pris dans leur orgie de destruction, le visage déformé
par leur folie sanguinaire, la plupart ne l’entendirent pas. Djalal al-Din
cependant le

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