La fabuleuse découverte de le tombe de Toutankhamon
d’or et incrustée de verre coloré ; un très gros scarabée, magnifiquement travaillé, en or et lapis-lazuli ; une boucle de ceinture plaquée d’or et décorée de scènes de chasse en minuscules granulés ; un sceptre en or massif et lapis-lazuli ; des collerettes polychromes et des colliers de faïence. Dans un linge, étaient enroulées quelques bagues en or massif, dont nous reparlerons plus tard.
Sous la couche, par terre, un grand coffre en ébène, ivoire et bois rouge, contenait quelques petits vases d’albâtre et de verre et deux naos en bois noir, abritant chacun un serpent doré, emblème du dixième nom de la Haute-Égypte (Aphroditopolis). À quoi s’ajoutaient une délicieuse petite chaise d’enfant aux panneaux d’ébène, d’ivoire et d’or, deux tabourets pliants incrustés d’ivoire, et une boîte d’albâtre, colorée avec des pigments.
Une longue boîte en ébène et bois peint en blanc, supportée par un treillis, gisait sur le sol, au pied du lit. Là encore, son contenu était étrangement hétéroclite. Au-dessus, roulés en boule, se trouvaient des tuniques et des linges du roi ; au fond, des cannes, des arcs et un grand nombre de flèches dont on avait volé les pointes de métal. À l’origine, la boîte était destinée à contenir uniquement les cannes, les arcs et les flèches – ceux qu’elle renfermait encore comme ceux que nous avions trouvés sur le lit et d’autres dispersés dans la chambre. Une des cannes portait à son extrémité une paire de captifs, les bras liés et les pieds entrelacés, l’Africain sculpté dans l’ébène, l’Asiatique dans l’ivoire. De minuscules ailes de coccinelles irisées formaient la décoration d’une autre, et des écorces colorées ornaient le reste. Nous trouvâmes également un fouet en ivoire et quatre mesures. À la gauche de la couche funéraire, une table basse et une série de magnifiques pots d’onguent en albâtre ciselé.
Le deuxième lit, à têtes de vaches, était encore plus encombré. On avait posé dessus, dans un équilibre instable, un autre lit de bois, peint en blanc, et, par-dessus encore, une chaise de jonc d’une forme extraordinairement moderne ainsi qu’un tabouret en ébène et bois rouge. Sous le lit, pêle-mêle, un tabouret blanc, une curieuse boîte ronde plaquée d’ivoire et d’ébène et une paire de sistres dorés – instruments de musique qu’on associe généralement à Hathor, la déesse de la joie et de la danse {10} L’espace central était occupé par une pile de boîtes de bois oblongues, contenant des offrandes animales.
Par terre, devant le lit, étaient posées deux boîtes en bois. Sur l’une d’elles se trouvaient une collerette et des bagues, un grand tabouret en jonc et un autre plus petit, en bois et jonc. Sur le couvercle de l’autre, un texte en écriture hiératique précisait qu’elle contenait dix-sept objets en lapis-lazuli Nous trouvâmes à l’intérieur seize vases de libations. Le dix-septième gisait dans un autre coin de la chambre. Et aussi des tasses de faïence, une paire de boomerangs en électrum, recouverts à chaque extrémité de faïence bleue, un ravissant petit coffret d’ivoire sculpté, une passoire à vin en aragonite, un vêtement en lin brodé et la plus grande partie d’un corselet, jetés là, en vrac. Le corselet – que nous aurons l’occasion de décrire plus en détail –, composé de plusieurs milliers de pièces d’or, de verre coloré et de lapis-lazuli, se révélera sans nul doute, une fois nettoyé et assemblé, une des plus belles parures qu’on eût jamais trouvées en Égypte.
Entre le deuxième et le troisième lit, couchée sur le côté, se trouvait une magnifique chaise en cèdre, délicatement sculptée et plaquée d’or.
Passons au troisième lit, flanqué de ses deux étranges animaux dont la bouche ouverte révélait des dents et une langue d’ivoire. Un grand coffre au couvercle rond, avec un cadre en ébène et des panneaux de bois peint en blanc, y était posé, solitaire. Il contenait un certain nombre de sous-vêtements – pagnes, etc. –, la plupart proprement pliés et roulés {11} .
C’est sous ce lit que se trouvait un des grands trésors de la tombe – le plus précieux peut-être jusqu’ici : un trône, entièrement recouvert d’or, richement décoré de verre, de faïence et de pierres. Les pieds, en forme de félins, sont surmontés d’une tête de lion, fascinante de
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