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La fabuleuse découverte de le tombe de Toutankhamon

La fabuleuse découverte de le tombe de Toutankhamon

Titel: La fabuleuse découverte de le tombe de Toutankhamon Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Howard Carter
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informations valables, mais la différence de taille et de forme des sequins nous fournit une aide précieuse. Il y avait au moins sept vêtements différents. L’un était un manteau à l’imitation d’une peau de léopard, moucheté d’argent, avec une tête dorée et des griffes d’argent. Deux autres étaient des coiffures en forme d’aigle aux ailes déployées. Parmi ces vêtements, nous trouvâmes d’autres objets : deux collerettes de perles de faïence, deux bonnets, ou petits sacs, ornés de minuscules perles, presque entièrement détruits, un petit écriteau en bois sur lequel était inscrit en écriture hiératique : « Sandales en papyrus (?) de Sa Majesté », un gant de lin, un gantelet d’archer brodé de fils de couleur, un double collier de grosses perles plates en terre vernissée et un certain nombre de ceintures ou de châles. Sous les vêtements étaient alignés des rouleaux de tissu, pagnes ou bandelettes et, plus bas encore, au fond de la boîte, deux planchettes, perforées à une extrémité, comme pour être pendues, dont nous n’avons pas encore pu déterminer l’usage.
    À quelques rares exceptions près – les sandales de jonc, par exemple –, tous les vêtements étaient à la taille d’un enfant. Nous pensâmes d’abord qu’on avait simplement gardé les vêtements que le roi avait portés enfant. Mais, plus tard, sur l’une des ceintures et les sequins de l’une des robes, nous découvrîmes le cartouche royal. Toutankhamon les avait donc portés après être monté sur le trône. Nous en eûmes la certitude lorsque nous déchiffrâmes sur le couvercle de l’une des boîtes l’indication : « Boucle de cheveux du Roi quand il était enfant. » Ces quelques indices pourront nous aider à éclaircir un problème historique important. Pour l’instant, il faut encore attendre les informations que la momie nous livrera, le moment venu. Il est certain, cependant, que, sur le mobilier de la tombe, le roi apparaît toujours sous les traits d’un très jeune homme.
    Les vêtements royaux provenant des différents coffres sont, pour la plupart, décorés de broderies. Certaines sont tissées avec l’étoffe, comme sur les fragments découverts dans la tombe de Thoutmosis IV {12} ; d’autres ont été appliquées sur la robe et leur étude contribuera, sans nul doute, à enrichir l’histoire de l’art textile.
    Nous ne pouvons décrire ici tout ce que nous avons mis au jour en déballant les autres boîtes, mais toutes présentaient le même désordre et renfermaient les objets les plus divers. Plusieurs d’entre elles contenaient jusqu’à cinquante et soixante articles différents qu’il fallait, bien évidemment, numéroter. L’entreprise était assez excitante, car on ne savait jamais si on allait tomber sur un scarabée en or, une statuette ou un bijou. Le travail avançait lentement. Nous passions des heures, avec brosses et soufflets, à enlever la poussière que la décomposition de vêtements avait déposée sur les collerettes, les colliers, les ornements en or. Les collerettes, surtout, exigeaient un traitement délicat. Nous en trouvâmes huit en tout, ornées de motifs floraux de type amarnien, et il nous fallut un soin et une patience infinis pour replacer les perles et les différents types de pendeloques. Elles ont encore besoin de plusieurs traitements pour retrouver leurs couleurs d’origine, et il faudra reconstituer les parties cassées ou manquantes avant de pouvoir les exposer au musée. Nous eûmes toutefois la chance inouïe de découvrir un collier à trois rangs, garni d’un pectoral doré et d’un contrepoids en forme de scarabée. Il était posé à plat au fond d’une boîte, de sorte que nous pûmes le retirer perle par perle et les réenfiler aussitôt dans l’ordre exact.
    Le problème le plus ardu nous fut posé par le corselet dont nous avons déjà parlé. Il était fait de quatre parties : le corselet proprement dit, incrusté d’or et de cornaline, avec une bordure et des bretelles en or et en pierres colorées ; une collerette de perles en or, cornaline et terre vernissée bleu et vert ; un magnifique pectoral ajouré en or et incrustations polychromes, et un contrepoids également en or. On voit souvent, sur les peintures murales, ce genre de corselet, qui était apparemment d’usage fréquent, mais jamais jusqu’ici nous n’avions eu le bonheur d’en trouver un exemplaire complet. Il est malheureusement

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