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La fabuleuse découverte de le tombe de Toutankhamon

La fabuleuse découverte de le tombe de Toutankhamon

Titel: La fabuleuse découverte de le tombe de Toutankhamon Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Howard Carter
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caisses furent déposées sur quelques wagons plats et, dans la soirée du 13 mai, nous étions prêts à entreprendre la descente de la Vallée, en faisant reprendre aux objets le chemin par lequel ils étaient venus, trois mille ans auparavant.
    Le lendemain matin à l’aube, les wagons s’ébranlèrent. Quand nous parlons de voie ferrée, qu’on n’aille pas s’imaginer qu’on avait posé une ligne tout exprès pour nous, ce qui aurait exigé plusieurs mois. Nous devions poser les rails au fur et à mesure que nous avancions. Cinquante ouvriers s’occupaient de pousser les wagons, d’installer les rails ou d’enlever ceux qui venaient d’être utilisés. Le système était étonnamment rapide. À dix heures, le matin du 15 – après quinze heures de travail –, les caisses étaient sur le bateau. Nous eûmes bien quelques moments d’anxiété pendant le trajet, mais aucune catastrophe ne se produisit, et le fait que toute l’opération ait pu être accomplie en si peu de temps et sans le moindre dommage témoigne du beau zèle de nos ouvriers. Il faut ajouter qu’il faisait un soleil de plomb, que la température dépassait les 38 degrés et que les rails étaient presque brûlants au toucher.
    Une escorte de soldats, fournie par le Moudir de la Province, veilla sur la sécurité des objets pendant les sept jours que dura le voyage jusqu’au Caire. Là, nous déballâmes quelques-uns des objets les plus précieux pour les exposer aussitôt. Le reste fut entreposé dans les réserves du musée.

11
L’OUVERTURE DE LA PORTE SCELLÉE
    À la mi-février, notre travail dans l’antichambre était terminé. À l’exception des deux statues noires grandeur nature, tous les objets avaient été emportés au laboratoire, chaque pouce du sol balayé et la chambre était à présent complètement nue. Nous étions enfin prêts à percer le mystère de la porte scellée.
    Le vendredi 17, à deux heures, ceux qui devaient avoir le privilège d’assister à la cérémonie se réunirent à l’entrée de la tombe. Étaient présents lord Carnarvon, lady Evelyn Herbert, Son Excellence Abd el-Halim Pacha Souleman, ministre des Travaux publics, M. Lacau, directeur général du Service des Antiquités, sir William Garstin, sir Charles Cust, M. Lythgoe, le conservateur du département des Antiquités égyptiennes du Metropolitan Museum, le Pr Breasted, le Dr Alan Gardiner, M. Winlock, l’Honorable Mervyn Herbert, l’Honorable Richard Bethell, M. Engelbach, inspecteur en chef du département des Antiquités, trois inspecteurs égyptiens du même département, le représentant du bureau de presse du gouvernement et les membres de l’équipe – une vingtaine de personnes en tout. À deux heures et quart, tout le monde était là et, après avoir enlevé nos vestes, nous descendîmes dans la tombe.
    Dans l’antichambre, tout était prêt et, pour ceux qui n’y étaient pas venus depuis la première ouverture, elle devait offrir un bien étrange spectacle. Nous avions protégé les statues avec des caisses en bois et édifié entre elles une petite plate-forme, suffisamment haute pour nous permettre d’atteindre la partie supérieure de la porte, que nous avions en effet décidé d’attaquer du haut vers le bas. À quelque distance de la plate-forme, nous avions placé une barrière et, sachant que le travail pouvait durer plusieurs heures, nous avions disposé des chaises pour les visiteurs. Les projecteurs étaient orientés droit sur la porte scellée, qui se dressait là, devant nous. En l’ouvrant, nous allions revenir trois mille ans en arrière. Ce fut d’une main tremblante que je donnai le premier coup.
    Mon premier soin fut de localiser le linteau de bois au-dessus de la porte. Puis, j’enlevai soigneusement la couche de plâtre et retirai les petites pierres qui composaient la couche extérieure du remplissage. J’avais, à tout moment, la tentation de m’arrêter pour regarder de l’autre côté et, lorsque après dix minutes de travail j’eus pratiqué une ouverture suffisamment grande, je m’empressai d’y introduire une lampe de poche. Une étonnante vision m’attendait. À un mètre de la porte, s’éten-dant aussi loin que je pouvais voir et bloquant l’entrée de la chambre, se dressait ce qui semblait être un mur en or massif. Je me mis à élargir le trou, aussi vite que je pus. L’opération était de plus en plus difficile, car les blocs de pierre n’étaient ni

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