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La fabuleuse découverte de le tombe de Toutankhamon

La fabuleuse découverte de le tombe de Toutankhamon

Titel: La fabuleuse découverte de le tombe de Toutankhamon Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Howard Carter
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complète de chaque objet de la tombe. C’est-à-dire :
     
    1. Mensurations, dessins à l’échelle et relevés archéologiques ;
    2. Notes du Dr Alan Gardiner sur les inscriptions ;
    3. Notes de M. Lucas sur le traitement de préservation employé ;
    4. Une photographie montrant l’emplacement de l’objet dans la tombe ;
    5. Une photographie ou une série de photographies à l’échelle de l’objet lui-même ;
    6. Dans le cas des boîtes, une série de vues, montrant les différentes étapes du transvasement des objets qu’elles contenaient.
     
    Voyons maintenant les problèmes techniques posés par le traitement de certains objets. Le magnifique coffre peint, en particulier, nous en offrait toute une série. À l’exception d’un léger jeu dans les joints, dû à la déshydratation, le bois avait l’air en parfait état. L’enduit s’était un peu écaillé aux coins et le long des fissures, mais il était encore solide, et la peinture, bien qu’un peu décolorée par endroits, semblait tenir. Apparemment, le coffre ne nécessitait pas un traitement compliqué. On le nettoya donc, on réduisit la décoloration avec de l’essence et on arrosa toute sa surface avec du celluloïd en solution dans de l’acétate d’amyle, en accordant une attention particulière aux endroits délicats autour des fissures, pour fixer l’enduit au bois. Il nous sembla sur le moment que ce traitement serait suffisant. Mais au bout de trois ou quatre semaines, nous constatâmes que les fissures s’élargissaient et que l’enduit avait tendance à se gondoler. L’explication était simple : étant passé de l’atmosphère humide de la tombe à l’air sec du laboratoire, le bois avait commencé à se rétracter une fois de plus et l’enduit se détachait. Nous risquions donc de perdre des morceaux entiers de la surface peinte. Il fallait faire quelque chose et, après maintes discussions, bien qu’incertains du résultat, nous nous décidâmes à employer de la paraffine. Par chance, la cire pénétra bien l’enduit et le bois qu’elle réunit fermement. Au lieu d’en être affectées, comme nous le craignions, les couleurs semblaient même plus brillantes qu’avant. Nous réutilisâmes, par la suite, ce procédé sur d’autres objets de bois enduit, et nous en fûmes toujours satisfaits. Il est important, dans ce traitement, que la surface de l’objet soit chaude et la cire presque à ébullition – sans quoi elle refroidit trop vite et ne pénètre pas les matériaux. Nous ne disposions pas de four, mais le soleil égyptien était assez puissant pour faire l’affaire. On enlevait ensuite le surplus de cire à la chaleur ou à l’essence. Autre avantage de ce procédé, il permet également d’aplatir les cloques de l’enduit quand la cire est encore chaude. Dans les cas les plus difficiles, il est nécessaire d’emplir la cloque de cire chaude au moyen d’une pipette.
    Cela pour l’extérieur du coffre. Restait l’intérieur. C’était toujours pour nous un moment particulièrement émouvant que celui où on soulevait le couvercle des différentes boîtes. Nous ne savions jamais ce que nous allions y trouver, les officiels égyptiens, dans leur hâte, n’ayant pas respecté le rangement initial. On se fera une idée de la difficulté de l’entreprise quand on saura qu’il m’a fallu trois semaines de travail pour arriver au fond du coffre. Sur le dessus, à droite, nous vîmes d’abord une paire de sandales en papyrus et jonc en parfait état. En dessous, un chevet doré et, plus bas encore, une masse confuse de vêtements, d’or et de cuir, dont nous ne savons encore que faire. Sur la gauche, roulée en boule, une magnifique robe royale et, dans le coin supérieur, des perles en résine noire de forme grossière. Cette robe nous posa longtemps un problème. Comment traiter des tissus qui s’effritaient au moindre contact et qui, cependant, portaient de lourdes décorations ? Dans ce cas particulier, la robe était entièrement recouverte de perles de faïence et de sequins d’or. À l’origine cousus sur le vêtement, ceux-ci s’étaient détachés et beaucoup s’étaient complètement renversés quand les fils qui les retenaient s’étaient rompus. Le bas de la robe était orné de petites perles de verre coloré qui formaient un dessin. La partie supérieure du vêtement avait l’air encore assez solide, mais, quand on essayait de la soulever, elle tombait en morceaux.

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