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La fabuleuse découverte de le tombe de Toutankhamon

La fabuleuse découverte de le tombe de Toutankhamon

Titel: La fabuleuse découverte de le tombe de Toutankhamon Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Howard Carter
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communiquer, même si les mots se pressaient sur nos lèvres. C’était une expérience qu’aucun de nous ne pourrait jamais oublier. Nous venions, en un sens, d’assister à la cérémonie funéraire d’un pharaon mort depuis longtemps et presque oublié. Lorsque, trois heures plus tard, nous sortîmes à la lumière du jour, transpirants, poussiéreux, échevelés, la Vallée n’était plus la même. Jamais nous ne l’avions autant aimée ; elle venait de nous faire vivre un rêve.
    Nous avions fixé la date du 17 février pour faire visiter la tombe aux égyptologues qui se trouvaient dans le pays. Le jour suivant, la reine des Belges et son fils, le prince Alexandre, venus en Égypte pour l’occasion, nous honorèrent de leur visite et témoignèrent un intérêt passionné pour tout ce qu’on leur montra. Lord et lady Allenby ainsi que plusieurs autres visiteurs distingués étaient également présents. Une semaine plus tard, pour les raisons que l’on sait, la tombe fut rebouchée.
    Une grande ombre devait pourtant venir assombrir ce tableau. Lord Carnarvon est mort le matin du 5 avril 1923. Il n’aura pu profiter du fruit de son travail. Nous voulons ici lui dédier le meilleur de nous-mêmes.

 
     
    Trois ans ont passé depuis la découverte de l’entrée de la tombe de Toutankhamon en novembre 1922. Trois ans d’un labeur acharné et délicat, passés à inventorier, classer, restaurer l’inestimable trésor.
    Arrive enfin, pour Carter, le moment tant attendu, celui de la première rencontre avec la momie royale qui repose depuis des siècles au fond du dernier sarcophage.

12 L’OUVERTURE DES TROIS CERCUEILS
    Le dégagement de l’entrée du tombeau débuta le 10 octobre 1925 à 6 h 30. Les ouvriers commencèrent par déblayer la masse de gravats qu’on avait entassés devant l’escalier pour en défendre l’accès à la fin de la saison précédente. Travaillant comme des fourmis en dépit d’une température atteignant 35 à 40 degrés et de l’air chargé de poussière, ils accomplissaient leur tâche avec enthousiasme.
    D’autres équipes ayant reçu pour mission d’évacuer les gravats, on termina les travaux le lendemain. Il nous fut alors possible de relier notre installation électrique à celle des tombeaux royaux et d’explorer l’intérieur.
    Nous fîmes d’abord sauter la cloison de poutres de chêne turc et de planches édifiée devant la porte de bois fermant l’entrée du couloir. Puis nous ouvrîmes cette porte. À l’autre extrémité du passage, le tissu recouvrant la porte d’acier fermée à clé enlevé, nous pénétrâmes une fois encore dans l’antichambre et dans la chambre mortuaire.
    La force de l’habitude ne pouvait complètement dissiper l’impression de mystère et la sensation très vive que des forces invisibles continuaient d’habiter le tombeau. L’archéologue ne peut en effet échapper à l’impression que le passé et le présent ne font qu’un, même quand il est plongé dans les problèmes matériels de son travail. Pour ce qui est de ces derniers, nous constatâmes avec plaisir qu’à part une petite quantité de plâtre décomposé qui s’était détachée du plafond et était tombée sur la toile noire dont j’avais recouvert le sarcophage, il n’y avait apparemment pas plus de poussière dans le tombeau que lorsque nous l’avions refermé l’année précédente.
    Nous fûmes également heureux de voir que nos insecticides avaient été efficaces, car, en dehors de quelques-uns de ces insectes en forme de poisson que l’on trouve généralement dans les endroits obscurs, les parasites avaient presque entièrement disparu.
    Nos puissants projecteurs électriques éclairèrent alors le sarcophage de quartzite et, sous la plaque de verre que j’avais posée, apparut enfin le cercueil recouvert d’or. La même émotion que la première fois nous saisit. L’ombre des dieux antiques gardait sur nous tout son empire.
    Tout paraissant en ordre, nous refermâmes la tombe et nous rendîmes au laboratoire dont l’entrée avait été protégée, pendant les mois d’été, par une lourde barrière de bois. Mais là aussi, tout était intact.
    Ainsi, l’antichambre débarrassée de ses meubles, la chambre mortuaire dépouillée de ses châsses dorées, seuls le sarcophage et les cercueils gardaient encore leurs secrets. Il nous fallait maintenant entreprendre de soulever le couvercle du premier cercueil.
    Ce grand cercueil de

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