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La Femme Celte

La Femme Celte

Titel: La Femme Celte Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Jean Markale
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avaient fait la Provincia Romana , celle
qu’on appelle la Narbonnaise, ou encore la Gallia
Togata , Gaule bénéficiant du droit de citoyenneté romaine.
    Au cours du 1 er  siècle av. J.-C., la
civilisation gauloise devient particulièrement brillante. Des villes se créent
un peu partout. Les terres sont mises en valeur grâce à l’amendement qui consistait,
comme le dit Pline l’Ancien, « à engraisser la terre par la terre ;
celle-ci se nomme marne  ». On utilise la
charrue à roue, bien supérieure à l’araire des Romains de la même époque, et
munie d’un coutre mobile. On connaît déjà la herse et surtout la machine à
moissonner dont nous avons une représentation sur des bas-reliefs de Belgique
et qui est décrite ainsi par Pline : « une grande caisse, dont le
bord est armé de dents et que supportent deux roues, conduite dans le champ de
blé par un bœuf qui la pousse ; les épis arrachés par les dents tombent
dans la caisse ». Cela fait que le blé gaulois est abondant et peut être
acheté par les marchands romains, mais aussi que des convoitises se font jour
sur ce pays d’une grande richesse agricole. Au point de vue artisanal, la
métallurgie se développe, aussi bien dans le domaine du fer que du bronze, de
l’étain ou de l’argent. On découvre de nouveaux procédés pour la fabrication du
verre, on invente la technique de l’émail, on perfectionne la tonnellerie et la
construction des bateaux marins ou fluviaux. L’art ne reste pas en
arrière : poteries décorées, statues de pierre mais surtout de bois,
objets d’orfèvrerie, chaudrons gravés et objets utilitaires décorés en sont un
témoignage irrécusable. Même les monnaies deviennent des œuvres d’art, tant la
finesse et la recherche vont loin dans la gravure.
    C’est alors que se profilent deux dangers de plus en plus imminents,
les Germains et les Romains. Des Belges, chassés de chez eux par la poussée
germanique, vont s’établir dans le sud de l’île de Bretagne. Les Helvètes,
fuyant les Suèves d’Arioviste, se heurtent aux Héduens. Des rivalités entre les
peuples gaulois éclatent au grand jour. Profitant du danger germanique et des
rivalités intérieures gauloises, Jules César, qui n’attendait qu’une occasion
pour agir et rétablir sa fortune en consacrant sa carrière politique et
militaire, intervient en médiateur et en protecteur. Ayant remis de l’ordre
dans les affaires gauloises, il laissa ses troupes sur place, et cela d’autant
plus facilement qu’entre les deux dangers, les Gaulois avaient choisi le
moindre, ou du moins ce qu’ils considéraient comme le moindre. Ils s’aperçurent
un peu tard des prétentions du proconsul. C’est ainsi qu’en 56, éclata la
révolte des Armoricains entraînés par les Vénètes, révolte qui se termina par
l’anéantissement de la flotte vénète à l’entrée du golfe du Morbihan. César tenta
deux fois de poursuivre sa conquête dans l’île de Bretagne, mais sans succès. En
52 se produisit l’insurrection générale de la Gaule contre l’occupant romain,
insurrection dont le chef fut, après bien des hésitations, l’arverne
Vercingétorix auquel se rallièrent bon gré mal gré la plupart des chefs
gaulois, y compris ceux qui, tel Commios l’Atrébate, avaient d’abord cru à la
possibilité d’une collaboration avec les Romains. On connaît la fin : la défaite
d’Alésia, due en grande partie à une erreur tactique de Vercingétorix, et
malgré l’action vigoureuse de Commios, lequel, dernier résistant gaulois, fut
obligé par la suite de s’exiler dans l’île de Bretagne [27] .
    C’en était fini de l’indépendance gauloise. Les Gaulois allaient
vivre une nouvelle vie, privés de leurs structures personnelles, de leur
religion bientôt interdite, de leur langue dépréciée. Le territoire divisé en
provinces devint la proie des bureaucrates de l’empire, lesquels étaient
d’ailleurs presque tous des Gaulois qui y trouvaient leur compte. Le culte des
dieux impériaux, le culte de Rome et de l’Empereur, supplantèrent les croyances
métaphysiques des Druides, du moins officiellement. Puis le Christianisme triomphant
s’installa sur les structures impériales. Il ne restait plus de celtique que la
tradition orale populaire qui allait se maintenir sous forme de contes, de
récits et aussi de superstitions coriaces que la religion chrétienne, ne
pouvant complètement les faire disparaître, préféra

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