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La Fin de Fausta

Titel: La Fin de Fausta Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Michel Zévaco
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Tommasina mia, non posso piu vivere senza di te !…
Se frottant contre lui, faisant le gros dos comme une chatte amoureuse, elle soupira :
    – 
Amilcare, caro mio !…
    – Où avais-je l’esprit que je ne vous ai pas mieux regardée ? continuait Stocco en s’exaltant de plus en plus !
Corbacco !
je ne pensais qu’à cet argent ! mais au diable l’argent maintenant ! Je ne veux plus m’occuper que de vous, ma douce Thomasse !
    – Non pas ! protesta vivement la mégère, il faut être sérieux dans la vie !
    Et de sa voix la plus insinuante :
    – Si vous m’aimez vraiment, si vous avez confiance en moi, il faut me mettre au courant… Je puis vous guider… on dit que je suis de bon conseil… je puis vous aider… A nous deux, nous mènerons à bien cette affaire… Et quand vous aurez réussi, nous verrons à nous arranger pour le partage… Vous me donnerez une petite part…
    – Une petite part ! Dites que nous partagerons en bons et loyaux associes que nous allons être… en attendant que le prêtre nous ayant unis chrétiennement, votre magot et le mien ne seront plus qu’un seul et unique magot qui appartiendra autant à l’un qu’à l’autre !… Je sens, je vois que nous sommes faits pour nous entendre, et nous nous entendrons à merveille, tous les deux ! Ah ! Thomasse, vous m’avez assassiné d’amour ! et rien qu’un bon mariage, en réunissant nos deux biens, pourra me rendre la vie ! Ne dites pas non, je vous en prie !
    On voit qu’il menait son affaire tambour battant, avec une désinvolture qui pouvait paraître cynique, et qui n’était qu’inconsciente. Le plus beau c’est que, mue par la même pensée intéressée, elle ne fut nullement choquée par cette étrange déclaration aussitôt suivie de cette singulière demande en mariage. Poussée par le même mobile, plus inconsciente que lui encore, il lui parut tout naturel qu’il en fût ainsi. De même qu’il lui parut tout naturel qu’il ne parlât que du bien qu’ils pouvaient posséder : de leur « magot », comme il avait dit. Et cela s’explique : c’était son unique préoccupation à elle-même.
    S’il avait mené l’affaire plus que rondement, elle ne fut pas en reste avec lui. Elle ne se fit pas prier. Tout de suite elle consentit :
    – Moi aussi, je sens que nous sommes faits pour nous entendre. Et comment ne pas s’entendre avec un homme qui vous offre de partager cent cinquante mille livres avec lui ? Si je vous ai assassiné d’amour, vous pouvez vous vanter de m’avoir rendu la pareille… Car vous m’avez offert de partager… Ce qui fait que je ne dis pas non.
    La réponse, comme on le voit, ne le cédait en rien à la demande. Et qu’on n’aille pas croire qu’elle l’avait fait exprès. Non, elle lui paraissait très naturelle à elle. A Stocco aussi, il faut croire, car il parut enchanté. Il crut même devoir témoigner sa satisfaction en pressant plus fortement son bras.
    Ils s’en allèrent, lui, faisant des grâces, elle, minaudant, suspendue à son bras. Ils se croyaient aimables et gracieux. Ils étaient tout bonnement grotesques et hideux à la fois.
    q

Chapitre 21 LE DEVOUEMENT DE LEONORA
    L orsque La Gorelle fut sortie, Léonora se leva, s’approcha de Concini en le couvant d’un regard passionné. Sans prononcer une parole, elle le saisit dans ses bras et, goulûment, elle plaqua ses lèvres sur les siennes. Ce baiser, long, à la fois très violent et très doux, il le subit d’un air excédé qu’elle ne vit pas parce qu’elle fermait les yeux pour mieux savourer l’âpre jouissance qu’elle tirait elle, de ce baiser, qu’il ne rendait pas. Aussi brusquement qu’elle l’avait saisi, elle le lâcha. Elle souffla un peu et prononça :
    – A présent que j’ai pris des forces… je vais voir Maria. Elle le laissa et sortit.
    Quelques minutes plus tard, elle pénétrait dans la chambre de la reine qui congédiait aussitôt ses femmes pour demeurer en tête à tête avec elle.
    – Léonora, interrogea avidement Marie de Médicis, cette idée qui t’est venue, et que tu as promis de me communiquer, est-elle enfin mûre ?
    – Oui, madame, répondit Léonora de son air grave, et c’est de cela que je viens vous entretenir, si vous le voulez bien.
    – Si je le veux ! Je crois bien ! Il y a assez longtemps que l’inquiétude me ronge et me mine. Parle.
    Et Léonora parla. Ce fut bref, d’ailleurs.
    – Quoi ! toi ! s’écria

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