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La Fin de Fausta

Titel: La Fin de Fausta Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Michel Zévaco
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privais du plaisir de vous dire lui-même ce qu’il a fait pour votre service. Mettez-vous à sa place, Sire, et songez à ce que vous diriez et feriez à celui qui vous jouerait un méchant tour pareil.
    – Vous avez raison, chevalier, dit le roi, sérieux à son tour. Et il soupira :
    – Mais c’est bien ennuyeux !… Je vais trouver le temps mortellement long jusqu’à ce soir.
    – Eh bien, puisque la curiosité vous démange à ce point, descendez sur le quai un peu avant la tombée de la nuit. Vous gagnerez quelques minutes… Et, peut-être, assisterez-vous à quelque spectacle intéressant.
    – Ma foi, je ne dis pas non !… Allez, chevalier, et que Dieu vous garde.
    – 
Amen !
dit Pardaillan avec un sérieux imperturbable. Et, cette fois, il partit.
    Et Pardaillan s’en alla frapper à la porte du capitaine des gardes, qui se montra particulièrement touché et flatté de la démarche, et qui l’accueillit avec tous les égards qu’il méritait. Cette visite lui permit, selon son expression, de « tuer une heure ». Au bout de ce temps, il se retira, reconduit par Vitry qui tint à honneur de l’accompagner jusqu’à la grande porte du Louvre.
    Durant une heure encore, Pardaillan flâna dans les environs du Louvre. Puis, il s’achemina tout doucement par les quais. Il longea la galerie du Louvre, franchit le rempart de Charles V, refait à neuf, en passant par la Porte Neuve, passa le long du château des Tuileries non achevé, et se trouva entre la rivière, qu’il avait à sa gauche, et le mur d’enceinte du jardin des Tuileries, qu’il avait à sa droite.
    Entre la Seine et le bastion, il y avait une porte qui, reconstruite et agrandie, devait, quelque vingt ans plus tard, s’appeler la porte de la Conférence.
    Pardaillan alla jusqu’à cette porte. Il ne la franchit pas. De son œil perçant, il interrogea la rivière et le chemin qui longeait cette rivière, aussi loin que sa vue pouvait aller. Il ne découvrit pas ceux qu’il attendait. Il ramena les pans du manteau dans lesquels il s’enfouit le visage, monta sur le parapet, s’assit tranquillement et, les jambes pendantes au-dessus du fossé rempli d’une eau bourbeuse, il attendit patiemment, surveillant attentivement la rivière, le chemin qui la longeait, et un autre chemin qui, un peu plus sur sa droite, aboutissait tout droit à la rue Saint-Honoré, près du couvent des Capucines.
    Réflexion sombre, désabusée, sinistrement inquiétante chez un homme de sa trempe…
    q

Chapitre 25 CE QUE N’AVAIT PAS PREVU PARDAILLAN QUI CROYAIT AVOIR PENSE A TOUT
    T ripes du pape  !… Tripes du diable !…
    – Cornes de Dieu !… Cornes de tous les diables !…
    C’était Escargasse et Gringaille qui, après que Pardaillan les avait quittés, sans élégance, mais avec une furieuse énergie, traduisaient ainsi l’émotion violente que ses dernières paroles venaient de leur causer.
    Et ils roulaient des yeux terribles, montraient des crocs formidables, brandissaient un poing menaçant vers la porte du caveau. La porte derrière laquelle Fausta, d’Albaran et ses deux hommes étaient enfermés.
    – Tu as entendu, Gringaille, ce qu’il a dit, M. le chevalier ? grogna Escargasse.
    – Palsandieu, crois-tu donc que je suis sourd ? mugit Gringaille. Et, pour prouver qu’il n’était pas sourd, il répéta :
    – C’en est fait de notre Jehan, qu’il a dit, si nous laissons échapper la damnée princesse habillée en homme… Ce qui prouve qu’elle doit avoir des accointances avec le diable, car enfin, chacun sait qu’une femme qui s’habille en homme risque son salut éternel.
    – Puisse-t-elle griller au plus profond des enfers, jusqu’à la consommation des siècles !… Mais, millodious de millodious, ouvrons l’œil, Gringaille !… Et si la damnée princesse, comme tu dis, et ses suppôts essayent de nous entortiller…
    – Ils trouveront à qui parler ! N’aie pas peur, Escargasse, ce ne sont pas encore ces mangeurs d’oignon cru et de pois chiches qui dameront le pion à un Parisien de Paris comme moi !
    – Ni à un vieux renard comme moi. Allons-y, Gringaille.
    – Allons-y, Escargasse.
    Ils rentrèrent dans le caveau. Ils fermèrent la porte à double tour derrière eux. Gringaille mit la clef dans sa poche. Ils avaient des gueules terribles de dogues féroces, prêts à tout dévorer. La porte était solide, et ils venaient de la fermer à clef. Néanmoins, comme si cela ne

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