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La Fin de Fausta

Titel: La Fin de Fausta Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Michel Zévaco
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paroles flatteuses et remit une bourse convenablement garnie de pièces d’or au paysan qui partit, ivre de joie et d’orgueil. A Landry Coquenard, il fit don d’une chaîne d’or que celui-ci, d’un œil expert et avec une grimace de jubilation, estima valoir de trois à quatre mille livres.
    Ces libéralités faites, il emmena Valvert dans son petit cabinet, où il s’enferma seul avec lui. Cette audience extraordinaire dura plus d’une heure. Lorsqu’il rejoignit Landry Coquenard qui l’attendait dans une arrière-cour, Valvert paraissait radieux. Tant qu’ils furent dans le Louvre, ils ne prononcèrent pas une parole. Mais dès qu’ils se retrouvèrent loin des oreilles indiscrètes, sur le quai sombre et désert, Landry se hâta de poser la question qui lui démangeait le bout de la langue.
    – Je vous vois bien joyeux, monsieur, dit-il. Rapporteriez-vous, de cette longue audience, la fortune après laquelle vous courez en vain depuis si longtemps ?
    – La fortune et le bonheur, Landry ! répondit Valvert en riant. Sais-tu ce que le roi m’a promis ?… Ne cherche pas, tu ne trouverais pas : il m’a promis de demander pour moi la main de ma bien-aimée Florence à M. d’Ancre qui, a-t-il ajouté en propres termes, ne pourra pas lui refuser.
    – Le roi sait donc ?… s’écria Landry Coquenard stupéfait.
    – Le roi me fait l’effet d’en savoir plus long qu’il ne veut bien le dire. Et cela s’explique : il a vu M. de Pardaillan aujourd’hui même.
    – C’est donc pour cela que M. le chevalier, après avoir préparé cette expédition, s’est déchargé sur vous du soin de l’achever ?
    – Oui, fit Valvert avec une émotion contenue, et c’est pour cela aussi qu’il m’a tant recommandé de ne pas prononcer son nom et de dire que c’est moi qui ai tout fait. Il voulait me laisser tout le mérite de l’affaire, afin d’obtenir ce qu’il voulait demander pour moi… Car c’est lui qui a demandé au roi d’imposer sa volonté à Concini… Et il a obtenu ce qu’il voulait… Un père n’aurait pas agi autrement pour un fils tendrement chéri.
    – C’est certain, monsieur, dit Landry d’un air convaincu. Et, hochant la tête :
    – Mais je crains bien qu’il ne se soit trompé. Vous ne connaissez pas Concini comme je le connais, monsieur : il est homme à refuser de s’incliner devant la volonté du roi.
    – Allons donc ! se récria Valvert, si tu connais bien Concini, tu connais mal M. de Pardaillan… Il n’est pas homme, vois-tu, à avoir poussé le roi sans lui donner le moyen de se faire obéir.
    – C’est ma foi vrai ce que vous dites là, monsieur. Et je ne suis qu’un bélître de ne pas y avoir pensé.
    – La preuve en est, reprit Valvert, que le roi qui, au fond, a peur de Concini, paraissait très décidé et très sûr de lui. Si décidé et si sûr de lui qu’il s’est engagé à assister à mon mariage. Que dis-tu de cet honneur, maître grogneur ?
    – Je dis qu’il vous est bien dû, fit Landry sans se déconcerter. Et il expliqua :
    – Somme toute, c’est sa sœur… sa demi-sœur, si vous voulez… que vous allez épouser. C’est bien le moins que le frère assiste au mariage de sa sœur !… Malheureusement, l’honneur n’est pas la fortune. Et je préférerais de beaucoup, quant à moi, une bonne dotation.
    – Mais elle y est, la dotation, triompha Valvert. Le roi estime que le marquis d’Ancre ne peut pas donner moins de deux cent mille livres de dot à sa fille. Et il assure qu’il les donnera.
    – Deux cent mille livres ! exulta Landry, oh ! oh !… Sans compter que le roi, assistant au mariage, ne pourra se dispenser de faire un cadeau de valeur fort appréciable. Pour le coup, je crois que vous avez raison, monsieur : c’est la fortune, la vraie, la grande fortune !
    – Je me tue de te le dire depuis une heure ! dit Valvert. Et il soupira :
    – Maintenant, il faudrait faire connaître l’heureuse nouvelle à Florence. Et c’est cela qui ne sera pas facile.
    – Bah ! fit Landry Coquenard qui ne doutait plus de rien, ce sera chose faite avant une semaine, si vous vous donnez la peine de vous en occuper sérieusement.
    – Eh ! animal ! bougonna Valvert, c’est que, précisément, il m’est impossible de m’en occuper.
    – Tu oublies que M. de Pardaillan a besoin de moi.
    – M. de Pardaillan peut bien se passer de vous durant quelques jours.
    – Peut-être !… Mais

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