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La Fin de Fausta

Titel: La Fin de Fausta Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Michel Zévaco
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ma peau… Allez-vous, monsieur, me faire ce gros chagrin de la refuser ?
    – Non, Landry, rassura Valvert attendri, non. Tu es un trop brave garçon et je t’aime trop pour te faire ce chagrin.
    – A la bonne heure, monsieur, vous faites de moi l’homme le plus heureux de la terre ! s’écria Landry radieux.
    – Allons, conclut Pardaillan, vous êtes deux braves garçons tous les deux.
    Ceci, il le disait de cet air de pince-sans-rire, qui faisait qu’on ne savait pas s’il raillait ou s’il parlait sérieusement. Tout de suite après, il se fit très sérieux pour ajouter :
    – Sur ce, allons nous reposer… N’oublions pas que nous aurons encore demain un rude effort à fournir.
    – Et nous en aurons enfin fini avec cette affaire qui commençait à devenir quelque peu fastidieuse, fit Valvert avec une satisfaction non dissimulée.
    – Palsandieu, oui ! appuya Gringaille. Et il jubila :
    – Après-demain matin, le bouquet, la fin finale, la dernière besogne !
    – Une besogne qui fera quelque bruit dans Paris ! dit Escargasse.
    – C’est le cas de le dire, fit Landry.
    Et ils éclatèrent de rire tous les trois. Mais Pardaillan coupa net leur hilarité, en disant du même air sérieux :
    Il sera temps de rire quand tout sera fini !… Et tout sera fini quand nous aurons découvert et détruit le dernier dépôt de M me  Fausta.
    – Il en reste donc encore ? demanda Landry avec une grimace douloureuse.
    – Il en reste encore un, fit Pardaillan. Et, reprenant son air figue et raisin :
    – Et qui sera bien défendu, celui-là, je t’en réponds… Si bien défendu que ce sera miracle si nous en venons à bout… sans y laisser nos carcasses.
    Landry Coquenard interrogea Valvert du regard. Il le vit très grave, approuvant doucement de la tête les sinistres paroles du chevalier. Un soupir douloureux déchira sa gorge contractée.
    – Outre ! rassura Escargasse avec une confiance que rien ne paraissait devoir ébranler, ce qui serait miracle, ce serait d’échouer dans une entreprise que vous dirigerez, monsieur le chevalier.
    – Ce serait bien la première fois ! confirma Gringaille avec la même confiance.
    L’air convaincu de ses deux compagnons rendit un peu de confiance au désolé Landry Coquenard qui, non sans étouffer quelques soupirs, fit comme les autres et alla se glisser entre les draps blancs de son lit. Un quart d’heure plus tard, ils dormaient tous à poings fermés.
    q

Chapitre 29 LE MARIAGE DE FLORENCE
    L e lendemain matin, de bonne heure, ils partirent tous ensemble, y compris Landry Coquenard qui, cette fois, était de la partie, et ils rentrèrent tard dans la soirée. Le surlendemain, ils repartirent, toujours infatigables, et, ce matin-là, de fort joyeuse humeur.
    Tous ensemble, ils allèrent jusqu’à la rue de la Planche Mibrai (qui était le commencement de la rue Saint-Martin). Là, Pardaillan les quitta et s’en alla par la rue de la Vannerie (que le percement de l’avenue Victoria a fait disparaître). Les quatre autres franchirent le pont Notre-Dame et pénétrèrent dans la Cité. Là, nouvelle séparation : Odet de Valvert et Landry Coquenard demeurèrent dans la Cité, tandis que Gringaille et Escargasse, franchissant le Petit Pont et passant sous le Petit Châtelet, s’enfonçaient dans les ruelles étroites et sombres de l’Université.
    Vers midi, une explosion formidable ébranlait tout le quartier de la ville, depuis la Bastille jusqu’à l’Hôtel de Ville : c’était la maison du passage Barentin que Pardaillan venait de faire sauter.
    Les habitants de ce quartier très populeux se précipitèrent dans les rues, affolés, courant aux nouvelles. La maison était isolée et passait pour inhabitée. De fait, on ne signalait pas de mort d’homme. Malgré cette absence de victimes, rassurante en soi, l’événement parut si extraordinaire, si mystérieux, qu’il souleva une émotion énorme.
    Comme toujours en pareil cas, la nouvelle, dénaturée et fortement amplifiée, se répandit avec une rapidité effarante, semant la panique sur son passage. En un clin d’œil, la ville entière se trouva en rumeur, jusqu’aux confins les plus éloignés du centre. Et naturellement, les bruits les plus fantastiques se trouvèrent mis en circulation.
    Cependant, comme rien ne venait confirmer ces bruits inquiétants, les esprits commencèrent à se ressaisir, l’émotion s’apaisa, la crainte s’atténua, fit place à la

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