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La Fin de Fausta

Titel: La Fin de Fausta Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Michel Zévaco
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enjambe la montagne ? [16] Eh bien, il passe devant l’entrée de l’abbaye… Il traverse, du côté du levant, cette petite place sur laquelle se trouve, du côté du couchant, la ferme en question.
    – Et vous supposez qu’elle se rend à cette ferme ?
    – J’en donnerais ma tête à couper !… Seulement, il ne faudrait pas croire qu’elle va s’y rendre comme cela, tout droit au grand jour ! Peste ! ce serait bien mal connaître M me  Fausta !
    Et Pardaillan se mit à rire doucement, d’un rire qui eût fort inquiété Fausta si elle avait pu le voir et l’entendre.
    Puis, se retournant, il fit signe aux trois braves d’approcher. Ils vinrent à l’ordre, raides comme des soldats à la parade. Pardaillan commença par leur remettre les mille livres qu’il leur destinait. Ce qui prouva qu’il voulait se donner le temps de réfléchir à ce qu’il allait faire. L’argent, avec des grognements de jubilation, fut partagé fraternellement, avec une rapidité et une précision qui attestaient qu’ils connaissaient à fond la manière d’évaluer cette opération d’arithmétique qu’on appelle une division.
    – Escargasse, dit Pardaillan, tu vas prendre Landry avec toi. Et voici ce que vous allez faire.
    Et, avec cette concision et cette netteté si remarquables chez lui, il leur donna ses instructions. Dès qu’il eut fini, Escargasse et Landry se lancèrent à la poursuite de la litière, qu’ils se mirent à suivre de loin avec cette adresse particulière qui dénote une grande expérience.
    Quant à Pardaillan, accompagné de Valvert et suivi de Gringaille, il se lança, à grandes enjambées, dans un sentier de traverse. Après une marche assez longue, accomplie à une allure désordonnée, ils arrivèrent au pied d’une butte sur laquelle se dressaient cinq moulins. Au pied de cette éminence béait l’ouverture d’une carrière abandonnée. Un peu plus loin, vers le nord, un autre moulin agitait ses grands bras de toile dans l’espace.
    En route, Pardaillan avait dû donner ses instructions à Valvert et à Gringaille, car il se contenta de désigner de la main ce moulin solitaire, en disant à Valvert :
    – Gringaille va vous conduire.
    Valvert et Gringaille repartirent, de plus belle, au pas de course. A quelques centaines de pas du moulin se trouvait la fontaine du But [17] . Entre la fontaine et le moulin se voyait l’entrée d’une carrière abandonnée, pareille à celle qui se trouvait au pied de la butte des cinq moulins, devant laquelle Pardaillan était resté seul. Ce fut dans cette carrière que Valvert, conduit par Gringaille, vint s’engouffrer. Nous les laisserons pour suivre Pardaillan.
    q

Chapitre 32 FAUSTA PREND SES DISPOSITIONS
    P ardaillan avait disparu dans la carrière. Dans les ténèbres épaisses dans lesquelles il évoluait, il se dirigeait avec autant d’assurance que s’il s’était trouvé à la lumière du jour, sous le clair soleil. Il marcha assez longtemps. Il ne s’arrêta qu’une fois dans une manière de grotte spacieuse, taillée dans le gypse et où se trouvaient mille objets divers. Sans hésiter, en homme qui connaît admirablement les lieux, il alla à un endroit précis et y ramassa quelque chose qu’il mit sous son manteau. Et il repartit.
    Il n’alla pas loin. Il se heurta à un mur. Il ouvrit ce mur, comme il en avait ouvert deux ou trois depuis qu’il se trouvait dans ces souterrains. Le mur ouvert et refermé derrière lui, il se trouva dans un couloir assez étroit. Il tourna à droite, dans ce couloir. Il fit une dizaine de pas et se trouva de nouveau arrêté par un mur. Comme dans les autres, il y avait une porte invisible dans ce mur. Il l’ouvrit comme il avait ouvert les autres.
    Il s’arrêta et sortit de dessous le manteau l’objet qu’il avait ramassé l’instant d’avant. C’était une lanterne. Il battit le briquet et alluma sa lanterne. Et il entra.
    Ici, c’était une cave, plutôt petite. Il y avait là quelques caisses défoncées, quelques outils hors d’usage et, juste en face la porte invisible par où il venait d’entrer, un escalier de pierre qui accédait à l’étage au-dessus. D’ailleurs, pas de porte, pas la moindre ouverture visible dans ce petit caveau.
    Ce ne fut pas à l’escalier que Pardaillan alla. Ce fut au mur de gauche. Sur ce mur, il projeta la faible lueur de sa lanterne en murmurant :
    – L’abbaye se trouve dans cette direction… Donc, si je ne me suis pas

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