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La Fin de Fausta

Titel: La Fin de Fausta Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Michel Zévaco
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chose, ils s’étaient rendus à l’auberge du
Grand-Passe-Partout.
Ils trouvèrent dame Nicolle qui s’apprêtait à sortir et qui les accueillit par un sourire engageant qui mettait à découvert une double rangée de dents d’une blancheur éblouissante, et par ces mots :
    – Vous arrivez à propos, messieurs !… Monsieur le chevalier, on vient d’apporter à l’instant un billet pour vous, que je m’apprêtais à vous porter, suivant les instructions que vous m’avez données !… Monsieur le comte, si vous voulez aller faire un tour à l’écurie, vous y trouverez quatre chevaux magnifiquement harnachés, qu’un palefrenier a amenés pour vous, hier soir… de la part du roi ! monsieur.
    Pardaillan avait pris le billet que lui tendait dame Nicolle. Il ne paraissait pas pressé de l’ouvrir : sur le large cachet qui le scellait, il avait reconnu les armes de Fausta. Il ne lui en avait pas fallu davantage pour deviner ce qu’il disait. Il le posa négligemment à sa ceinture et, après avoir remercié dame Nicolle d’un sourire, s’adressant à Valvert avec un de ces sourires indéfinissables comme il en avait parfois :
    – Le roi s’est enfin décidé à remplacer les chevaux qu’on nous a tués au cours de cette expédition qui a été si profitable pour lui, mais qui nous a à moitié ruinés, nous. Allons voir cela, comte… Je ne vous cache pas que je crains fort que les quatre bêtes magnifiques dont parle dame Nicolle, qui n’y entend rien d’ailleurs, ne soient tout bonnement quatre courtauds vulgaires, bons tout au plus pour les laquais.
    – Eh ! monsieur, fit Valvert en riant ! Il me semble que vous n’avez guère confiance en la générosité du roi !
    – Aucune confiance, Odet, aucune !… C’est que je le connais, voyez-vous : il est d’une ladrerie qui dépasse, et de très loin, la ladrerie de son père, le roi Henri IV… C’est d’ailleurs le seul et unique point sur lequel il lui ressemble, à son père.
    Ils arrivèrent à l’écurie. Ils étudièrent les quatre bêtes en parfaits connaisseurs qu’ils étaient. Dame Nicolle n’avait pas exagéré : c’étaient quatre montures superbes, dignes d’un roi. Valvert, les yeux brillants de plaisir, se répandait en exclamations admiratives, ne dissimulant pas sa joie puérile. Pardaillan se contenta de dire :
    – Allons, il n’y a trop rien à dire. Il a fait assez convenablement les choses. Mais minute : j’ai déboursé pas mal d’argent, moi !… Voyons s’il a pensé à me rembourser.
    Sans plus tarder, il fouilla les fontes. Dans l’une d’elles, il finit par découvrir un petit sac qu’il sortit vivement. Il le fit sauter un instant dans sa main, comme pour le peser, et avec un sourire satisfait :
    – Il y a mille pistoles là-dedans… Nous n’en serons pas de notre poche… C’est toujours cela.
    Il réfléchit une seconde et :
    – Les chevaux vous appartiennent, puisque ce sont les vôtres qui ont été abattus…
    – Vous faites erreur, monsieur, interrompit Valvert en riant. Je n’ai perdu, moi, que deux chevaux. Le troisième appartenait à Escargasse. Le quatrième que vous voyez à ce râtelier, près du vôtre, appartient à Gringaille.
    – C’est différent, reprit Pardaillan gravement. Vous rendrez donc à Escargasse le cheval qui lui revient… Il ne perd pas au change, le drôle… Pour ce qui est de l’argent, il m’appartient… puisque c’est moi qui ai fait les frais de l’entreprise… Est-ce juste ?
    – Tout à fait, monsieur.
    – Cependant, je n’oublie pas que vous avez dû, de votre côté, faire l’avance de quelques menues sommes.
    – Oh ! si peu que ce n’est pas la peine d’en parler.
    – Pardon, pardon, fit Pardaillan avec la même gravité, c’est ici comme une manière d’association. Les comptes doivent être établis, honnêtes et clairs… Chacun doit avoir la part qui lui revient… Il ne faut pas, corbleu, que l’un des associés s’engraisse aux dépens de l’autre… Donc, dites-moi combien vous avez déboursé…
    – Quelques centaines de livres… Je vous avoue, monsieur, que je n’ai pas compté…
    – Vous avez eu tort… Voyons, mille livres, est-ce suffisant ?
    – C’est trop monsieur, beaucoup trop ! D’ailleurs, je réalise un bénéfice appréciable avec les chevaux.
    – Parbleu ! et moi, est-ce que vous croyez que j’ai déboursé mille pistoles, par hasard ?… Non, non, à chacun son

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