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La France et les étrangers: du milieu du XIXe siècle à nos jours

La France et les étrangers: du milieu du XIXe siècle à nos jours

Titel: La France et les étrangers: du milieu du XIXe siècle à nos jours Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Christophe Verneuil
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à New York avec un paquet de cartes postales représentant le Tranquility Motel et j'en ai déposé une dans chacun de ses coffres. Cela n'a posé aucun problème. Twist n'allait à la banque qu'une fois par an et personne ne m'a questionné, même si je ne lui ressemble absolument pas. Ce fut vraiment très facile.
    - Très ingénieux aussi, dit Miles. La découverte de ces cartes postales devait galvaniser Twist.
    -J'avais pris toutes sortes de précautions, en manipulant les cartes avec des gants, par exemple. Je n'ai pas laissé la moindre empreinte. Je pensais revenir ici, donner un peu de temps à Twist. Ensuite, je serais allé à Elko, j'aurais adressé quelques coups de téléphone anonymes aux autres témoins, je leur aurais donné le numéro privé de Twist et leur aurais expliqué
    que lui seul pouvait résoudre leurs problèmes psychiques. Tout devait fonctionner comme une mécanique bien huilée. Mais les choses ne sont pas allées jusqu'à
    ce stade. quelqu'un d'autre a envoyé des messages et des photos à Corvaisis et aux Block et une nouvelle crise venait de se déclencher. Comme Falkirk, je sais que celui qui a envoyé ces photos est ici, à Thunder Hill. Allez-vous encore faire des chichis ? Serais-je le seul à avoir envie de me confesser ? ª
    Miles hésita. Il repensa aux feuillets posés sur son bureau: le profil psychologique de Falkirk. Il soupira et dit: ÓK, c'est moi qui ai envoyé les Polaroid. Les grands esprits se rencontrent, non ?
    - Je vous ai raconté pourquoi j'avais choisi Twist.
    Je crois comprendre pourquoi vous avez sélectionné
    les Block: leur motel est au centre de toute l'affaire.
    Mais Corvaisis ? Pourquoi lui plutôt qu'un autre ?

    - Il est écrivain, ce qui signifie qu'il a une imagination très fertile. Des messages anonymes et des photographies étranges devaient normalement l'intriguer plus que quiconque. Et puis, son premier roman reçoit beaucoup de critiques élogieuses, ce qui veut dire que les journalistes seraient plus enclins à l'écouter que n'importe qui.
    - Nous sommes deux petits malins, tous les deux.
    - Un petit peu trop malins pour notre propre bien, même, fit Miles. Le sabotage de l'opération de couverture a été trop lent. Nous aurions d˚ violer notre serment de garder le secret, rendre les choses publiques, et ne pas avoir peur de la colère de Falkirk ni des représailles du gouvernement. ª
    Les deux hommes restèrent un instant silencieux, puis Alvarado dit: Á votre avis, Miles, pourquoi suis-je venu vous raconter tout cela ?
    - Vous avez besoin d'un allié contre le colonel.
    Parce que vous ne croyez pas un mot de ce qu'il vous a dit au téléphone. Vous ne croyez pas qu'il soit devenu subitement raisonnable et qu'il se contentera d'étudier les témoins après les avoir conduits ici.
    - A mon avis, il veut les tuer, dit Alvarado. Et nous aussi, il veut nous tuer. Jusqu'au dernier.
    - Parce qu'il pense que nous sommes tous infectés.
    Ce type est fou à lier. ª
    Il y eut des crachotements dans les haut-parleurs puis les ordres du général retentirent: tous les membres du personnel, civils ou militaires, devaient passer à l'armurerie pour y recevoir des armes de poing, puis gagner leurs quartiers en attendant de nouvelles instructions .
    Alvarado se leva et dit: ´ quand ils auront regagné
    leurs chambrées, je leur annoncerai que c'est Falkirk qui a voulu les boucler, mais que c'est moi qui ai décidé de les armer. Je leur dirai que, pour des raisons connues de quelques-uns mais inconnues de la plupart, nous sommes tous menacés par Falkirk et les hommes du Gisa. Par la suite, si le colonel les envoie tirer dans le tas les autres sauront les accueillir. J'espère pouvoir l'arrêter avant qu'il n'aille trop loin.

    - Est-ce que, moi aussi, je serai armé ? ª
    Alvarado se préparait à sortir. ´ Plus que quiconque. Vous cacherez votre revolver sous une blouse comme ça, Falkirk n'en saura rien. Je ferai de même.
    je laisserai ma veste déboutonnée, mais je dissimulerai une arme dans mon dos. Si je vois que Falkirk veut ordonner notre destruction à tous, je tire mon arme et je le descends. Mais je vous le ferai d'abord savoir gr‚ce à un code préétabli, pour que vous-même puissiez vous charger de Horner. Il faut que nous les ayons tous les deux, c'est bien compris ? Si Horner survit au colonel, il cherchera à m'éliminer. Ce n'est pas que je tienne vraiment à ma peau, mais je suis général, et moi seul peux reprendre la

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