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La France et les étrangers: du milieu du XIXe siècle à nos jours

La France et les étrangers: du milieu du XIXe siècle à nos jours

Titel: La France et les étrangers: du milieu du XIXe siècle à nos jours Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Christophe Verneuil
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bijouteries, les fourgons blindés, je veux bien, même les banques, mais la Mafia, il faut vraiment être dingue ! Autant rentrer dans un bar plein de Marines et cracher sur le drapeau !
    -Tu nous as accompagnés, non ? fit Jack.
    - Je sais. «a arrive de se laisser entraîner, non ? ª
    D'une voix mourante, Mort dit: Śi une camionnette débarque à cette heure-ci, ça ne veut dire qu'une chose. Ils livrent quelque chose, de la coke ou de l'héro. Conclusion, il y a s˚rement quelqu'un en plus du chauffeur et du gorille que tu as aperçus. Il y a au moins deux types à l'arrière armés d'Uzi modifiés, sinon pire.
    - Pourquoi ils ne rentrent pas en force ? demanda Tommy.
    - Parce qu'ils croient que nous sommes une dizaine et que nous avons des bazookas, expliqua Jack. Ils vont y aller en douceur.

    - Une voiture qui sert au transport de la came a s˚rement un émetteur, dit Mort. Ils ont déjà d˚ appeler des renforts.
    - Tu veux dire que la Mafia possède une flottille de véhicules reliés par radio, comme les taxis ou les flics ? s'enquit Tommy.
    - Ils sont aussi bien équipés que tout le monde, répondit Mort, mieux, même. ª
    Ils tendirent l'oreille pour tenter de capter des bruits de pas sur le béton de l'entrepôt, mais n'enten-dirent que la neige fondue qui tombait sur le toit.
    Jack eut soudain l'impression que son calibre 38 était factice. Mort avait un 9 millimètres Smith & Wesson et Tommy, un Magnum modèle 19 qu'il avait rangé dans son anorak après avoir ligoté les hommes dans le bureau-après que la partie ´ facile ª du boulot avait été terminée. Ils étaient bien armés, mais que feraient-ils en face de pistolets-mitrailleurs ? Il se souvint de vieux documentaires dans lesquels on voyait des Hon-grois, totalement impuissants, cherchant à repousser les chars soviétiques avec des pierres et des b‚tons.
    Dans les moments difficiles, Jack Twist avait tendance à dramatiser la situation et, quelle que f˚t celle-ci, à
    prendre le rôle noble de celui qui perd en luttant en solitaire contre les forces du mal. Il avait conscience de cette propension mais estimait que c'était l'une de ses plus précieuses qualités. Pour le moment, néanmoins, ils se trouvaient dans une situation si délicate qu'il n'y avait pas moyen de la rendre plus dramatique.
    Les réflexions de Mort aboutirent à la même conclusion et il dit: ´ «a sert à rien d'essayer de sortir par-derrière. Ils ont d˚ se séparer-deux devant et deux derrière. ª
    Les portes normales et les grands volets roulants étaient les seules issues. Il n'y avait pas d'autres ouvertures-aucune fenêtre, aucun vasistas-et il n'y avait pas non plus d'échelle menant au toit ou de remise souterraine disposant d'une entrée propre. Les trois hommes avaient soigneusement étudié les plans de l'entrepôt pour préparer leur coup et ils se savaient pris au piège.
    ´ qu'est-ce qu'on va faire ? ª dit Tommy.

    La question s'adressait à Jack Twist, pas à Mort, parce que Jack était l'organisateur de tous les coups auxquels il participait. En cas d'imprévu, chacun s'attendait à ce qu'une idée lumineuse jaillisse de son esprit.
    Ils s'étaient introduits dans le b‚timent en utilisant une variante du cheval de Troie, le seul moyen de franchir les systèmes de sécurité branchés toutes les nuits.
    L'entrepôt servait à la drogue, mais c'était aussi une b‚tisse tout à fait honnête, o˘ s'entassaient les surplus de marchandises en attente d'inventaire. Jack avait ainsi pu, gr‚ce à un ordinateur équipé d'un modem, entrer en contact avec l'appareillage informatique de l'entrepôt; il avait créé de toutes pièces le dossier d'une société et annoncé l'arrivée le matin même d'une énorme caisse qui devait être remisée dans un endroit bien précis. Mort, Tommy et lui-même s'étaient cachés dans la caisse, laquelle était pourvue de cinq sorties au cas o˘ elle aurait été prise en sandwich entre quatre autres. quelques minutes après onze heures du soir, ils avaient pris par surprise les hommes réunis dans le bureau. Ceux-ci, en effet, confiants dans les multiples systèmes d'alarme et le verrouillage des portes, voyaient dans l'entrepôt une forteresse impre-nable.
    Ón pourrait se planquer dans la caisse, suggéra Tommy, et comme ils ne nous trouveront pas, ils deviendront fous à se demander comment on s'est tirés. Demain soir, la tension aura baissé; à ce moment-là on pourra tenter notre sortie.
    - «a ne

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