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La fuite du temps

La fuite du temps

Titel: La fuite du temps Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Michel David
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Inquiétez-vous
pas, monsieur Morin, poursuivit son gendre. Tout va se faire dans le calme.
     
    Ces paroles du
colosse semblèrent rassurer le père de famille.
     
    — On va tous
embarquer dans mon char, annonça Richard.
     
    Lorsque les
quatre hommes se furent entassés dans la Pontiac blanche, le jeune homme
expliqua aux autres le plan qu'il venait de mettre rapidement au point.
     
    — Je propose que
Gilles et moi, on aille sonner à la porte d'en avant pour le faire sortir. Ou
il sort, ou il va chercher à se sauver par en arrière. C'est pour ça que j'ai
pensé que Pierre, tu pourrais être là avec Jean-Louis. S'il cherche à se
pousser par la ruelle, vous pourrez toujours lui mettre la main dessus.
     
    — C'est correct.
On fait comme ça, accepta Pierre.
     
    La Pontiac tourna
au coin de Fullum et Logan, et longea lentement la petite rue tranquille
éclairée par de rares lampadaires. Comme il faisait encore passablement chaud,
la plupart des balcons étaient toujours occupés par les résidants, même s'il
était déjà un peu plus de dix heures.
     
    — On est
chanceux, dit Jean-Louis, en montrant l'Oldsmobile décapotable rutilant de
propreté. Son char est là. Il doit être encore chez son frère.
     
    — On crie pas et
on s'énerve pas, prévint Pierre. C'est pas le temps que le monde appelle la
police. Il manquerait plus qu'on se ramasse en dedans.
     
    — On lui fera pas
mal, dit Richard, sarcastique. On va être doux, doux, doux.
     
    Pendant que
Jean-Louis et Pierre se dirigeaient nonchalamment vers la ruelle voisine dans
l'intention de couper le chemin au possible fuyard, Gilles et Richard allèrent sonner
sans se presser. Au-dessus de leur tête, il y eut un bruit de chaises
repoussées sur le balcon et une femme
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    apparut sur le
palier, en haut de l'escalier. Elle ne les invita pas à monter.
     
    — Bonsoir,
madame, dit poliment Gilles. Est-ce qu'on pourrait parler à André, s'il vous
plaît? — Il est sorti, répondit une voix d'homme qui venait de prendre place
auprès de la femme.
     
    — Pourtant, son
char est là, fit sèchement remarquer Richard.
     
    — Je t'avais dit
que ton maudit bum de frère nous causerait juste du trouble, dit-elle à son
mari qui venait d'apparaître à ses côtés. Nous autres, on n'a rien à voir avec
ce qu'il a pu faire, poursuivit-elle en se tournant vers les deux frères Morin.
Il vient de sortir par en arrière.
     
    Si vous avez
quelque chose à lui dire, arrangez-vous avec lui.
     
    — Merci, madame,
la remercia Gilles en faisant signe à son frère de descendre l'escalier.
     
    Tous les deux se
dirigèrent immédiatement vers la ruelle. À l'instant où ils arrivaient au coin,
Pierre et Jean-
    Louis en
sortaient en tenant solidement un André Cyr passablement secoué.
     
    — Tiens! Vous
l'avez poigne à temps, l'enfant de chienne, dit Richard avec un contentement
évident.
     
    — Ben oui. On
aurait dit qu'il cherchait à s'en aller sans nous dire bonsoir, répliqua Pierre
en resserrant sa poigne sur le bras de l'ami de coeur de sa belle-soeur.
     
    — Mais c'est pas
beau, ça, partir sans avertir, se moqua Richard qui semblait avoir du mal à
réprimer son envie de frapper André Cyr.
     
    Ce dernier
chercha à s'ébrouer pour tenter de se libérer quand il se vit entouré des
quatre hommes.
     
    — A ta place, je
ferais pas ça, lui conseilla Gilles Morin sur un ton qui se voulait amical.
     
    — Lâchez-moi!
cria-t-il d'une voix forte. J'ai rien fait.
     
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    — Tu baisses tout
de suite le ton ou je te sacre la volée de ta vie tout de suite, le menaça
Pierre d'une voix sourde.
     
    Je te conseille
pas de me tenter...
     
    Le ton utilisé
par celui qui le tenait eut le don d'enlever passablement d'agressivité au
fugitif. On le poussa en avant, en direction de sa voiture.
     
    — De toute façon,
on veut juste te parler, déclara Jean-
    Louis.
     
    — Donne-moi tes
clés de char, lui ordonna Richard au moment où ils s'immobilisaient tous les
cinq près d'une portière de l'Oldsmobile.
     
    — Je les ai pas.
     
    — Maudit menteur!
Je suppose que t'avais l'intention de te sauver à pied! Envoyé! Tes clés!
Attends pas que je te fouille parce que tu vas le regretter.
     
    André Cyr,
dompté, extirpa un maigre trousseau de clés de l'une des poches de son pantalon
et le tendit au plus jeune frère de Carole.
     
    — OK, dit Richard
en faisant basculer le dossier de la banquette du passager après avoir
déverrouillé

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