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La lance de Saint Georges

La lance de Saint Georges

Titel: La lance de Saint Georges Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Bernard Cornwell
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défenseurs
pris de panique et ensuite de trouver quelque grande maison à piller.
    Mais rien ne se déroula comme il l’avait imaginé. La ville
était en alerte, les remparts garnis d’hommes et les échelles ne furent jamais
avancées. Néanmoins, les hommes de Skeat étaient entrés simplement en se
faufilant par le bord de la rivière. Après quoi, un cri d’enthousiasme vers le
sud de la ville laissa entendre que la porte avait été ouverte, ce qui
signifiait que l’armée tout entière avait pénétré dans l’enceinte devant sir
Simon. Il jura. Il ne lui resterait plus rien !
    — Monseigneur ?
    L’un de ses soldats s’adressa à sir Simon, désirant savoir
comment ils allaient pouvoir s’emparer des femmes et des objets de valeur à
l’intérieur de l’enceinte qui se vidait de ses défenseurs, les hommes se
précipitant pour défendre leurs maisons et leurs familles. Il aurait été plus
rapide, bien plus rapide, de traverser la boue, mais sir Simon ne voulait pas
salir ses bottes neuves, aussi ordonna-t-il d’avancer les échelles.
    Celles-ci, faites de bois vert, ployèrent de manière
inquiétante lorsque sir Simon y monta, mais il n’y avait plus de défenseurs pour
s’opposer à lui et l’échelle tint bon. Il franchit un créneau et tira son épée.
Une demi-douzaine d’assiégés étaient étendus, atteints par des flèches sur le
rempart. Deux d’entre eux étaient encore vivants et sir Simon transperça le
plus proche. L’homme, qui était sorti précipitamment de son lit, n’avait pas de
cotte de mailles, pas même une veste de cuir, néanmoins la vieille épée porta
avec difficulté le coup mortel. Elle n’était pas faite pour l’estoc mais pour
la taille. Les nouvelles épées, forgées avec le meilleur acier du sud de
l’Europe, étaient renommées pour leur capacité à percer le cuir et la maille,
mais cette antique lame nécessitait toute la force brute de sir Simon pour
pénétrer dans une cage thoracique. Et quelle chance aurait-il, se demanda-t-il
amèrement, de trouver une meilleure arme dans cette misérable bourgade ?
    Il y avait une volée de marches qui conduisait dans une rue
envahie par des archers et des soldats anglais maculés de boue jusqu’aux
cuisses. Ils entraient de force dans les maisons. Un homme portait une oie
morte, un autre un coupon d’étoffe. Le pillage avait commencé et sir Simon
était encore sur les remparts. Il cria à ses hommes de se hâter et quand un
nombre suffisant se fut rassemblé en haut du mur, il les conduisit dans la rue.
Un archer franchissait la porte d’un cellier en faisant rouler un baril, un
autre tirait une fille par le bras. Où aller ? Telle était la question que
se posait sir Simon. Les maisons les plus proches avaient toutes été mises à
sac. Les cris de joie qu’on entendait vers le sud indiquaient que le corps
principal de l’armée du comte envahissait cette partie de la ville. Quelques
habitants, comprenant que tout était perdu, fuyaient devant les archers afin de
traverser le pont et de s’échapper dans la campagne.
    Sir Simon décida de frapper à l’est. Les hommes du comte
étaient au sud, ceux de Skeat restaient à proximité du quartier ouest, c’était
donc le quartier est qui offrait le meilleur espoir de butin.
    Écartant les archers boueux de Skeat, il conduisit ses
hommes vers le pont. Des gens terrorisés le croisaient en l’ignorant et en
espérant qu’il les ignorerait. Il suivit la rue principale qui menait au pont
et aperçut une voie qui passait devant les grandes maisons situées le long de
la rivière. Des marchands, pensa sir Simon, de gros marchands avec de gros
bénéfices. C’est alors que dans la lumière naissante il vit une porte surmontée
d’armoiries. La maison d’un noble.
    — Qui a une hache ? demanda-t-il à ses hommes.
    L’un des soldats s’étant avancé, sir Simon lui désigna la
lourde porte. La maison comportait des fenêtres au rez-de-chaussée, mais elles
étaient protégées par d’épais barreaux de fer, ce qui était bon signe. Sir
Simon se recula pour laisser son soldat entamer la porte.
    L’homme connaissait son travail. Il tailla une ouverture à
l’endroit où il estimait que se trouvait la barre, puis il y passa la main et
souleva la barre hors de ses supports de sorte que sir Simon et ses archers
puissent ouvrir les battants. Sir Simon laissa deux hommes à la porte pour la
garder avec ordre d’empêcher tout autre pillard de

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