La Prophétie des papes
il se peut quâil y en ait un second. Venez avec moi. »
Hackel bafouilla, cherchant en vain une excuse pour ne pas obéir. Il soupira et lui emboîta le pas.
Il nâavait pas fait trois pas quâil sentit son téléphone vibrer dans la poche de son pantalon. Il le sortit. Câétait le numéro de Krek. Il fallait quâil prenne lâappel. Il ralentit le pas.
« Oui ? »
Câétait lâun des hommes de Krek. Au milieu des bruits provenant de la place Saint-Pierre, il entendit :
« Herr Krek vous rappelle, Herr Hackel. »
Hackel ralentit pour sâassurer que Sonnenberg ne pouvait lâentendre.
« Je ne lâai pas appelé, déclara Hackel.
â Pardon ? Vous venez de le faire, jâai pris lâappel moi-même.
â Eh bien, ce nâétait pas moi. De quel numéro venait-il ?
â Je vais vous lâenvoyer par texto, Herr Hackel, et je vais informer Mr Krek de cette erreur.
â Faites-le immédiatement. Et dites-lui que je suis un peu en retard sur le programme, mais tout va bien. »
Â
Krek était au téléphone et ne tentait pas de cacher la conversation à Elisabetta.
« Découvrez qui a passé cet appel en prétendant être Hackel et informez-moi immédiatement. »
Il fit claquer le combiné et jeta une nouvelle bûche dans le feu. La chaleur faisait luire son front.
« Il semblerait que nous disposions dâun peu plus de temps », dit-il à Elisabetta. Sa voix était enrouée. « Buvez avec moi.
â Je ne bois pas, dit Elisabetta.
â Jâai de très bons vins rouges, dit Krek. Vous pourriez faire comme si câétait du vin de communion.
â Non.
â Eh bien, je me sers un autre verre. »
Elisabetta nâavait jamais été aussi sensible à ses propres battements de cÅur. Elle ne pouvait pas rester assise là avec ce monstre, à attendre quâune catastrophe se déclenche. Il fallait quâelle fasse quelque chose.
Pendant quâil se versait un autre whisky, elle bondit vers une porte. Krek réagit très vite. Il saisit un pan de lâhabit dâElisabetta et la fit tomber sur le tapis. Lorsquâelle essaya de se relever, il la frappa violemment de son poing serré, en plein dans la mâchoire.
La tête dâElisabetta bascula en arrière. La douleur ne dura quâune seconde, avant quâelle ne perde connaissance.
Â
Zazo raccrocha brutalement.
« Non ? demanda son père.
â Ils refusent, dit Zazo. Ils mâont aiguillé sur le chef adjoint de la police nationale slovène. Il dit que Krek est un homme important et quâil ne va pas envoyer des hommes chez lui pour satisfaire une lubie. Je nâai rien pu dire.
â Que pouvons-nous faire, alors ?
â Jây vais moi-même.
â En Slovénie ? Ãa va te prendre la journée.
â Alors je ferais bien de me mettre en route tout de suite. Je retourne chez moi chercher ma voiture. Reste à côté du téléphone et appelle-moi si tu apprends quelque chose. »
Â
Micaela entendit la porte de la cave grincer. Mulej entrait. Sa veste était de travers, son nÅud de cravate, lâche.
« Je me suis dit que vous deviez vous sentir seule », articula-t-il dâune voix pâteuse.
Elle se leva de sa couchette. Elle avait déjà examiné la pièce à la recherche de quelque chose qui pourrait servir dâarme, mais il nây avait rien. Ni lampe, ni pied de lit ou de table, ni morceau de bois, ni même un porte-serviettes dans la salle de bains quâelle aurait pu arracher du mur.
Elle était sans défense.
Mulej pointa sur elle un gros index.
« Ne bougez pas, ordonna-t-il, refermant la porte derrière lui.
â Que voulez-vous ? demanda Micaela.
â à votre avis ? »
Il se rapprocha.
« Pas question », dit-elle dâun air de défi.
Mulej ne parut pas inquiet par son attitude.
« Alors je vous tuerai. Krek sâen fiche. Vous ne lui êtes dâaucune utilité. Si vous voulez rester en vie, vous allez coopérer. Sinon, ce nâest pas un problème pour moi. » Il tapota sa ceinture. « Quâest-ce que jâai fait de mon arme ? » éructa-t-il.
à ce moment-là , elle fonça sur les
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