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La Prophétie des papes

La Prophétie des papes

Titel: La Prophétie des papes Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Glenn Cooper
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de pénétrer dans le hall lorsqu’elle entendit des pas lourds approcher. Elle battit en retraite, ferma la porte et examina les deux autres.
    La troisième porte donnait directement sur un escalier qui montait. La quatrième s’ouvrait sur un couloir faiblement éclairé et peu décoré – destiné aux domestiques peut-être. Pas de danger en vue ; elle entra dans ce couloir.
    Â 
    Micaela enleva ses chaussures pour pouvoir se déplacer silencieusement et les repoussa contre le mur. Le couloir qui menait aux caves faisait une longueur considérable. Elle ne trouva aucun escalier et elle se demanda si elle n’aurait pas dû aller dans l’autre sens. Sur son chemin, elle essaya plusieurs poignées de porte. Certaines étaient verrouillées, d’autres s’ouvrirent sur de sombres pièces de stockage.
    Finalement, une volée de marches en pierre peu éclairée apparut. Micaela les grimpa avec précaution, espérant ne croiser personne en route.
    Â 
    Elisabetta entra à pas de loup dans une salle à manger dont la table de banquet pouvait sans peine accueillir une trentaine de convives. À travers les vitraux, elle aperçut un jeune homme, carabine en bandoulière, en train de patrouiller dans le jardin. Elle se baissa et marcha accroupie sous la fenêtre. À l’autre bout de la salle à manger, elle s’arrêta pour coller son oreille sur une porte à deux vantaux. De l’autre côté du bois, elle entendit un bruit de casseroles.
    Â 
    L’escalier qu’avait pris Micaela l’emmena dans un dédale de réserves où était stockée de la nourriture en conserve ou déshydratée. Elle se surprit à regarder les étiquettes avec avidité et elle chercha brièvement de quoi ouvrir une boîte de pêches.
    Elle entendit un petit cri derrière elle et se retourna. Une femme immense portant un tablier de cuisinière paraissait aussi choquée qu’elle. La femme émit un autre cri et se mit à courir, mais Micaela la prit en chasse, la boite de pêches à la main et elle l’assomma d’un seul coup sur la nuque. La femme alla s’écraser dans une étagère, emportant l’équivalent d’un mois de provisions avec elle.
    Â 
    Elisabetta entendit un cri aigu et de grands bruits venant de l’espace cuisine. Elle s’accroupit derrière un gros vase oriental au cas où quelqu’un entrerait subitement dans la salle à manger. Mais, au bout de quelques minutes, rien ne se produisit et elle pénétra tout doucement dans la cuisine. Ne voyant rien, elle alla jusqu’à l’office, où elle trouva une chef cuisinière trapue inconsciente sur le sol, la poitrine secouée de grognements et de ronflements. Sur le côté se trouvait une volée de marches descendant aux caves. Elisabetta marmonna une rapide prière et y fonça tout droit, se demandant ce qui était arrivé à la femme.
    Â 
    Micaela quitta la cuisine et se retrouva dans le hall d’entrée, un grand espace au sol de marbre, avec des meubles gigantesques et une profusion d’éléments décoratifs. Elle traversa le hall, essayant une première porte, qui était fermée à clef, puis une autre qu’elle put ouvrir centimètre par centimètre en évitant de la faire grincer.
    Elle donnait sur une pièce immense avec une énorme cheminée devant laquelle elle vit un corps à moitié nu couché par terre.
    Micaela se glissa à l’intérieur et referma doucement la porte derrière elle. L’homme était immobile, avec un pull en cachemire remonté sur la poitrine et un pantalon au niveau des chevilles. Elle s’approcha lentement et poussa un juron devant ce qu’elle avait sous les yeux.
    Une longue queue, sans vie.
    Â 
    Elisabetta avançait précipitamment dans le couloir des caves, son habit frôlait le sol de béton. Soudain, quelque chose la fit s’arrêter net. Les chaussures de Micaela ! Elle sursauta, terrorisée, mais continua à avancer vers la pièce contenant les caisses ; elle entra en trombe, appela sa sœur.
    Elle découvrit une pièce dans un désordre indescriptible, avec des morceaux de bois, du tuf et des ossements répandus partout.
    Lorsqu’elle vit, sous les décombres, une main recouverte de chair, elle faillit

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