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La Prophétie des papes

La Prophétie des papes

Titel: La Prophétie des papes Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Glenn Cooper
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de revues, se trouvait sur le buffet. Heureusement, il avait vaguement rangé.
    Â«Â Pas du tout, dit Meyer. J’espère qu’il trouvera la solution. Et j’espère que son département le traitera avec le respect qu’il mérite manifestement.
    âˆ’ Y a-t-il quelque chose qu’il ne vous ait pas dit ? demanda Elisabetta en hochant la tête.
    âˆ’ Seulement que vous étiez une religieuse, apparemment, dit Harris avec un sourire.
    âˆ’ Je vous en prie, asseyez-vous, dit Elisabetta. Que puis-je vous apporter ?
    âˆ’ Seulement le livre, dit Harris. Nous sommes très impatients de le voir. »
    L’ouvrage se trouvait dans son ancienne chambre, sur son petit bureau d’étudiante. Elle le sortit de son enveloppe, le rapporta et le mit entre les mains tendues d’Harris. Elle contempla l’impatience qui se lisait sur son visage, comme celle d’un enfant qui reçoit son premier cadeau de Noël. Ses mains tremblaient.
    Â«Â Nous devrions porter des gants », marmonna-t-il d’un ton distrait. Il le posa sur son pantalon à fines rayures et il tourna lentement la couverture en cuir marbré de l’ in-quarto pour découvrir la gravure.
    Â«Â Ah, regardez-moi ça, dit-il, presque pour lui-même. Regardez-moi ça.
    âˆ’ Est-il authentique ? demanda Meyer.
    âˆ’ Il n’y a pas le moindre doute, dit Harris. Version B, 1620. » Il tourna délicatement plusieurs pages. « La couverture est un peu abîmée, mais le livre est dans un extraordinaire état de conservation. Aucun dommage causé par l’eau. Aucune moisissure. Pas de déchirure visible. C’est un exemplaire remarquable, un livre remarquable. »
    Il le passa à Meyer qui fouilla dans son sac à la recherche d’une paire de lunettes. Elle le parcourut à son tour.
    Â«Â Et vous dites que vous l’avez trouvé en Allemagne, dit Harris. À Ulm ? »
    Elisabetta hocha la tête.
    Â«Â Pouvez-vous me donner des détails ? demanda-t-il. La provenance est toujours intéressante dans ce genre de circonstance.
    âˆ’ Il m’a été donné par une boulangère, dit Elisabetta.
    âˆ’ Une boulangère ! s’exclama Harris. Comment se fait-il qu’une boulangère se trouve en possession d’un trésor aussi extraordinaire ?
    âˆ’ Elle était la propriétaire d’un appartement dont l’occupant est décédé sans descendance. Ce livre lui appartenait. Il était professeur à l’université d’Ulm. »
    Meyer faillit lever un sourcil, mais le botox l’en empêcha.
    Â«Â Et savez-vous d’où il le tenait ?
    âˆ’ La seule information que j’ai, c’est qu’il l’a reçu en cadeau », dit Elisabetta.
    Juste à ce moment-là, son père revint, s’excusant de faire intrusion. Il cherchait un article qu’il avait copié dans une revue de mathématiques, mais en fouillant dans la pile de papiers sur le buffet, il ne put s’empêcher de s’imposer dans la conversation.
    Â«Â Que pensez-vous de son livre ? demanda-t-il à Harris.
    âˆ’ Je crois qu’il est authentique, professeur Celestino. C’est un très bel exemplaire.
    âˆ’ Vaut-il quelque chose ?
    âˆ’ Papa ! s’exclama Elisabetta, le visage cramoisi.
    âˆ’ Je pense qu’il a beaucoup de valeur, dit Harris. Il est rare, très rare, en fait. C’est la raison pour laquelle nous sommes ici.
    âˆ’ J’aimerais en savoir davantage sur ce livre, dit Elisabetta.
    âˆ’ Puis-je vous demander d’où vous vient cet intérêt ? » demanda Meyer.
    Elle avait encore le volume sur ses genoux et ne paraissait pas encline à le rendre.
    Mal à l’aise, Elisabetta s’agita sur sa chaise et lissa son habit, une manifestation de sa tension dont elle devenait coutumière lorsqu’elle était obligée de dire des semi-vérités. « Comme je l’ai dit au professeur Harris, le travail auquel je me consacre concerne les positions de l’Église au XVI e siècle. Les thèmes religieux sont abondamment présents dans le Faust de Marlowe.
    âˆ’ Effectivement, dit Harris. Et vous avez dit que votre travail se concentre particulièrement sur les différences entre les textes A et B. »
    Elisabetta hocha la tête.
    Â«Â Eh

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