La Révolution et la Guerre d’Espagne
carabiniers
étaient les traditionnels douaniers. Leur développement à cette époque leur vaudra
le surnom de hijos de Negrin.
[190] Cette mesure ne
semble pas avoir été respectée, au moins en ce qui concerne certains partis.
Voir chapitre XI, note 15, les incidents provoqués par le « prosélytisme »
communiste de Margarita Nelken auprès des gardes d’assaut.
[191] Escobar et
Martinez ont été tués le 21 novembre. L’enquête officielle n’a pas abouti.
Santillan dit que leur liquidation fut réalisée à l’instigation d’un
« autre secteur antifasciste » qui accusait à tort ses collaborateurs
de jouer double jeu. Martin Blasquez accuse des miliciens de la F.A.I. de la
tentative d’assassinat contre lui et ses amis.
[192] Garcia Oliver a
calqué leur organisation sur le modèle de celle de Barcelone. Mais les progrès
réalisés par les techniques de la guerre moderne expliquent les insuffisances
des officiers ainsi instruits : on ne saurait apprendre, en deux mois, à
diriger une compagnie.
[193] Voir chapitre V,
note 25.
[194] Il semble que
Duran ait servi de modèle à André Malraux pour l’un des personnages principaux
de L’Espoir, le communiste Manuel. On peut rapprocher ce que Manuel dit
de lui-même dans le roman, de ce que Duran confie à Simone Téry ( Espagne,
Front de la Liberté, p. 147 notamment). Dans le 5 ème régiment, Duran avait commandé la Compagnie de Fer, unité de mitrailleurs
motocyclistes organisée d’après une idée d’André Malraux ( ibid, p. 129).
[195] Alvarez del Vayo
sera, le 17 octobre, nommé commissaire généraI. Autour de lui sont désignés
comme vice-commissaires généraux, Mije du P.C., Crescenciano Bilbao,
socialiste, Gil Roldan, de la C.N.T., et Pestaña, du parti syndicaliste. Le 9
décembre, Mije est nommé commissaire général. Pendant toute cette période,
Pretel de l’U.G.T. est secrétaire général du Commissariat.
[196] L’Humanité, 19
avril 1937.
[197] C’est de la
radio du P.C. qu’un prêtre catholique, le R. P. Lobo, s’adresse aux Madrilènes
pour leur demander de rejoindre les rangs du peuple.
[198] Selon Juan
Peiro, le crédit qui lui fut finalement offert, après longue discussion du
Conseil, était de 24 millions de pesetas, sur lesquels le ministère de
l’Industrie devait encore payer 6 % d’intérêts.
[199] Solidaridad
obrera demande aux Français leur appui contre les « Boches ».
Federica Montseny dit que la guerre se mène contre les « envahisseurs
étrangers ».
[200] Après sa mort,
Durruti a été utilisé par toutes les tendances. Citons, en opposition à cette
phrase si souvent répétée, sa déclaration à Pierre Van Paasen : « Nous
voulons la révolution, ici, en Espagne, maintenant et non pas peut-être après
la prochaine guerre européenne » (interview citée par F. Morrow).
[201] Garcia Oliver
dit aux élèves officiers : « Vos soldats... cessent d’être vos camarades
et doivent prendre place dans l’engrenage de la machine militaire de notre
armée. »
[202] Contrairement à
ce qu’affirment la majorité des auteurs, il semble que les miliciens de la
C.N.T. de Tarrancon n’appartenaient pas à la Colonne de Fer, mais qu’il
s’agissait d’éléments madrilènes (cf. ce que dit Guzman, dans Madrid rojo y
negro ,de leur chef, Villanueva).
[203] Jesus Hernandez
affirme que Togliatti se trouvait en Espagne dès les premiers jours de
l’insurrection, donc pendant l’été 1936, et qu’il siégeait de façon permanente
au B.P. du P.C.E. Les biographes officiels de Togliatti, les Ferrara, disent
qu’il est arrivé en Espagne en juillet 1937 (p. 280), qu’il « devait se
montrer le moins possible » (p. 288) et confirment que « son travail
fut entièrement consacré aux questions espagnoles, à celles du parti communiste
et au mouvement populaire espagnol ».
[204] Borkenau, op. cit. p. 292.
[205] Bien entendu, on
a vu aussi affluer, à la C.N.T. par exemple, des gens de droite désireux de
s’assurer une « couverture ». Mais seul le P.C. offrait, en même
temps que la protection, la perspective d’une lutte pour l’ordre.
[206] Borkenau dit que
le P.C. est d’abord « le parti du personnel militaire et
administratif ». Viennent ensuite les petits bourgeois et paysans aisés,
puis les employés, en dernier lieu seulement les ouvriers d’industrie.
Dolléans, citant le cas de Valence, où les anciens de la C.E.D.A. ont rejoint
le P.C., dit qu’il
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