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La Trahison Des Ombres

La Trahison Des Ombres

Titel: La Trahison Des Ombres Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Paul C. Doherty
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doucement.
    — Parfait, Sir Hugh. Maintenant qui est l’assassin
et quels sont ses motifs ?
    — J’ignore son nom, bien que je sache pour
quelles raisons il a agi. Deverell a apporté une preuve au procès de votre père
en disant qu’il avait aperçu Sir Roger qui s’enfuyait dans Gully Lane la nuit du
meurtre de la veuve Walmer. Sir Louis, je crois vraiment que c’était un
mensonge et qu’un innocent a été exécuté.
    — Si vite ? s’écria Sir Maurice en
pâlissant. Vous êtes arrivé à cette conclusion si vite ?
    — Sir Maurice, pas besoin d’être grand
clerc : Molkyn et Thorkle ont été assassinés ; et maintenant c’est
Deverell.
    — Pourquoi ? questionna Chapeleys.
    — Je ne sais, répondit Corbett, si c’est
pour les punir ou les faire taire à jamais. Mais les meurtres horribles de
jeunes femmes continuent et à présent quelques-uns de ceux qui ont joué un rôle
éminent dans le procès de votre père périssent dans d’effroyables
circonstances. Voilà les faits.
    Il se frotta le menton.
    — Avons-nous affaire à un tueur ou à deux,
je l’ignore.
    — Et n’oublions pas l’agression dont j’ai
été victime, ajouta Tressilyian d’un ton incisif.
    — Oui, Sir Louis, c’est exact, répondit
Corbett en donnant une claque sur l’épaule de Blidscote. Si j’étais vous,
Messire le bailli, je serais très prudent, la nuit. Sir Louis, avez-vous trouvé
les autres membres du jury ?
    — Je les ai convoqués dans la grand-salle
de La Toison d’or. Il devrait y en avoir dix, mais il n’en reste que
cinq. Les autres sont morts au cours de ces dernières années.
    Il eut un sourire sans joie.
    — Oh, ne vous inquiétez pas, Sir Hugh, mis
à part Molkyn et Thorkle, ils ont péri de mort naturelle !
    Le bailli sautillait à présent d’un pied sur l’autre,
en se tenant le bas-ventre avec nervosité.
    — Je n’ai commis aucun mal ! Suis-je
en danger, Sir Hugh ?
    Corbett s’approcha.
    — Oui, de vous compisser, Maître Blidscote !
lui chuchota-t-il à l’oreille. Pour l’amour de nous, si vous voulez vous
soulager, allez-y !
    Blidscote détala dans la ruelle. Corbett se
demanda s’il interrogerait l’officier sur-le-champ, mais quelle preuve de
corruption ou de complicité possédait-il ? Blidscote nierait tout méfait.
Il le devait de peur d’être pendu.
    Le clerc alla s’asseoir près d’Ysabeau. Elle
semblait calmée maintenant et avait cessé de parler à son bonnet. Elle leva les
yeux et eut un sourire matois. Le magistrat en fut glacé. La femme était sans
nul doute perturbée. Corbett éprouva un élan de chagrin et de profond regret :
Deverell était mort à cause de l’arrivée du clerc royal à Melford. Il fallait
que la justice s’accomplisse mais le prix serait élevé.
    — Je suis navré, murmura Corbett. Dame, je
déplore sincèrement le trépas de votre époux. Que Dieu m’en soit témoin, je ne
voulais pas de ce sang sur mes mains !
    Ysabeau se contenta de regarder le bailli qui
était revenu.
    — Dites-moi, demanda Corbett à la voisine,
combien de gens savaient qu’il y avait un cernel ?
    — Fort peu, répondit-elle. Deverell, que
Dieu ait son âme, était un homme secret, mais des clients venaient passer
commande.
    Corbett jeta un coup d’œil par-dessus son
épaule.
    — Maître Blidscote, connaissiez-vous l’existence
de cette ouverture ?
    — Oui et non, expliqua le bailli sur la
défensive. Il est vrai que je venais céans, mais j’oubliais toujours qu’il y en
avait une.
    — Sir Louis ? Sir Maurice ?
    Les deux hommes firent des gestes de dénégation.
    — Des étrangers ont-ils fréquenté cette
maison ? s’enquit le magistrat.
    Ysabeau ne détourna pas les yeux.
    — J’ai aperçu un frère, intervint la
voisine. Un de ces prêtres vagants, en haillons et sales. Il est venu il y a
peu. Deverell l’a traité de fléau. Il n’est reparti qu’une fois restauré.
    — Quelqu’un d’autre ? insista Corbett.
    Elle fit signe que non.
    — Je vais monter, déclara le clerc. Je veux
examiner le corps.
    Il quitta l’assemblée pour gravir le large
escalier ciré qui menait à une petite galerie. La porte de la chambre, pièce
cossue aux meubles bien astiqués assortis aux colonnes de bois sculptées du
lit, était ouverte. Corbett alla regarder par la fenêtre. Il y avait toujours
un attroupement en bas. Burghesh s’y était mêlé. Le glas commença à sonner et
Corbett comprit que St

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