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La Traque des Bannis

La Traque des Bannis

Titel: La Traque des Bannis Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: John Flanagan
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des fois. Aussi se contenta-t-il de s’écarter sur le côté lorsque le couteau arriva sur lui en tournoyant. Il éclata de rire.
    Il riait encore lorsque le couteau de lancer de Will, que celui-ci avait dégainé dès que le premier avait quitté sa main, s’enfonça dans son cœur. Le Génovésien baissa les yeux et eut à peine le temps de voir l’arme fichée dans sa poitrine avant de s’effondrer à terre, le regard vide.
    — Je n’avais plus besoin de toi vivant, déclara Will d’un ton glacial.

Le petit cerf baissa le museau pour brouter. Soudain conscient d’un danger, il releva la tête d’instinct en remuant les oreilles et, aux aguets, les narines frémissantes, il huma l’air en quête de la moindre menace. Il détecta quelque chose vers la gauche, sous le vent, et se tourna aussitôt dans cette direction.
    Ce fut le dernier mouvement qu’il ferait jamais. En sifflant, la flèche surgit comme de nulle part ; sa large pointe acérée se ficha profondément dans le cœur du cerf. Avec un grognement de surprise, celui-ci tenta de s’enfuir d’un bond avant de s’affaisser dans l’herbe.
    Will sortit de sa cachette et rabattit le capuchon de sa cape vers l’arrière. Ses compagnons et lui avaient besoin de nourriture. Le cerf leur fournirait de la viande fraîche et ils pourraient faire sécher certains morceaux au-dessus du feu. Le jeune Rôdeur regrettait quelque peu d’avoir dû tuer ce bel animal, mais les circonstances l’y avaient obligé.
    Il l’éviscéra sur-le-champ, puis siffla ; Folâtre émergea d’un bosquet d’arbres à une centaine de mètres de là et se dirigea au trot vers son maître. Il jeta un coup d’œil à la proie qu’ils avaient pistée pendant plus de deux heures.
    Il n’est pas très gros , sembla-t-il dire en se tournant vers Will. Tu ne pouvais pas faire mieux ?
    — Inutile d’avoir plus de viande que nécessaire, répondit le jeune homme, constatant néanmoins que Folâtre ne semblait pas convaincu.
    Il attacha la carcasse à l’arrière de la selle et enfourcha sa monture pour retourner au campement.
    Deux jours avaient passé depuis le combat qui l’avait opposé à Bacari. Depuis, au grand étonnement de Will, Halt se rétablissait rapidement. Il était certes encore faible, à cause des effets secondaires du poison sur son corps, et parce qu’il n’avait presque rien avalé, hormis quelques cuillerées de bouillon, durant sa maladie. En revanche, il n’était plus fiévreux et avait retrouvé ses esprits. De nouveau lui-même, il rongeait son frein, impatient de se remettre en chemin.
    Malcolm s’y était pourtant opposé.
    — J’ordonne le plus strict repos pendant quatre jours minimum, sinon tu risques de faire une rechute, avait-il annoncé à Halt d’un ton qui ne souffrait pas la contradiction.
    Dans toute autre situation, le vieux Rôdeur aurait protesté, Will le savait. Mais il paraissait d’être rangé à l’avis du guérisseur, du moins dans l’immédiat.
    Un autre problème préoccupait Will : il avait le sentiment qu’il lui fallait raccompagner Malcolm à Grimsdell. Le rôle de ce dernier était terminé et d’autres responsabilités l’attendaient chez lui. La route qui menait à MacIndaw traversait une région inhabitée, semée de dangers, et le jeune Rôdeur se sentait obligé de ramener Malcolm sain et sauf. Après tout, celui-ci était incapable de manier une arme et il n’avait aucune expérience sur le terrain. Toutefois, cela risquait de retarder encore davantage Will et ses compagnons, qui devaient reprendre la poursuite de Tennyson.
    Lorsque Will, non sans hésitation, avait abordé la question, ce fut Malcolm en personne qui proposa une solution.
    — Je viens avec vous, avait-il déclaré.
    Cette possibilité n’avait pas traversé l’esprit du jeune Rôdeur. Un peu surpris, il resta muet un instant avant d’envisager plusieurs obstacles.
    — Mais enfin, Malcolm, cela risque d’être périlleux…
    Le guérisseur eut une moue de dédain.
    — Oh, pauvre de moi ! s’exclama-t-il d’une voix stridente. Je suis terrifié. Je devrais sans doute enfouir mon visage dans mon tablier et éclater en sanglots !
    Will comprit à quel point sa remarque avait été insultante. C’était du moins ainsi que Malcolm l’avait interprétée.
    — Ce n’est pas ce que je voulais dire… commença-t-il.
    — Ah ? Dans ce cas, s’il n’y a aucun danger, je peux vous accompagner, n’est-ce pas ?
    — Non. Je

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