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La Traque des Bannis

La Traque des Bannis

Titel: La Traque des Bannis Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: John Flanagan
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conversation.
    — J’imagine qu’elle a aussi dû émettre une remarque du genre : « Il ne se fait plus très jeune » ?
    — Bien sûr que non, répliqua Will après une seconde d’hésitation.
    — À croire que cette femme me prend pour un barbon sénile, grogna son ancien maître.
    Malgré lui, il esquissa un sourire à l’évocation de sa belle et gracieuse épouse, puis il se ressaisit.
    — Bon, reprenons. Je partirai le premier, car tu es plus petit et plus agile que moi : tu auras moins de chance de te faire remarquer. Tu attendras ici et, au bout de cinq minutes, tu te glisseras sur la gauche.Si tu es aussi doué que tu le prétends, ils ne te verront pas ; d’ailleurs, ils auront déjà reporté leur attention sur moi.
    Il indiqua une légère dénivellation dans le sol, sur la gauche et, dix mètres plus loin, un énorme tronc couché à terre. Depuis qu’ils étaient entrés dans la forêt, Halt était en quête d’un endroit semblable.
    — Tu ramperas jusqu’à cet arbre, puis tu continueras d’avancer en t’abritant derrière lui. Avec un peu de chance, les Génovésiens te croiront toujours dans ta cachette, prêt à venir en renfort si besoin. En réalité, tu seras en train de les contourner.
    — Nous ignorons pourtant leur position…
    Les yeux plissés, Halt examina de nouveau le terrain.
    — Ils seront près du sentier, répondit-il enfin. Les arbres sont tellement emmêlés qu’il serait difficile de tirer avec précision à plus de cinquante mètres, voire trente. Si tu parviens à te déplacer d’une centaine de mètres sur la gauche avant de suivre une trajectoire parallèle à la mienne, tu devrais aisément finir par te retrouver derrière eux.
    Will acquiesça. Le plan de Halt lui semblait bien pensé. Il y avait cependant un hic.
    — L’idée que tu vas attirer l’attention sur toi de manière délibérée continue de me déplaire.
    Halt haussa les épaules.
    — Je ne vois aucun autre moyen de procéder. Mais crois-moi, je n’ai nullement l’intention de déambuler avec le doigt pointé sur ma poitrine, en déclarant : « C’est là qu’il faut tirer votre carreau d’arbalète, je vous prie. » Au contraire, je vais me faufiler d’un arbre à l’autre et les ombres m’y aideront. Simplement, s’ils s’apprêtent à tirer, assure-toi de les devancer. J’en ferai autant de mon côté.
    Will respira profondément, tout en visualisant la situation à venir. Le subterfuge de Halt était certes simple, mais il savait d’expérience que, généralement, mieux valait un plan simple ; quand on compliquait les choses, les événements censés s’enchaîner selon un ordre précis étaient trop souvent susceptibles de mal tourner.
    Il imagina l’un des assassins en train de se redresser. Ces derniers devaient probablement se cacher derrière un tronc à terre. À ladifférence d’un archer, qui avait besoin d’être debout pour décocher, un arbalétrier pouvait enclencher son arme en restant près du sol, sans être obligé de s’exposer.
    Le vieux Rôdeur, s’apercevant que l’esprit de son compagnon était en ébullition, ne le dérangea pas. Rien ne pressait, car les ombres ne s’étaient pas encore suffisamment allongées à son goût et Will avait besoin d’assimiler le déroulement des péripéties à venir.
    — Nous disposons de certains points forts, reprit Halt au bout de quelques minutes. Les Génovésiens ne savent pas grand-chose des Rôdeurs et de leur niveau d’entraînement. S’ils ne te voient pas quitter cet abri, ils s’imagineront que tu y es encore, ce qui te donnera l’avantage. D’autre part, ils utilisent des arbalètes. S’ils tirent, ce sera sur une courte distance, ce qui ne nous apporte pas d’atout particulier ; toutefois, ils ne pourront faire mieux que nous.
    Les arbalètes les plus puissantes avaient une portée supérieure aux arcs, mais plus la distance à parcourir était grande, plus un carreau perdait en précision, à la différence d’une flèche, longue et stable. Dans l’espace restreint qu’offrait la forêt, Rôdeurs et Génovésiens seraient sur un pied d’égalité.
    — Quoi qu’il en soit, leurs armes sont assez sommaires, déclara Will.
    Les modèles plus puissants étaient massifs et il fallait les charger à l’aide d’une manivelle placée sur la crosse ; par ailleurs, plusieurs minutes étaient parfois nécessaires pour réajuster la corde après chaque tir. Les arbalètes des Génovésiens,

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