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La Vallée des chevaux

La Vallée des chevaux

Titel: La Vallée des chevaux Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
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oubliant pour une fois ses craintes.
    — C’est beau, n’est-ce pas ?
    Reconnaissant la voix de Serenio, Jondalar tourna la tête et
sourit à la femme qui s’était approchée de lui.
    — Très beau, Serenio.
    — Il y a une grande fête ce soir, rappela-t-elle. Pour
célébrer la future Union de Jetamio et de Thonolan. Ils t’attendent pour
commencer. Allons-y.
    Elle allait repartir. Mais Jondalar lui prit la main pour la
retenir et contempla les derniers rayons du soleil qui se reflétaient dans ses
yeux. Serenio, qui n’avait que quelques années de plus que Jondalar, était une
femme douce et complaisante. Jamais elle n’exigeait quoi que ce soit des
autres. Mais elle n’était pas pour autant une femme soumise. Elle savait ce
qu’était la souffrance, car elle en avait eu plus que sa part : son
premier compagnon était mort, puis un second amour, auquel elle n’avait pas eu
le temps de s’unir, et elle avait alors fait une fausse-couche. Tous ces deuils
l’avaient rendue apte à comprendre et à soulager les souffrances d’autrui. Ceux
qui avaient de la peine se tournaient tout naturellement vers elle et
repartaient soulagés car elle n’exigeait jamais rien en retour de la compassion
qu’elle leur témoignait.
    Compte tenu de l’effet apaisant qu’elle pouvait avoir sur les
patients anxieux et angoissés, elle aidait souvent le shamud et, grâce à cette
association, elle avait acquis certaines connaissances médicales. Quand Thonolan
était arrivé chez les Sharamudoï, elle s’était occupée de lui avec le shamud et
c’est ainsi que Jondalar avait fait sa connaissance. Dès que Thonolan avait été
rétabli, il était allé vivre dans le foyer de Dolando et de Roshario, pour se
rapprocher de Jetamio, et Jondalar s’était installé dans le foyer de Serenio et
de son fils Darvo. Cela s’était fait tout naturellement : Jondalar n’avait
rien demandé et Serenio n’avait rien exigé de lui en retour.
    Il est impossible de lire quoi que ce soit au fond de ses yeux,
songeait-il en l’embrassant tendrement avant de se diriger vers le feu.
Peut-être cela valait-il mieux. Il avait parfois l’impression que Serenio le
connaissait mieux qu’il ne se connaissait lui-même. Elle devait savoir qu’il
était incapable de s’abandonner complètement et de tomber amoureux comme
Thonolan. Elle avait peut-être même compris que l’habileté consommée qu’il
montrait lorsqu’il lui faisait l’amour était une manière de cacher son manque
de sentiments. Elle s’en accommodait parfaitement, de même qu’elle acceptait
qu’il soit parfois déprimé. Et dans ces cas-là, jamais elle ne lui en tenait
rigueur.
    Elle n’était pas à proprement parler réservée – elle
souriait facilement et parlait sans se gêner – mais toujours discrète
et difficilement accessible. Les seules fois où Jondalar l’avait vue se laisser
aller, c’est quand elle regardait son fils.
    — Qu’est-ce qui vous a retenu si longtemps ? demanda
Darvo en les voyant arriver. Le repas est prêt, mais tout le monde vous attend
pour commencer.
    Darvo avait aperçu de loin Jondalar et sa mère, mais il n’avait
pas voulu les interrompre. Au début, il n’avait pas apprécié de devoir partager
l’affection que lui témoignait sa mère avec cet étranger qui venait de
s’installer dans leur foyer. Mais très vite il s’était aperçu que ce
désavantage était largement compensé par le fait que quelqu’un d’autre s’occupe
de lui. Jondalar racontait les aventures qui lui étaient arrivées durant son
Voyage, lui parlait de la chasse ou des coutumes de son peuple et il écoutait
avec un intérêt évident tout ce que l’enfant lui disait. En plus, il avait
commencé à lui enseigner la taille du silex. Et Darvo se montrait un élève très
doué.
    Le jeune garçon avait été tout heureux d’apprendre que Thonolan
allait s’unir à Jetamio et s’installer chez les Sharamudoï car il avait
aussitôt pensé que Jondalar allait faire de même et s’unir à sa mère. Depuis,
il se tenait à l’écart chaque fois que Serenio et Jondalar se trouvaient
ensemble pour ne pas les gêner et, sans le savoir, il les encourageait.
    En fait, Jondalar n’avait cessé de penser à Serenio tout au long
de la journée. Physiquement, elle lui plaisait. Ses cheveux étaient plus clairs
que ceux de son fils : blond foncé au lieu d’être châtain. Sa haute taille
la faisait paraître plus mince qu’elle ne

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